Personnellement, les gens ont toujours bien réagis au fait que j'écrive. Il faut dire que j'ai commencé mon premier roman ( 20 pages quand même ) à neuf ans. En général, concernant les adultes, c'est ma mère qui les force à me lire ( la vilaine ) et, par la suite, ce sont eux qui réclame la suite de mes textes ... Et non j'me vante pas du tout .. à peine ...

Moi dès que je dis que j'aime écrire ils me regardent avec des yeux ronds et ils me répondent:

Citation :

Mais t'es malade! Tu veux quand même pas devenir intello!

Je n'ai jamais eu de remarques trop négatives. Mes parents m'ont aidé à écrire encore plus en me donnant un vieil ordi pour que je puisse écrire. Une de mes amies à absolument voulu voir ce que je j'écrivais et m'a commenté tout mon texte.
Quant à un garçon de ma classe, il se demandait pourquoi je faisais ça, mais il a finit pr s'y intéresser.

Comme beaucoup de gens, presque tout le monde d'ailleurs, j'en parle qu'à ceux qui me comprennent ^^ Et j'évite de sortir de gros bouquins en étude, je me fais iscrète avec des petits Pocket, pas que j'ai honte, mais les gens te juge sur ça sans réfléchir et rien demander...
Commentaire inutile, copie conforme des 100 00 autres publiés avant lui...

Très peu savent que j'écris... parce qu'écrire est inutile et ne permet pas de remplir son assiette!
Je vis en milieu rural où le travail de la terre est primordial. Pour nombre de ma famille, issu du milieu ouvrier, les distractions, les passe-temps sont des pertes de temps considérables.

Petite, je me cachais pour lire et pour écrire. J'ai découvert la littérature en grimpant dans le grenier de ma grand-mère. Il y avait une montagne de livres, tous plus beaux les uns que les autres. Ma grand-mère était passionnée par les mots, passionnée par les histoires qui lui permettaient de s'évader; handicapée moteur, ayant 12 enfants à charge, dont mon père, elle n'avait que cela pour oublier...

Je tiens de ma grand-mère, qui un jour m'a dit en cachette "n'oublie jamais qui tu es, ni d'où tu viens! Mais surtout, n'oublie jamais tes rêves et ce qui les nourrit"

Moi, je savais! Je voulais lire... puis après est venu cette envie irrépressible d'écrire, car un jour lire ne suffit plus...
Du coup, j'ai tu mes activités pour ne pas être montrée du doigts par mes frères, mes parents, ma famille. J'ai écrit, écrit... tout en me dissimulant.

Mais aujourd'hui, à 42 ans, j'estime que j'ai enfin le droit de chanter sous tous les toits que j'écris par plaisir, par envie et par passion et que rien ni personne n'a le droit de juger mon activité comme stérile. Franchement, il y en a bien qui courent après un ballon ou une balle de tennis, d'autres qui vont à la chasse ou s'amuse à tricoter? Pourquoi est-ce qu'écrire serait si étrange?

Pourtant, je reste encore incomprise. Mes parents me regardent en secouant la tête. Pour eux écrire n'est pas travailler, mais perdre son temps. J'ai beau leur expliquer qu'au delà du plaisir qu'un écrivain éprouve à imaginer, écrire... il y a de la souffrance, celle d'un labeur acharné pour aligner les mots les uns après les autres, pour parvenir à faire vivre les personnages fictifs, auxquels on s'accroche de toutes nos forces... la douleur que l'on éprouve à terminer une histoire...

Et vous savez quoi? Les seules personnes au monde ayant accepté que j'étais bien plus qu'une infirmière, bien plus qu'une maman, ont été mes enfants. Eux, au moins, sont fiers de ce que j'accomplis chaque jour... et me motivent à toujours aller plus loin dans mes écrits.

Du coup, j'ai oublié qu'écrire était inutile. Aujourd'hui, écrire c'est tout simplement être moi-même!

