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 [Nuit 15 mars] Extraits

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Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la Nuit du 15 Mars.

• Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
• Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.
 
Zaou
   
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   Pensée du jour  :  Ecrit un peu, un chapitre, un paragraphe, une phrase. Non, même un mot, écrit !
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Zaou  /  Gloire de son pair


J'ai pas beaucoup avancé depuis la nuit d'il y a deux semaines en fait :p voilà mon extrait de ce soir. Merci d'avance de vos commentaires.

Citation :
Eamon l'apothicaire rangeait sa boutique. L'homme était un élégant septagénaire habillé d'une longue tunique verte boutonnée sur son côté droit, et d'une ceinture de cuir fermée par une boucle en bois d'olivier. Il avait lui même teint en vert sa coiffe de lin avec un mélange de feuille de lierre et de bouton de rose, elle lui donnait un air digne. Mais, ce soir là, on voyait surtout la fatigue sur son visage. La journée avait vu défiler l'éternel contingent d'insatisfait de la vie à la recherche de remèdes miracles à leurs malheurs : les romantiques venant chercher les philtres de valériane, les délurées les épines d'acacia, les impuissants qui préféraient la poudre de corne et le gingembre tandis que les chauves venaient se jeter sur l'ortie et la prêle... Ils arrivaient un par un, comme s'ils se guettaient dans la rue, formant une file éclatée dont le plus ancien participant finissait par pousser témérairement la porte de l'officine. Ils arrivaient tous camouflés d'un voile, d'une écharpe ou d'un chapeau ; pour conjurer la honte et les moqueries.
Eamon s'était installé à Mander, la capitale Lédèrienne, trente ans auparavant. Les débuts avaient été durs, les Justes et les Hospitaliers l'avaient accusé de sorcellerie et la populace s'était excitée contre lui. Heureusement, la crue de cette année là avait violemment balayé les bas-quartiers, donnant suffisamment de travail aux Attisés pour qu'ils se désintéressent de lui. Il avait calmé les autres agitateurs à l'aide de ristournes et de petits à-cotés, depuis ces évènements il était tranquille.
La porte s'ouvrit à la volée et claqua sèchement contre le mur.
— Bonjour Eamon, lança une voix acerbe. Ça fait un bail hein.
L'apothicaire se figea dans son mouvement, son coeur palpitait à ses oreilles. Il posa lentement le flacon qu'il tenait sur une étagère puis se retourna un sourire crispé aux lèvres. C'était lui. Eamon déglutit les dents serrés puis se força à répondre :
— Aurèle ! Je ne savais pas que tu ... Je veux dire, bienvenue euh... comment vas tu ?
— Ta gueule, je ne me suis pas enfilé deux jours de marche pour entendre tes inepties, cracha l'ancien à travers un nuage de poussière. Est-ce qu'Aaron est venu ici ?
http://vitalitepaleo.com/
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Aujourd'hui, je n'ai fais que de la poésie - malencontreusement. Bon, du coup, j'ai conscience de la difficulté que ça implique pour les romanistes, et si vous ne vous sentez pas d'humour à commenter l'un ou l'autre extrait, pas de soucis.

1. Extrait d'un petit texte mélange de théâtre et de poésie.

Citation :

(Madame)
C’est que, Monsieur
J’ai oublié de vous dire – je suis si confuse –
Mes pieds s’embrouillent et me font mal
Mes pieds se brouillent et s’entraillent
Je ne sais pas si
Il faut dire que
- Frissons dans mes yeux, dans mes épaules
C’est cela que je veux exprimer
Tout. Simplement tout. Le comprenez-vous ?
Pourrais-je, un jour, savoir à vous connaitre ? –

(Le corbeau)
La porte claque. L’un des deux disparait. C’est peut-être parce qu’il n’a jamais existé autrement que dans des frissons de peau, dans des glaçons qui dévalent, lentement, le creux entre le cœur de Madame, et roulent entre ses seins – pour lui faire oublier, simplement, que fixer la porte et cette silhouette d’homme revenait à fixer un mirage ou bien le ciel ; infiniment.
Et voilà Madame qui s’assoit sur le lit, les yeux pâles et la peau sombre. Un jour elle sera une princesse africaine, mais, pour le moment, elle est juste un fragment de néant, en-dessous d’elle-même (sans savoir que ses conneries sont réalités)
Les beaux mots sont susurrés par le diable.

