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 [Nuit du 11 octobre] Extraits

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Orcal
   
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la Nuit du 11 octobre.

• Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
• Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires sur le topic approprié!
 
victormeric
   
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   Pensée du jour  :  Ne me demandez plus mon programme : respirer, n’en est-ce pas un ?
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victormeric  /  Barge de Radetzky


Personne ?

Bon je me lance quand même !

Texte: Lola

Contexte: Le personnage principal, Antogène, rentre chez lui après une journée de travail écourtée. Lorsqu'il entre il ne trouve personne.

Citation :
Lola était de nouveau dans cet escalier. Antogène la voyait, honteuse. Ses jolies lèvres étaient pincées, elle pleurait légèrement. Ses longs cheveux d'un blond très clair étaient en bataille. Elle portait sa petite chemise de nuit blanche transparente, celle qu'elle utilisait lorsqu'elle allait au lit avec lui. C'était l'après-midi. Antogène ne devait pas être là, il avait du travail, il était occupé sur un tournage, elle le savait. Il s'arréta à sa hauteur. Il comprit qu'un autre homme était là-haut, dans sa chambre, son lit, sa maison, avec sa femme. Une nouvelle fois, elle l'avait trompé. La première fois, avec Mouss, il avait pu pardonner. Il avait pris sur lui après une grosse periode de dépression où il s'était détruit la santé à grands coups de bouteilles de whisky qui se vidaient la plupart du temps trop rapidement à son goût. Cette fois, il était rempli d'une haine sans limite, il ne voulait plus être le cocu trop gentil, le "bon con". Leurs regards se croisèrent. Elle, avait un regard pitoyable, désespéré. Lui, était inquiétant. Il la regardait dans les yeux, mais semblait regarder dans le vide. Il était obsédé. Il voulait savoir qui était là-haut. Ce moment parut durer une éternité à Lola qui lui barrait le passage. Aucun mouvement, Antogène paraissait absent. Tout semblait s'être arrêté.

Puis un bruit. Dans la chambre. C'est là qu'Antogène parut se réveiller. Un éclair de haine passa de nouveau dans ses yeux.


Dernière édition par victormeric le Sam 12 Oct 2013 - 3:35, édité 2 fois
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victormeric
   
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victormeric  /  Barge de Radetzky


Pardon pour cela.
Citation :
"- Tu dois la mettre dans le coffre de ta voiture. Il faut la balancer quelque part. Pas trop loin, ne fais pas trop de route, il faut prendre le minimum de risques. Tu fais ça à l'ancienne, tu creuses un trou, tu la jettes dedans et tu recouvres cette salope de terre. Elle ne manquera pas à grand monde. Pour ce qui est de Mika, je m'en occupe. Il s'en rendra certainement compte demain matin, en rentrant de son service de flic de merde. Il viendra certainement nous voir, toi, tu ne seras pas là. J'inventerai bien quelque chose, il finira par se lasser, de toute façon, il nous a toujours pris pour des petits garçons sans aucun courage. Tout s'arrangera, je dirai que tu es resté avec moi toute la nuit quand ils nous poseront des questions. De toute façon, sans cadavre et témoins, ils ne peuvent rien contre toi."
Je dois avoir une dent contre quelqun ce soir, parce que beaucoup ont souffert à la fin de cette nouvelle. En même temps, cela va bien avec vengeance et sacrifice !


Dernière édition par victormeric le Sam 12 Oct 2013 - 3:36, édité 1 fois
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Manfred
   
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Texte: Six personnages emmerdent l'auteur

Contexte: Alors qu'Albrecht Weiss, auteur sans succès, commence la rédaction d'un nouveau roman, ses personnages débarquent chez lui, insatisfaits du sort qu'on leur fait, le gardent en otage pour le forcer à modifier son manuscrit selon leurs exigences, et finissent par l'écrire sans lui. Brisé par la captivité, humilié de s'être fait mettre sur la touche (mais trop effrayé pour refuser de le faire publier), l'écrivain espère secrètement que ce roman, Paname, soit un flop. Jusqu'au jour où il reçoit le prix Renaudot.

