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 [Avis ME] Mon expérience avec les Editions Belcastel

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PoissonRougeMan  /  Petit chose


Bonjour,

Je n’ai pas vu cette maison mentionnée ici, donc j’ai décidé de vous faire part de mon expérience avec la maison d’édition Belcastel. Le but, je le dis à l'avance, c'est de mettre en garde... Parce que certains pourraient signer chez eux sans savoir à quoi s'attendre vraiment. Ah et désolé de la longueur du message, je me rends compte que ça fait beaucoup.

Pour remettre un peu les choses dans leur contexte, j’écris depuis huit ou neuf ans maintenant, dans de nombreux genres, dans de nombreux styles. J’ai commencé, comme beaucoup je pense, parce que j’en ai eu besoin. Puis je n’ai jamais su décrocher.
Il y a deux ans et demi maintenant, j’ai commencé l’écriture d’un roman, que j’ai terminé il y a un an. C’est sans doute l’euphorie d’avoir terminé, mais j’envoie mon bouquin rapidement, trop rapidement, sans avoir eu les bons avis, et sans recul. Je suis fauché à ce moment là, et je ne l’envoie en version papier, qu’à une demi-douzaine de maisons. Et après avoir eu leur réponse, quelques mois plus tard, je commence à l’envoyer à des maisons sur le net, dont les éditions Belcastel. A première vue, il s’agit de compte d’éditeur, sans compte d’auteur déguisé. Je l’envoie le 11 juillet, et le 13 (oui oui, deux jours plus tard), je reçois une réponse de chez Belcastel me disant qu’ils ont «le plaisir de vous informer que j'ai retenu votre manuscrit pour une future publication. Un contrat vous parviendra tantôt, prenez le temps de le lire et n'hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions. 
Je suis heureuse de vous accueillir parmi nous.»
A ce moment là, je trouve étrange qu’ils aient mis deux jours pour me donner une réponse, mais j’imagine que pas mal d’entre vous savent déjà ce que ça fait de recevoir une réponse qui dit «Ton bouquin va être publié !», donc je ne me méfie pas trop. Je prends contact via facebook avec une auteure de chez eux, qui me dit qu’ils sont bons, et qu’elle a eu un a-valoir, mais qu’il y a des retards. Je reçois un second mail avec un contrat et un message où ils me disent qu’ils ont beaucoup apprécié mon livre et qu’ils prévoient une sortie pour 2014, et qu’ils prendront les suites aussi. Ca tombe bien, me dis-je, je suis au tiers de l’écriture du deuxième. Et ils me suggèrent même de prendre contact avec un avocat ou un juriste pour être bien sûr que je comprends tout. Je prends ça comme une marque de confiance envers leur contrat. Naïvement, je me dis qu’un éditeur pourri ne me conseillerait jamais d’aller voir un avocat. C’est ce que doivent se dire la plupart des auteurs, et je pense que Belcastel doit compter dessus aussi.
Avec le contrat, l’éditrice me dit qu’elle trouve le livre «très bien écrit", mais que la prochaine fois, elle préférerait du Times 12 à la place du Calibri 11. Ils ne me diront jamais qu’il y a des trucs à changer alors que, je le sais. Ils se contentent de me dire que le roman est publiable en l’état, mais je garde le sentiment que non.