2. Poème un peu n'importe comment.

Citation :
Il me faut mourir maintenant. Ce n’est pas une obligation mais un besoin qui enfle sous ma peau et me fracasse les os, un par un, jusqu’à ce que j’en hurle. D’extase ; la douleur n’est douleur qui si elle n’est pas acceptée totalement. J’ai des petits glaçons qui me coulent là, juste sous ma peau, et il faudrait que je me gratte pour me les enlever, que je me décolle les muscles, que je déroule mes intestins sur le sol pour qu’enfin, il y ait la perspective d’un remède, d’une cuve à base de sang et de l’acceptation – acceptation du cri et des présences tout autour de moi.

Un violon m’a dit, un jour : « Si tu veux mourir, tu devras juste accepter ». Je crois qu’il avait raison, qu’il y a, dans la mort, cette belle et grande certitude qui ne vient que lorsqu’elle incline la tête – quand elle est devant, tout entière, avec son gout de mer. Je crois qu’il y a dans la mort à la fois la fugitive d’une absence et l’espace d’une présence. Je crois qu’il y a dans la mort, l’Esprit, l’ombre qui est encore vivante parce qu’elle n’a pas voulu quitter le monde – et qu’on appelle mémoire, ou souvenir. Je crois, qu’il y a, dans la mort, tous les rayons de soleil du monde qui dessinent une silhouette – silhouette de quelque chose qui n’est plus parce qu’elle n’a pas été suffisamment.

Non, en réalité, je n’en sais rien. Mon corps traine des cadavres dans sa route, en regardant ses os fondre, et mes pensées se sont barrées, sans doute à l’opposé de la route, là où la nuit se transforme en un cimetière de croix levées au ciel. Et les petits glaçons qui coulent sur ma peau, encore, rougissent d’une absence.
 
Flicky
   
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   Pensée du jour  :  Forza !!
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Flicky  /  Pippin le Bref


Bonjour les JE !

Désolée, je suis un peu en retard pour poster un extrait de la Nuit.

J'ai eu un peu de mal à choisir mon passage. ^^

Le chapitre est à présent bien lancé, on entre un peu plus au coeur de l'action.
Il devient donc plus difficile de découper en 500 mots des actions qui s'enchaînent.
J'ai choisi un passage pas trop "action pure" mais avec une dynamique un peu plus rapide néanmoins, car mon style devient rapidement trop froid et bancal pour bien rendre les
scènes plus instinctives comme des combats.
D'où la volonté de soumettre ce genre de paragraphe à votre avis.
N'hésitez pas, commentez, frappez !
:bum:


Citation :
Texte : Wolff

Genre : Roman / Fantastique
En spoiler, il convient de resituer le contexte

Spoiler:

Citation :

Juste le temps de reprendre son souffle, et recharger son Beretta, et la voix du nabot vient déjà lui crisser aux oreilles.

« D'où tu te casses comme ça ? »

La « question » est ponctuée d'un crachat sanguinolent qui vient consteller son museau. Les griffes plantées dans l'épais dossier en cuir, le loup blanc maigre et sec le toise avec rage. De sa gueule béante, émane un souffle aigre complètement ensanglantée. Sans s'apitoyer sur son air assez fébrile, Nicolau assène un coup de pied sur le mobilier confortable qui lui sert d'appui. Alors, l'ensemble bascule, oreillers et lycanthrope compris, pour aller se fracasser sur le plancher.
Quand il se retrouve à faire une pareille pirouette au sol, Gilles gueule souvent qu'il faudrait changer ce « foutu canapé »...
Le lycanthrope affalé au sol n'est guère plus amusé par la cascade effectuée bien malgré lui. Il se relève avec difficulté de ce nouveau coup porté avec violence sur sa blessure béante, entachant sa fourrure nacrée. C'est le moment de riposter. Alors, loin de s'accorder le temps d' évoquer quelque tendre nostalgie, Nicolau vise et appuie sur la détente. Les premières détonations sont suivies d'un râle, puis d'un hurlement à peine intelligible :

« P'ry, pourquoi t'hésites ? Balance, bon sang ! »

Hésiter...à propos de quoi ? Méfiant, Nicolau cherche des yeux l'autre gaillard, interpellé avec passion par son acolyte. La réponse vient de la claque massive qu'il se prend dans la figure. Une sensation glaciale s'invite brusquement en sa poitrine. Étrangement, cela n'a rien à voir avec la morsure d'une balle perforant les côtes, mais plutôt d'un malaise confus et fluide, comme s'il se liquéfiait de l'intérieur. Alors, d'instinct, Nicolau reconnaît cet étrange pistolet fiché contre son torse, par l'assistance de « P'ry ». Le but de cette nouvelle manoeuvre adverse lui semble soudain limpide :

« Vous êtes des Chasseurs d'Âmes... murmure-t-il en les toisant avec arrogance.