Citation :

Même la sonnerie stridente du téléphone ne me fait pas tressaillir. Comme en rêve, j'arrache la prise de l'appareil d'un geste mécanique et m'assois à mon bureau. Le plexiglas me renvoie le visage défait d'un vieil homme à l'air stupide. Trente années de ma vie consacrées à l'écriture. Une quinzaine d'ouvrages publiés – tous chez Béraud, bien sûr –, pas un seul n'aura trouvé un chemin vers l'âme des lecteurs avertis. Et à présent, je dois me contenter d'être le prête-nom de rustres que j'ai créés de toutes pièces. Je ne peux pas affronter les félicitations de mon éditeur, de mes proches, et des sordides lèche-bottes brièvement croisés qui se vanteront de me connaître depuis des années. Ils seront nombreux, j'en suis sûr, les cloportes qui m'appelleront leur "ami", maintenant que mon nom entre à l'éphémère Panthéon des lauréats de passage, ceux qui font trois petits livres et puis s'en vont après avoir fait les choux gras des critiques, complaisants envers l'œuvre primée, impitoyables avec les suivantes. Dans chaque sourire de flagorneur, je retrouverai la raillerie de Lydia. Au-delà du persiflage des jaloux, le mépris d'Éric et François, la grossièreté d'André, la niaiserie de Judith. Et quand toute cette effervescence retombera comme un soufflé, que le tribunal de la République des Lettres m'aura jugé indigne de continuer à faire couler l'encre.... à nouveau, le silence des médias. Austère, rigoureux comme l'hiver, et comme le mutisme de Rodolphe. Plus jamais je ne leur échapperai. Lorsqu'on me nommera, ce sera eux. Lorsqu'on m'ignorera, encore eux.
L'espace d'un instant, un espoir complètement fou susurre à mon oreille. C'est toi, Muse? Tu es revenue me sauver? Trop peu, trop tard, on ne secourt pas une épave, surtout si elle a elle-même engendré les nuisibles qui la rongent. À nouveau le murmure de l'inspiration, une toute dernière fois. Écris.

Dans le ciel de Paris – Paname, quel affreux sobriquet –, la bonne joue pâle de la lune se retrousse d'un encouragement. Cette nuit sera la plus longue, je prends un instant pour rassembler mon courage. Vais-je les voir débarquer dès les premiers mots tapés? Leurs noms sur mes pages vont-ils agir comme une invocation, les tirer de leur néant comme les trente feuillets qui les avaient scandalisés au point de partir à l'assaut de mon manuscrit? J'essaie d'imaginer comment un vieux monsieur pourrait bien se défendre contre six jeunes gens, fictifs de surcroît. S'il est vrai que la plume triomphe de l'épée, des personnages de roman rosseraient sans difficulté n'importe quel habitant du monde réel. Si faiblesse ils ont, elle ne peut se trouver que dans la littérature. Cette nuit, ils meurent sur le papier ou me tuent dans cette pièce, sur ce fauteuil. D'une façon ou d'une autre, ce sera la dernière nuit.


Dernière édition par Quod le Sam 12 Oct 2013 - 3:11, édité 1 fois
 
Hell F.
   
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Hell F.  /  Petit chose


Texte: Projet B

Je vous donne une petite partie du prologue comme je suis gentille :)Bon tout est à réécrire mais bon le premier jet est là!

Citation :
Quelques minutes plus tard, le box qui faisait face aux visiteurs, s’alluma. Une vitre mettait une certaine distance entre les machines, les médecins et le prisonnier en lui-même, et le public. Le « spectacle » pouvait commencer. La lumière faisait office de rideaux dans cet acte, s’allumant ou s’éteignant selon l’utilisation de la pièce. La tension était évidente et semblait flotter au-dessus du public qui était uniquement constitué de personnes reliées à l’affaire. Il y avait par exemple, au fond, la deuxième chaise sur la droite, un homme qui avait perdu son frère jumeau et qui arborait aujourd’hui un regard fou, traduction de sa rancune et de son désir de vengeance. Il y avait également les pleurs, intarissables depuis le début de l’affaire, des épouses, compagnes ou mères. Aucun enfant n’avait été autorisé à franchir le seuil de l’établissement, et même si cela avait été le cas, il n’en aurait sûrement pas eu. Ils espéraient tous que l’exécution satisfasse ce sentiment qui ne semblait vouloir arrêter de les hanter depuis le jour de la disparition brutale d’un de leurs proches.

