Alors voilà, je commence par vous expliquer la situation :
J'écris un roman dans lequel mon personnage est à la DASS, parce que sa mère est morte, et son père est privé de sa garde pour être un toxyco, qui abuse des somnifères, et complètement dépressif ( bref on s'en tape, tout ce que vous devez savoir c'est qu'il a plus sa garde, mais il est pas en prison ni rien du tout. )
Le problème c'est que ça ressemble pas trop à ma vie ça, et je connais personne dans ce cas là, du coup je sais pas comment ça se passe : est-ce que l'enfant, dans ce cas là, à quand même le droit de voir son père ? Ou genre en visite surveillée ? Ou est-ce qu'il a plus le droit d'entrer en contact avec jusqu'à sa majorité ? J'ai besoin du plus de renseignements possibles.

Voila, si jamais quelqu'un est en mesure de répondre à mes questions, ce serait très gentil de le faire, et en échange, je serais contente. Donc vous aurez rendu quelqu'un content.
Merci d'avaance !

D'abord bravo pour ces questions ! Les écrivains qui ne cherchent pas à être crédibles perdent beaucoup dans leurs écrits.

Quant aux différentes idées que tu as sur le sujet je crois qu'elles sont toutes possibles... tout dépend de la décision de la DASS. Mais je ne suis pas sur, tu pourrais te mettre en relation avec eux, tu aurais des informations de première main.

Pour commencer, je te suggère d'aller faire un tour sur la page wikipédia de la DDASS où tu verras... que ce n'est pas la DDASS qui s'occupe de ça mais l'ASE.
Sinon, tout est possible, ça dépend du père, de l'enfant, de la décision de l'ASE et du JAF. Tous les cas que tu as cités existent. Maintenant, si le père est juste dépressif et shooté aux médocs, je vois aucune raison de lui retirer la garde.

C'est le juge des enfants/ juge des affaires familliale qui statue sur les gardes et visites ainsi que sur les questions d'autorité parentale et de résidence de l'enfant.

Chaque décision prend en compte la spécificité de l'enfant, de sa famille et de son parcours.

Pour ce qui est de la DDASS (Direction Départemenatale de l'Action Sanitaire et Sociale), elle a été remaniée. C'est désormais l'ASE (Aide sociale à l'Enfance) qui s'occupe du suivi de ces enfants et des mesures éducatiives ( famille ou structure d'accueil et tuteurs...)

@ Marc Anciel. Si le juge estime que le milieu famillial n'est pas adapté à la garde des enfants, il peut décider d'un placement. Par contre le parent peut continuer à garder l'autorité parentale malgrè tout (même sans le droit de garde). Ces deux notions restant distinctes aux yeux de la loi.

Je pense que c'est une décision qui émane du juge des affaires familiales...
Des trucs là : http://vosdroits.service-public.fr/F3135.xhtml

Bon en même temps mikaroman

Ouais mais dans les faits faut déjà y aller pour qu'ils la retirent, la garde. Dossier en béton.
J'ai couvert un fait divers où une femme a accouché dans ses toilettes. Les pompiers et gendarmes ont retrouvé la gamine plusieurs heures après dans la fosse sceptique, par -1 degré, prématurée, avec une détresse respiratoire et un syndrome d'alcoolisation foetale. La mère est évidemment passée aux assises et le temps de l'instruction (4 ou 5 ans) elle a pu voir la gamine une heure par mois, de mémoire, de manière encadrée.
Les experts psy ont défilé à la barre, le camp du déni d'accouchement l'a emporté, la femme a été acquittée. Donc, pour l'Etat et la justice, il ne s'est rien passé d'autre qu'un malheureux accident, même pas une négligence. J'en ai parlé à une amie qui bosse à l'ASE et elle ne voit rien qui puisse empêcher le JAF de lui rendre la garde. Même pas que sa mère ait eu le bon goût de lui donner un prénom qui donne comme initiales: VC...
Et je passe sur la personnalité de la mère qui est tombée enceinte après une beuverie avec le voisin qui évidemment refuse de la reconnaître...

D'accoord... Merci pour tous ces détails sympatiques

Ok, je retiens tout ça, et bien sûr je vais aller sur wikipédia, je voulais juste commencer par ça ^^ . Merci beaucoup .

Il ne faut pas confondre le fait d'ôter la garde d'un enfant à un parent et le fait de déchoir ce même parent de son autorité parentale (souvent couplée avec une interdiction d'approcher l'enfant). Cette dernière mesure est exceptionnelle et ne concerne que des faits de maltraitance sexuelle ou de violence grave qui a failli coûter la vie à l'enfant (et encore, pas dans tous les cas, comme le dit Marc Anciel, faut y aller).

L'ASE agit alors selon deux options, qui dépendent à la fois de la durée du placement (six mois, un an, jusqu'à la majorité...) et de la personnalité du gamin :
1. placement en famille d'accueil
2. placement dans un Foyer d'Aide Sociale à l'Enfance (quand le gamin se révèle inapte à vivre en famille d'accueil ou quand on ne lui en a pas encore trouvé une).

Souvent, après le procès qui fait suite à la négligence/maltraitance, la situation change : le placement est prolongé OU il y a un retour dans la famille.

Dans des circonstances spéciales, quand le gamin est ingérable au point d'exploser tous les foyers d'accueil, il y a aussi un retour dans la famille (eh oui...).

Une fois que le gamin a 18 ans, il doit être engagé dans une formation qualifiante pour bénéficier d'un contrat jeune majeur et bénéficier encore de l'aide de l'ASE pour son logement, etc. S'il ne fait rien et lâche les études, il devra alors se débrouiller tout seul.