-Ferme-la. Tu vas nous rapporter une fortune, toi ! »

Indifférent à cette révélation fort peu rassurante, Nicolau laisse sa tête basculer en arrière, un sourire au coin des lèvres. Il se sent partir, quitter son corps. Néanmoins, c'est lui qui choisit sa future destination. Or, ce ne sera pas le réceptacle de ce drôle d'engin !

« Pauvres crétins ! »

En effet, ces Chasseurs l'ignorent, mais le Gizotso(1) n'a pas qu'un seul corps. Celui-ci n'est qu'un jeune emprunt. Alors, il lui suffit de retourner dans son enveloppe originale pour enrayer l'extracteur. Cependant, échapper à la mort ici, impose de retrouver la damnation « là-bas », et ces chaînes qui l'ont entravé durant un millénaire... Cruel dilemme.
Et s'il ne parvenait pas à « revenir » après ? Ces Chasseurs ressentiraient alors Gilles dans la pièce d'à côté, et il ne pourrait plus le défendre. À la seule évocation de ce risque, soudain, il hésite, mais il est trop tard. L'appel des fers est plus fort que son libre arbitre.

Ses prunelles d'ambre s'éteignent. Ses paupières se closent. En même temps, le néant s'impose en lui, comme sur ce maudit appareil auquel il est encore relié.

*

NB / 1: nom du loup-garou basque
http://anotadinotte.canalblog.com/
 
Birdy
   
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Birdy  /  Édite Piaf


Allez, je vous donne un tout petit extrait de ma nuit.

Citation :
Les vents de vitrembre réveillèrent Dalen bien avant que les timides rayons du soleil ne se décident à percer à travers les feuillages qui le couvraient. La mélodie des branches qui battaient au rythme des bourrasques ne parvint pas à le mettre de bonne humeur. Sa nuit agitée s'était soldée par des rêves de monstres difformes aux visages féminins qui se métamorphosaient, lui souriaient avant de dévoiler des dents pointues comme des couteaux et menaçaient de le dévorer, tout en l'entourant de bras aimants...
Le Prêtre se dégagea de la douloureuse étreinte des sous-bois peu après que l'aube grisonnante se soit montrée ; il n'eut guère le temps d'apprécier la douceur automnale sur sa peau en raison des nuages qui couvrirent bientôt le ciel.

 
isallysun
   
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isallysun  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Bon, je m'y risque. Voici le contexte de ce qui précède l'extrait.
Spoiler:

Citation :
Puis, délaissant sa préparation de pâte, Jacynthe demanda à Émily de l’aider à ramasser. À travers les dessins, Jacynthe remarqua celui que Daphné avait dessiné, et qui semblait être un autoportrait, mais la jeunesse de l’artiste faisait en sorte que les traits semblaient vieillis. Jacynthe hésita à le conserver mais, voyant les défauts au-delà du talent, elle choisit de le jeter puisqu’il ne servait à rien, selon elle, de s’encombrer de toutes les productions enfantines. Cependant, parmi toutes les esquisses produites pendant l’après-midi, elle décida de conserver une maison à l’allure rustique et un renard, qu’elle choisit d’afficher pour le moment. Tous les autres dessins prirent le chemin de la poubelle, même l’autoportrait de Daphné. Mais si Jacynthe avait su ce qu’il représentait réellement, il est certain qu’elle ne l’aurait pas jeté et aurait su où orienter les recherches. Or, ce ne serait que quelques mois plus tard qu’elle l’apprendrait et qu’elle réaliserait sa bévue en l’ayant jeté, n’ayant pas permis à Sonia de le voir.
Voilà, je me risque à vos critiques sur cet extrait d'écriture nocturne.
http://paysdecoeuretpassions.blogspot.ca/
 
   
    
                         
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