Je demande conseil à plusieurs personnes pour le contrat. Une amie qui travaille dans l’édition me renvoie vers un éditeur, qui me fait une liste de remarques (en plus de celles déjà faites par mon amie), je demande conseil à Stoni (j’imagine que vous devez le connaitre, sinon allez voir son blog en cherchant "stoni1983", je ne peux pas mettre le lien ), à une amie chroniqueuse chez ActuSF, ainsi qu’à une amie qui est en dernière année de droit, et qui et déjà juriste.
Et là je déchante.
Stoni me conseille de ne pas signer parce que le tirage (500 exemplaires) est trop faible et qu’il n’y a pas d’a valoir prévu dans le contrat, sans compter que le diffuseur (lokomodo) n’a pas l’air d’être génial. L’ami éditeur me renvoie le contrat annoté de nombreuses remarques, et il y a beaucoup de trucs à changer.
Plus tard, mon amie juriste est à deux doigts de les appeler très sérieusement en mon nom parce que certaines parties sont très nébuleuses voire à la limite de la légalité.
J’envoie toutes les remarques à l’éditrice de chez Belcastel (ça fait un sacré mail), et elle me répond, dans un message bourré de fautes d’orthographe. Concrètement, il n’y a que très peu de choses changées sur le contrat, mais il y en a. Elle me répond aussi que concernant l’à valoir, il n’y en a pas de prévu, parce que leur budget ne leur permet pas. Je trouve ça forcément très étrange, parce que l’auteure de chez eux m’avait dit en avoir eu un, et ça me pose donc question sur leur durabilité dans le temps. En effet, un éditeur qui propose un à valoir puis n’en donne plus aux suivants ne doit pas bien se porter financièrement.
Malgré tout, moi je m’accroche. Parce que je rêve désespérément d’être édité, et puis ça ne peut pas être SI pourri que ça.
Stoni me donne alors un très bon conseil, parce que je n’arrive pas à me dire que je vais leur dire non, et me propose de leur dire que finalement, je veux retravailler le roman, et que je ne veux pas leur donner avant d’être certain de ce que je veux, pour être tout à fait réglo vis à vis d’eux et ne pas leur imposer des modifications pour lesquelles ils n’ont pas signé. C’est une manière de leur dire non sans leur dire non.
Curieusement, après cette réponse, où ils ont senti que je leur échappais, ils m’ont répondu en me disant, encore une fois, qu’il n’y avait pas besoin de modifications et que finalement ils ont pu débloquer le budget pour m’avoir un à-valoir. Foutage de gueule. La veille ils n’avaient rien, et pile au moment où je fais mine de partir, ils m’en trouvent un.
Elle me dit aussi qu’un de leur lecteurs du comité fait partie d’une «grande maison d’édition» avait trouvé lui aussi qu’il n’y avait rien à changer. Je pense à un argument à deux balles, puisque je ne connais pas la maison d’édition, ni le poste que le gars occupe. Que le stagiaire-café de chez Gallimard ait apprécié mon livre, ça me fait une belle jambe.
Je réfute donc l’idée de signer chez eux, mais je demande à rencontrer l’éditrice, parce que ça peut toujours être une bonne expérience. Et puis je préfère discuter de tout ça en face à face.