En général des réactions polies et des "ah j'ai hâte de lire". Je n'ai pas d'écrivains ou d'artistes vivant de leur art dans mon entourage alors ça reste dans le flou tant que je n'aurai pas publié mon premier roman (bien que mes pièces de théâtre aient été jouées et appréciées). Personnellement, j'hésite à en parler publiquement : peur d'avoir l'air de me la péter, peur d'avoir la pression de la production (on choisit pas toujours notre rythme d'écriture : parfois j'ai l'impression d'être une boulimique du crayon : je dévore des livres ou je m’inonde de musique ensuite je vomis mon inspiration sur le papier et ça va mieux!) 

Sinon j'ai peur de faire lire par mon entourage. Ils sont tous très ou trop gentil et je cherche toujours dans leur regard la vérité dans leur critique. Rarement négatif et ça ferait trop mal.

J'aime mieux attendre d'avoir passé le test de l'édition et avoir révisé des millions de fois avant de présenter mon roman à mes proches. C'est vraiment une impression de dévoiler sa nudité.

Je n'en parle pas. Ecrire, c'est me dévoiler trop intimement. C'est mon jardin secret :] 

Et puis, je ne suis pas sur d'obtenir quelque chose qui éveillerais l'intérêt, même pour la famille !

Quand je dis que j'écris ou que j'aime écrire généralement c'est qu'on m'a posé la question donc bon, c'est assez vague. Ils ne montrent pas d'étonnement particulier, ils peuvent être au mieux un peu curieux mais ça ne va jamais très loin.

Les seules personnes à qui j'en parle sont mes vrais potes et mon homme parce que ce sont eux aussi des artistes (écriture/dessin/musique), donc forcément ils comprennent, et il n'y a pas de barrière, tout est totalement ouvert et c'est kiffant ^^.

Sinon ma famille ne le comprend pas forcément, donc je n'étale rien sur ma passion, je la garde pour ceux qui s'intéressent un minimum à l'art, sinon pas d’intérêt à leur faire partager.

Après si les gens me regardent avec des yeux ahuris si je leur dis que je pratique un art quelconque, bah tant pis. Ils ne comprennent pas? Je m'en fiche =).

Quoi ? Tu as publié un bouquin, toi ???

Le sujet est (généralement) tabou dans mon entourage. Pas dans le sens "on ne parle pas de ces choses là, ça donne des boutons", plutôt parce que l'incompréhension entre un écrivaillon et une personne "non-pratiquante" fournit rarement assez de mixture pour une conversation enrichissante.

J'ai peu d'exemples qui me viennent en mémoire de discussions véritablement constructives avec des personnes n'écrivant pas. C'est parfaitement normal, je serais bien incapable de tenir plus de 2 minutes sur les singularités gravitationnelles des trous noirs, alors j'en demanderai pas plus à ceux que ça n'intéresse guère.

Et pis, j'suis tellement un fieffé cynique que j'arrive même à m'emmerder quand je discute avec de vrais écrivains, c'est dire à quel point ce genre d'entreprise est désespérée.

Moi, on m'ignore toujours. Je crois que la réaction la plus intéressée que j'ai reçue a été "Ah."
Il me semble que les rares fois où je le place dans une conversation, je le place pas comme il faut. Genre "Qu'est-ce que je fais comme études ? Biologie, mais en fait j'écris un peu, aussi, c'est ma passion  " ou "Ouais, moi ça va. Les partiels sont terminés donc j'écris." Et on me répond : "Ta mère est là ?".

Personnellement je n'en parle plus à personne, ou alors il faut que je sois sûr de la réaction que cela va engendrer.
J'ai essayer d'en parler à une époque, mais je me suis frottée à des réponses du genre : "ça sert à rien", "t'as rien de mieux à faire ?". La pire de toute étant : "t'es vraiment qu'une intello !"
Même mon homme à tendance à me regarder de travers quand je me lance dans l'écriture, c'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai arrêté d'écrire pendant un certain temps.