Des mouvements s’entendaient malgré la vitre qui les séparait et bientôt deux gardes pénitenciers l’emmenèrent dans la salle. Ils la firent asseoir, sans compassion, sur la chaise située au centre de la pièce. Les médecins lui cacheraient bientôt le visage afin de ne pas traumatiser le public présent par la matérialisation physique de la douleur. C’était presque hypocrite, comme fermer les yeux sur une violence qu’ils voulaient pourtant voir se réaliser. C’était comme se convaincre qu’ils étaient différents, qu’ils n’étaient pas des criminels, eux, qu’ils ne recherchaient que justice. Et aux yeux d’une grande majorité de la population, ils portaient le masque de l’honnêteté avec perfection.

Alors que les gardes attachaient ses mains dans son dos, autour du dossier de la chaise, les médecins préparaient l’injection qui servirait de dernière drogue. Pourtant, son sourire, lui, ne quittait pas ses lèvres et la lueur de défi qui l’avait caractérisée tout au long de cette affaire résidait encore dans ses yeux. Il ne faudrait seulement que quelques secondes pour que l’injection fasse son effet, quelques secondes qui résumaient une vie. On pouvait déjà sentir une certaine perte de patience envahir le public qui s’apercevait alors de sa satisfaction d’être vue
.
 
Flicky
   
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   Pensée du jour  :  Forza !!
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Flicky  /  Pippin le Bref


Voici un extrait de cette folle nuit d'écriture !

Roman : N.O.Mater

Contexte : N.O, le narrateur, est un lycanthrope réincarné.
Gilles, son compagnon, l'est également, mais il vient juste d'en prendre conscience (avec les souvenirs désagréables que cela peut rappeler). Ne parvenant pas à le verbaliser, il l'a écrit avant de remettre la lettre en question à N.O.


Citation :
En fait, je suis déjà mort...une fois ! Brusquement, là, les joues me brûlent. Les morsures d'un feu que je ne vois pas me fracassent le corps. C'est insupportable. La souffrance physique n'est rien à comparer de ce que je retrouve dans les méandres de cette vieille mémoire poussiéreuse : le regard tétanisé de Nini, contemplant les dernières flammes de mon bucher. C(est juste avant qu'il n'enflamme le village, avant qu'il précipiter son destin, à son tour. J'ai... »

Le message s'arrête brusquement, avec une ultime trace de graphite le long de la feuille, trahissant le parcours du crayon avant la chute du calepin au sol.

« Peur. »

La voix de mon ami se détache du lourd silence tombé sur la chambre. La joue plaquée contre mon torse, ce mot résonne presque en moi, et se répète comme un écho dans ma gorge. Gilles a rouvert prudemment les paupières. Les angoisses de sa dernière insomnie impriment encore un masque d'ombre autour de ses yeux. Il m'adresse un regard emprunt d'une certaine candeur, comme souvent lorsqu'il se sent vulnérable.

« C'est le mot qui manque. » avoue-t-il ensuite.

En guise de réponse, je viens embrasser son front fiévreux.

« Je suis là, tu ne risques rien.

– Mais c'est pour toi que j'ai peur, mon pottok. (*) » murmure-t-il ensuite.
(* : Nom affectueux de N.O.)

Dans le doute de vraiment saisir le lien entre ses écrits et ses paroles, je me contente dans un premier temps de lui caresser docilement les cheveux, pour donner une impression de compassion ou de reconnaissance.

« Maintenant, je sais qui t'a enfermé... commence Gilles, et je ne veux pas que cela se reproduise.

– Rassure-toi, cela n'arrivera pas.

– Ces Juges n'auront pas ta peau ! S'ils t'approchent, je les tue tous !  