La prise de rendez-vous est laborieuse (deux semaines pour avoir une date, et elle m’en propose une pile le jour où j’ai dit que je n’étais pas dispo), mais finalement j’obtiens de voir l’éditrice. J’arrive avec une liste de points à revoir, et je l’avoue, je stresse un peu. Ca m’intimide, je me sens comme à un entretien d’embauche où je n’ai pas envie d’être engagé. On s’installe dans un café dans le centre de Toulouse, et on discute de tout ça.
Pour tous les points que j’évoque, elle a une réponse ; non qu’elle soit contre, mais pour elle c’est prévu comme ça dans le contrat. Mais une nouvelle fois, il y a un couac au niveau de l’à valoir. Je ne suis pas radin, et concrètement je me fous de gagner plein de sous avec mon roman, mais pour moi, l’à valoir c’est une garantie que l’éditeur fera correctement son boulot. Ou, au moins, fera tout son possible. Lorsque j’évoque le sujet, elle me dit qu’il n’y en a pas de disponible, puis  lorsque je lui rappelle le mail, elle corrige en disant qu’il y en aura un, mais à la sortie du bouquin. Encore une fois je me dis «attention, danger !» ; ça veut dire «signe d’abord, on verra après».
Un autre point qui me gêne dans tout ça, c’est que pour les points qui nécessitent correction, elle me dit qu’elle ne peut pas les corriger, car il faudrait l’intervention d’un juriste, et ça coûte cher. Mais que dans la pratique, ça se passerait comme nous en parlions. Seulement... Une parole orale, ça n’a aucune valeur.
Malgré ça, je garde un bon souvenir de l’éditrice. Je suis conscient qu’elle ne sera jamais mon éditrice, mais ça ne nous empêche pas de parler d’autres choses. On parle livres, et elle me montre un peu la ville (vu que je ne suis jamais allé à Toulouse). Elle m’explique aussi qu’elle est arrivée dans l’édition un peu par hasard. Elle avait perdu son emploi (complètement en dehors de l’édition), et une conseillère de chez pôle emploi lui avait suggéré de tenter l’édition. Elle avait ensuite fait une petite formation en édition, puis elle avait monté sa boite. En gros, j’en garde le souvenir d’une personne sympathique. Absolument pas compétente, mais sympathique.
Depuis, je n’ai quasiment plus eu de nouvelles d’elle.
Quelques jours plus tard, Stoni a sorti cet article ( pareil pour le lien, chercher "Stoni Pourrito" ), et sur les 11 points à vérifier pour savoir si on tombe sur un pourrito (en fin d’article), il y en avait 8 qui correspondaient avec eux.
1 : j’ai eu une réponse par mail, et quasiment tout s’est fait par mail.
2 : Fin 2013? 2014? Aucune date précise, tout dans le flou. Quand au «fric», j’en ai assez parlé avec l’à valoir.
3 : Pareil
6 : D’après Stoni, Lokomodo ou personne, c’est plus ou moins pareil.
7 : Pareil, j’ai testé, je n’ai jamais vu un livre de Belcastel en magasin.
8 : Une amie libraire, spécialisée dans l’imaginaire et la littérature jeunesse ( elle a d’ailleurs récemment sorti le «Guide de survie en territoire ado» chez ActuSF) n’en a jamais entendu parler... Ca la fout mal.
9 : Quand j’ai voulu leur téléphoner, je suis tombé sur la fille de l’éditrice, et quand je l’ai rencontrée, c’était dans un café ; ils n’ont pas de locaux.
10 : Je n’ai pas eu de numéro fixe. J’ai dû le chercher, et je n’ai jamais eu de numéro de portable. L’éditrice était en retard, c’était tout sauf pratique.
11 : Premier tirage à 500 exemplaires, bien en dessous de 1000.

