Dans une série de nouvelles que j'ai en cours, il m'est arrivé plusieurs fois de placer des personnages en situation de se référer aux écrits de grands magiciens (de leur univers) afin d'expliquer tel ou tel point... Qui se trouve finalement démenti.
Pour moi, c'est une façon de les placer en situation permanente d'apprentissage.
D'un point de vue narratif, ça crée des ruptures de rythme, aussi.


Vous arrive-t-il de placer vos personnages dans ce genre de situation à stabilité moins certaine et moins claire qu'elle n'en a l'air ?
Et pourquoi ?

J'ai du mal à comprendre. En résumé, si j'ai bien compris, ils découvrent des pans insoupçonnés du monde dans lequel ils vivent ? C'est bien ça ?

Juste comme ça, cette question - très intéressante au demeurant - n'aurait-elle pas plus sa place dans la section entraide ou l'écritoire ?

Revan a écrit:

J'ai du mal à comprendre. En résumé, si j'ai bien compris, ils découvrent des pans insoupçonnés du monde dans lequel ils vivent ? C'est bien ça ?

Si on se place à leur niveau, ça revient à ça... Encore qu'ils n'auront pas forcément la bonne explication, une fois qu'ils auront compris que ce qu'ils pensaient est faux.
Si on se place du point de vue du lecteur, ça le met en face de plusieurs pistes de compréhension dans la logique interne de l'univers de l'histoire, qui ne sont pas compatibles entre elles

March-Hare a écrit:

Juste comme ça, cette question - très intéressante au demeurant - n'aurait-elle pas plus sa place dans la section entraide ou l'écritoire ?

Ben... Heu...
Je ne sais pas trop ?
Je suis encore nouvelle ! Je n'ai pas bien réfléchi sans doute

Même si je suis d’accord avec toi qu’aucune science n’est certaine, je trouve assez paradoxal que des apprentis (donc souvent crédules), puissent jeter par terre unetelle théorie de magicien supposé très savant et ayant beaucoup d’expérience du monde réel et de tout ce qu’il y a en parallèle...
Et l’idée de consulter un livre savant est une échappatoire facile à tous les obstacles qui peuvent être rencontrés ; le lecteur n’a pas de surprises, le roman pourrait être écrit en dix lignes si on fait abstraction des descriptions...
Pas la bonne solution, selon moi.

Oui, ce post trouverait plus sa place dans la section entraide, un modérateur déplacera pour toi si besoin en est. > http://jeunesecrivains.superforum.fr/f29-entraide

Bien aimable. On se demandait justement où avaient disparu nos cerveaux.

Les personnages de ma série ne font pas toujours exprès de "foutre par terre" les théories déjà en place avant eux, bien au contraire...
La plupart du temps, dans le danger, ils seraient bien contents de pouvoir compter avec certitude sur les théories qu'on leur a enseignées. Sauf que des fois... Ils se posent des questions.
Même s'il arrive que ça soit le fait d'un apprenti, il arrive aussi que ce soit le fait d'une personne à l'expérience confirmée.
Dans cette série-là, je crois que la seule fois où j'ai fait jouer ce rôle à l'apprenti c'est dans un épisode où ledit apprenti (sa mémoire) sert de bibliothèque ambulante au vieux maître qui lui enseigne (soit dit en passant que même quand il n'est pas d'accord, il récite quand même). Mais faudrait que je vérifie sur l'ensemble... Et puis, il n'y a pas des masses de "maîtres" confirmés (avec un grand M et un grand C) parmi les personnages.

L'intérêt de donner à l'apprenti le rôle de celui qui remet en question est au niveau de la jeunesse qui voit les choses autrement, je suppose.
Celui qui n'a pas eu le temps de "s'endormir sur ce qu'il a appris"...
Dans un vieux trucs, voilà 10-15 ans, j'avais un peu joué de cette ficelle récurrente, mais pas cette fois-ci.

Dans cette série-là, le personnage principal (récurent dans plusieurs épisodes) serait plutôt du genre, même "confirmé" à s'ouvrir de plus en plus aux choses qu'il ignore... ou qui ne sont peut-être pas si vraies que ça. Apprenti, il était assez sage et peu critique (ou alors à voix basse)




D'autre part, l'idée dans cette série d'employer des références à des grimoires n'est pas de "tout expliquer"... Si c'était le cas, chaque référence prendrait des pages, et de plus il faudrait s'en tenir à ce qui est dit.
Je les fais intervenir comme des références connues des personnages... Qui d'ailleurs dans une même discussion en citent parfois plusieurs en les opposant, mais si eux appuient leurs dires dessus, nous ne savons pas quelle est la démonstration qui s'y trouve (et donc ses failles ou les non-adaptations éventuelles au contexte pratique)
Autrement dit = la référence à tel ou tel grimoire, elle-même, n'explique absolument rien.
Ce que le magicien énonce, résumant la théorie qu'il défend peut nous apporter des éléments
Mais du fait même qu'il n'est pas en accord avec son interlocuteur, on est en droit de se demander où est la vérité (règle de fonctionnement établie par l'auteur, ma pomme en l’occurrence)


Je précise qu'il s'agit d'une série de nouvelles. Pas d'un roman.

Personnellement, je préfère toujours plonger le lecteur dans un univers où il doit chercher ses indices par soi-même s'il veut comprendre le monde dans lequel il se trouve. Dans le sens où je n'ai pas réellement de moment où les personnages s'interrogent sur le pourquoi du comment pour que le lecteur soit sur la même longueur d'ondes qu'eux. Il devra assembler les pièces du puzzle par lui-même au fil des pistes que je sème, ça et là. Je trouve que cela créé beaucoup de tension et de mystère.

Mais il faut dire que je n'écris que dans le format de roman, et non de nouvelles, alors c'est autre chose! Je dispose de beaucoup plus de temps.

Bonne chance!

Dans une série de nouvelles, on peut aussi disposer des éléments... Seulement, il ne faut pas s'attendre à ce que le lecteur aie tout en main dès la première histoire.

La question était

Séléné.C a écrit:

Vous arrive-t-il de placer vos personnages dans ce genre de situation à stabilité moins certaine et moins claire qu'elle n'en a l'air ?
Et pourquoi ?

Je regrette d'avoir créé ce fil.

A cause de la question de Revan, j'ai donné des détails sur ce que je suis en train d'écrire et de corriger (selon les histoires) alors que je n'en avais pas envie. C'est con mais c'est comme ça.
Et au lieu de préciser le sujet, j'ai la sensation que ça l'a fait dévier et que ça lui a fait perdre tout intérêt.


Merci Etania. Au moins une réponse...

Ça me fait bien plaisir!