– C'est fini toute cette histoire, tente-je de le rassurer en continuant mes gestes doux sur sa peau. Tu sais, ils doivent me croire mort "pour de bon", maintenant.

– Et si c'était le contraire ? S'ils comprenaient la supercherie, hein ? »

Cette éventualité me terrifie autant que Gilles pour une raison qui répond parfaitement à la sienne, comme un reflet dans le miroir. Moi, c'est pour lui que j'ai peur, surtout avec la promesse qu'il vient de me susurrer d'une voix tranchante et déterminée.

« Eh bien, on les renverra d'où ils viennent, c'est tout. »

Non, ce n'est pas tout. Et c'est même loin d'être aussi simple. Je le sais par mauvaise expérience. Pour clore le débat et étouffer mollement ses inquiétudes, je dépose plusieurs baisers sur le visage de Gilles. L'intéressé me répond bientôt avec délice. Je préfère voir cette étincelle-là illuminer ses traits. A ce moment précis, je préfère me convaincre que nous ne risquons rien tant que nous sommes ensemble, tant que nous ne faisons qu'un. Cette pensée, captée par mon cher et tendre, parvient à le rendre plus serein. Il semble en savourer la moindre impulsion, de même que les autres moins subtiles qui s'en suivent. Dans ce flot psychique dont il s'enivre, nous parvenons à oublier la situation qui est la nôtre pour s'accorder un nouveau moment en suspens, en dehors du temps. [/spoiler]
Voilà pour moi !

Au plaisir de vous lire !

Un mouton arc-en-ciel en attendant...
:rainbow:


Dernière édition par Flicky le Lun 14 Oct 2013 - 8:05, édité 1 fois
http://anotadinotte.canalblog.com/
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Le moment-là du texte est assez bizarre, il faut vraiment prendre chaque image, non pas en temps qu'image justement, mais au premier degré. Rien n'est figuré. Contextualiser serait trop long, mais l'extrait se déroule sur plusieurs jours en quelque sorte, et Liliane a une vision bizarre depuis peu, qui ne lui permet pas de distinguer le jour et la nuit. Ah, et puis, elle est capable de ne pas mourir sans manger / boire, pour des raisons trop longues à expliquer.

Citation :
Alors elle marche entre ses dunes de sable sans jamais laisser ses reins ouverts, son corps rayé, tomber sur le sol ; quand elle trébuche sur un cadavre – toujours laissé / abandonné par sa conscience sans conscience – elle carbonise chacun de ses os, de sa matière humaine. Si elle se couche si elle s’arrête elle entend. Elle entend, avec cette perfection ridicule, l’angle mort d’un son, porté à des kilomètres  (kilomètres effacés par la simple perception des secondes, des heures) : les hurlements de Sennar, qui ne s’arrêtent que la nuit et viennent se coudre sur son ombre à l’aube des jours sans pudeur. Quand elle ferme les yeux ils se glissent sous ses paupières, quand elle cesse de marcher ils se glissent sous sa peau. Des plaintes de torturé. Sa fatigue devient un cri qui se mêle à l’autre, plus loin, toujours plus loin d’elle.

Ses bras et ses jambes lasses (lassitudes décalquées sur un fond désertiques, idiot), et la courbure de son dos, et sa silhouette allongée, flegmatique : la fatigue, simplement. Elle pourrait faire, elle pourrait… s’allonger, goûter sur son front insolent la chaleur d’une éclipse - déformer le soleil pour retrouver la nuit. Ses vêtements en lambeaux elle les délaisse pour un bandeau de sable qui enveloppe ses seins lourds, ses hanches étroites ; et qui forme entre sa peau et les cris, une armure à peine réelle.

Liliane oublie comment respirer, les réflexes les plus anodins de son enfance – cligner des paupières pour soulager des iris irrités, courber la nuque sous le soleil, manger ou boire. Elle vit. Encore. Un jour, Sennar ne hurle plus. Elle s’allonge doucement sur le sol, mais, quand elle ferme les yeux, la nuit ne revient pas.
 
   
    
                         
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