Après avoir vu ça, je recontacte l'auteure qui avait signé chez eux, et là elle m'avoue qu'ils ont énormément de retard (son livre n'est pas encore paru), et qu'ils ont apporté des modifications à son roman sans son accord, et l'ont envoyé à l'imprimeur avec des fautes, toujours sans son accord. Là, je trouve que ce n'est plus de la simple ignorance ou incompétence, mais de la malhonnêteté.

Ils m’ont recontacté récemment pour savoir où j’en étais et qu’ils pouvaient sortir mon livre en décembre. Je leur ai dit que je retravaillais toujours le premier tome, et que je ne savais pas jusque quand j’en aurais.
Au passage, j’ai aussi changé mes priorités. Tout ça m’a appris qu’être édité dans une maison d’édition à compte d’éditeur, ce n’est pas si compliqué. C’est signer chez une vraie maison d’édition, qui fait correctement son boulot, qui est compliqué.  Donc pour le moment, je retravaille le premier tome, je termine le second pour les envoyer comme un seul volume, et dans un an et demi, quand tout sera parfait pour moi, je recommence les envois.

Ma conclusion de cette histoire là, c’est qu’il faut vraiment VRAIMENT faire attention à ce qu’on signe. Parce que nos droits, ils partent pour de bon, et si on les donne à quelqu’un qui n’en vaut pas le coup, c’est un énorme travail que nous avons fait pour rien. Et dans les critères pour le choix de l’éditeur, je retiens que... Ce n’est pas parce que l’éditeur dit (beaucoup) de bien sur mon roman que c’est un éditeur qui me convient. Ce n’est pas non plus parce que l’éditeur est sympathique et passionné que c’est un bon éditeur. Et surtout, il faut savoir prendre son temps. Nous sommes nombreux, je pense, à avoir ce rêve de pouvoir vivre de l’écriture, mais envoyer des textes inaboutis, c’est se saboter.

MAJ : Je viens à l’instant de recevoir un mail de chez Mnemos, chez qui j’avais envoyé mon livre en même temps que chez Belcastel, pour me dire qu’il avait passé les premières sélections. Je croise les doigts pour qu’il passe les suivantes, sinon ça sera pour la prochaine fois.
 
aeress
   
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aeress  /  Tapage au bout de la nuit


Hello petitpoissonman!
Merci de nous faire partager ton expérience... Tu as raison de prendre ton temps parce qu'au final, si écrire un livre reste passionnant, rechercher une maison d'édition c'est super excitant. Lorsque j'ai envoyé mon manuscrit, tous les matins à l'ouverture d'une paupière, je me disais.... peut-être qu'aujourd'hui j'aurais des news, peut-être que ça va être mon jour!
Tout comme toi, je suis tombé sur des nazes, des incompétents ( plus que des escrocs d'ailleurs), j''ai presque réussi une fois à toucher 1018, j'avais passé également les premières sélections, et puis mon manuscrit n'était pas assez abouti... je me suis précipité avec d'autres comme un con. On se fait notre expérience cela dit.
Je te souhaite une bonne réussite avec Mnemos ( du sérieux) en tout cas.
 
Mitsu
   
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Merci beaucoup pour ton témoignage ! J'avais déjà lu l'article de Stoni que tu mentionnes, et c'est intéressant d'avoir un exemple pour l'illustrer.

Je croise les doigts pour Mnemos ! (tu as donc attendu combien de temps avant qu'ils ne te répondent ?)
http://anthilemoon.net/
 
QuillQueen
   
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QuillQueen  /  Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches


c'est clair que Mnémos ce serait le pied. Wink

Faut toujours bien se méfier. Moi e fais comme toi, je m'entoure d'auteurs aguerris qui savent bien lire entre les lignes des contrats et des mails échangés. Ca évite de sales surprises.
 
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PoissonRougeMan  /  Petit chose


@Aeress : C'est super excitant, mais super frustrant aussi, pour la même raison que tu cites après ^^
Mais merci, je croise les doigts pour moi Smile
Tu as fini par être publié?

@Mitsu : Oui c'est pour ça que je l'ai mis... C'est plus parlant avec un vrai exemple.

J'ai attendu trois mois avant d'avoir cette réponse, et là il va seulement être lu par le comité de lecture, et il y a encore deux ou trois mois d'attente... Donc je ne me fais pas d'illusion, il y a toujours très peu de chance qu'il soit retenu. Surtout que ce n'est pas la version optimale qu'ils ont, j'ai retravaillé dessus depuis. Mais Mnemos, oui, c'est du super sérieux, et c'est pas parce que je serai refusé cette fois ci que je réessayerai pas :p

@QuillQueen : Effectivement, 'faut pas hésiter à profiter de l'expérience des auteurs, éditeurs de notre entourage... Voire même de juristes, ça peut être pratique aussi.
 
Papigeo
   
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Papigeo  /  Tapage au bout de la nuit


Au sujet d'un à valoir : même avec un éditeur sérieux l'auteur qui édite son premier roman a très peu de chance qu'on lui offre un à valoir.
http://www.georges-hubel.com/
 
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nuance : un éditeur a très peu de chance de proposer d'emblée un avaloir...
Comme le reste, ça se négocie.
Et la somme risque d'être minime.
 