Du coup j'évite d'en parler, c'est bien mieux comme ça.

C'est bizarre, avec tout ça j'ai l'impression d'être à une réunion des écrivains anonyme.. (oups, j’espère que ça ne blesse personne, vous voyez.. alcoolique anonyme et tout... oh laisse tomber)
On se retrouve dans cette situation :
-J'écris
-Ah..hum.. Merde. Je veux dire.. et sinon la famille ça va?
Tout ceci, ce gêne... c'est étrange, la réactions des "gens", est la même que si tu leur dit :
-Je met du rhum dans mes céréale.
Évidement c'est personnelle, mais alors, pourquoi le thème du dessin est-il plus facilement abordable?
Parce que les disciplines littéraire et scientifique sont réservé a une élite? et : "tu crois que tu en fait parti? Redescend sur terre vieux, ici, on sort en boite, on va au kebab et on pionce, c'est ça nos activité, à nous, les "gens" d'aujourd'hui." (Remarquez que les personnes qui suivent ce raisonnement ne lisent que très peut, difficile alors de comprendre...)
C'est ça, sans doute... "Rentrez dans les clous, faites comme les autres, ne vous éloignez pas du troupeau ou on lâche les chiens"
Et puis peut être que l'écriture, plus que la lecture, est peut commun, (moins que le dessin en tout cas) pour une grande parti d'entre nous. Alors, pourquoi les "gens", ont ces réactions cités plus haut? C'est ça, que perso, je me pose comme question.

Citation :

C'est bizarre, avec tout ça j'ai l'impression d'être à une réunion des écrivains anonyme.

C'est tout à fait ça, on aurait presque l'impression d'être de petits bonshommes verts débarqués de la planète Mars dans leur soucoupe volante.
J'ai parfois le sentiment d'être une pestiférée dans un univers où la majorité de la population serait gravement limitée intellectuellement.

Quand j'ai commencé à écrire, c'était plutôt quelque chose de sombre, plein de noirceur (les enfers tout ça) avec des passages un peu gore et même un passage de viol dans la dernière réécriture. Au début je faisais lire toute fière, mais les gens ne trouvaient rien d'intéressant à dire à part : oui c'est bien. Ensuite quand j'ai ajouté la scène de viol semi-zoophile, je me suis abstenue de balancer à tout va ce que j'écrivais (je ne suis pas détraquée, c'est juste que je voulais écrire la descente aux enfers d'une jeune fille tant au point psychologique que physique, dis comme ça on croirait que c'était beau mais en fait c'était mal écrit, fin du HS). Après j'ai écris à propos de la possession que mon (ex) petit ami avait vis à vis de moi, je ne pouvais même pas penser ce que je voulais et ça me permettait de m'évader en quelque sorte, je l'ai fait passer sous une fan fiction (brrr...) sur un jeu, mais là je voulais qu'on me lise quand même (tout le monde sauf lui qui aurait tout de suite compris).

Donc quand je dis que j'écris, on ne me prend pas pour une intello, ni un rat de bibliothèque, on ne me prend pas au sérieux, c'est tout. Dans mon entourage une amie a ça dans le sang (elle écrit des débilités profondes -style Henry déguisé en kiwi- avec un style d'écriture incroyable) et donc je marche un peu dans son ombre, maintenant je ne demande plus à personne de lire. Sinon quand j'en parle à mes parents, ils s'en fichent royalement et à l'époque où j'avais de grands espoirs dans mes premières ébauches, mon père me décourageait de prendre une voie littéraire comme écrivain ou éditeur (pas de débouchés ou un truc dans le genre).

Mais je sais que je peux toujours compter sur mon meilleur ami pour me lire sinon, c'est tout à fait normal entre nous de s'encourager mutuellement même si on ne partage pas toujours les mêmes activités.