J'ai une petite question : Est-on obligé de respecter les diérèses?

Vous allez me dire : "non", aujourd'hui on fait ce qu'on veut mais je veux dire dans l'optique d'un poème bien structuré dans une forme classique avec le bon nombre de pieds partout etc.

Parce que j'avais commencé à modifier mes poèmes pour qu'ils soient en accord avec les diérèses mais je me suis rendu compte qu'il ne faut pas les faire partout, j'ai fait une recherche et ça dépend de l'étymologie du mot etc. Et disons que j'ai pas trop envi de reprendre tout mes poèmes...

Merci d'avance

Pardonne mon abyssale ignorance, mais c'est quoi les Diérèses?

Les classiques eux-même n'étaient pas tous d'accord à ce sujet.

Par contre, tu ne pourras pas éviter les règles de césure ; elles étaient incontestées à l'époque, je crois

SergentMajor > C'est l'inverse de la synérèse

SergentMajor a écrit:

Pardonne mon abyssale ignorance, mais c'est quoi les Diérèses?

C'est, en gros, quand on compte le "i" comme une syllabe et qu'on le prononce clairement à l'oral alors que pour la synérèse le "i" n'est qu'une sorte de liaison entre deux syllabes.
Ex: Di-é-rè-se ou dié-rè-se.

Et c'est que pour le i, ou potentiellements pour toutes les voyelles ?

Dsl je n'apporte rien à la questions initiale, mais j'ai appris 2 mots grace a vous !
merci

Tu me fous le doute mais il me semble que c'est juste le "i".

N'importe quelle voyelle. C'est juste bien moins fréquent

C'est même exceptionnel. J'en ai étudié des poèmes et j'ai pas le souvenir d'avoir croisé une diérèse avec autre chose qu'un "i", m'enfin ça doit bien exister.

Désolé je n'avais pas vu que vous m'aviez répondu ! Merci beaucoup.

Ça me rassure Jérémie que je ne sois pas obligé de les respecter. Ce n'est pas une question de volonté mais disons que tout mes poèmes ne le font pas et j'ai pas envie de tout reprendre. ^^

Par contre quelle sont les règles de la césure dont tu parles? (Si c'est trop long envoie moi sur wikipédia )

Merci à tous.

Fait comme tu veux, si tu veux respecter la "tradition" des poésies classique fait le, mais sinon...

C'est simple, pour les alexandrins et les décasyllabes, tu dois placer la césure respectivement après la sixième et la cinquième syllabe.

Ça donne une impression de balancement et d'équilibre.

Ok, merci
Mais vous dîtes que je ne peux échapper à cette règle, si je veux faire une coupure au milieu je dois la mettre pile à 6 syllabes, mais... Enfin je sais pas, ça fait bizarre, dans l'intérieur du poème je fais ce que je veux, je fais des coupures où je veux, non? Bien-sûr il y a le poème type académique, mais juste en voulant en faire un normal, je ne pense pas qu'on soit obligé de respecter cela, non?

Bien sûr.

Si tu veux faire quelque chose de classique sans trop te tirer les cheveux, contente-toi d'éviter le vers libre en respectant les règles liées à la rime et au nombre de syllabes.

Ok, merci

Je ne vous embête plus, vous m'avez donner toutes les réponses nécessaires pour répondre à ce que je cherchais

Attention, la césure a de l'importance, puisqu'elle conditionne la facilité avec laquelle le vers se lit!!

Exemple tiré de Cyrano de Bergerac:
Descriptif: C'est un roc, (6) // c'est un pic, c'est un cap! (6) = 12
Que dis-je, c'est un cap? (6) // C'est une péninsule! (6) = 12

Joli, mais essaye de le relire comme ça:

Descriptif: C'est un très grand roc! (8 ) // non! c'est un cap! (4) = 12
Que vous dis-je, c'est un cap? (7) // C'est la péninsule! (5) =12

( Mille pardons à Rostand qui doit se retourner dans sa tombe, mais ce n'est que pour l'exemple !! )

Beaucoup moins fluide !!!

Cela dit, la poésie dite "moderne", libre ou libérée, ne s'embarrasse pas de tels détails.
Si tu veux écrire en puriste, il faut pourtant en passer par là. je suis moi-même en train d'en faire l'amère expérience.
Bon courage!!!