QuillQueen
   
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oui, l'a valoir c'est hyper rare, la seule fois où j'en ai entendu parler c'était chez l'Atalante...
 
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Pas que... pour ma part.
Mais c'est vrai qu'il s'agit d'assez grosses structures.
Ce qui est certain c'est que dans tous les cas, on ressort les même arguments : vous savez, on est une petite boite, vous savez les temps sont dur, vous savez, vous devriez déjà être contents d'etre publiés ( enfin ça, c'est en filigrane)... Tous les moyens sont bons pour grapiller quelques centaines d'euros.
Or une boite qu'a pas 500 à 1000 euros d'avance sur sa trésorerie, j'lui donne pas longtemps à vivre, moi...
 
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PoissonRougeMan  /  Petit chose


Autant il y a quelques mois j'aurais été d'accord pour dire que même avec un éditeur sérieux, un à-valoir n'est pas indispensable, autant j'ai revu mon point de vue ces derniers temps.

Je parle uniquement pour les romans, mais si l'éditeur, même après négociations, ne veut pas donner d'à valoir, je ne signe pas. Parce que bon... 1500 euros, c'est le salaire d'un employé, pour un seul mois, et c'est de l'argent qu'il récupère sur les ventes. C'est pas comme si c'était donné grâcieusement. Du coup, j'ai tendance à penser qu'un éditeur qui ne veut pas donner d'à valoir, même minime, il ne compte pas vendre énormément de bouquins. Que ce soit fait volontairement ou non, ça peut être un problème avec le diffuseur, ou n'impore quoi d'autre, mais il ne pense pas en vendre beaucoup. Je considère l'à valoir comme une garantie que l'éditeur va essayer de faire son boulot correctement. Donc si je ne peux pas avoir cette garantie, je ne signe pas.
 
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parmi GalliGraSeuil, y'en a un qui ne verse pas d'à valoir (Gallimard je crois). Bon, après y'a plein de témoignages des directeurs de collection pour dire qu'ils ont sorti le chéquier 15 jours après avoir reçu le manuscrit pour ne pas rater le best seller.
 
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PoissonRougeMan  /  Petit chose


Tiens j'connaissais pas ça, GalliGraSeuil, c'est sympa ^^

Cela dit, je pense que si Gallimard ne donne pas d'à valoir, c'est surtout parce qu'ils n'en ont pas besoin... Je pense que tous ici, on signerait chez Gallimard même sans à valoir, parce qu'on sait que le livre se vendrait. Mais un petit éditeur inconnu? Là c'est différent :p
 
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Détrompes-toi : tous les livres siglés Gallimard ne bénéficient pas de la même promotion. Pour être rentable un livre doit se vendre à 3000 exemplaires. Certains livres de personnalités -pas littéraires mais a priori vendeuses- se vendent à moins de 500 ex. Et oui, si tout ce que touchait Gallimard devenait de l'or, ça se saurait. Mais non : ils essuient des plâtres. C'est même leur argument principal pour faire les frileux.
 
QuillQueen
   
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mais bien sûr *rire jaune* à raison de X auteurs publiés par an, faudrait prévoir d'avance 500euro par auteur, sans savoir si cela sera rentabilisé même par les simples ventes de celui-ci, pomper le bénéfice sur les ventes des quelques autres qui auront vendu plus de 500exemplaires, et espérer retoucher assez malgré tout pour faire des bénéfices qui permettront de repayer tous les a valoir l'an prochain, en plus du diffuseur, TVA, employés et tutti quanti... on y croit ! Si fallait attendre des a-valoir, reste plus grand chose comme éditeurs en dehors de galligrasseuil et actalbinlettante. L'a-valoir, ça reste du luxe et du bonus. C'est que vraiment l'éditeur a la trouille de nous voir partir parce qu'il se dit qu'on est hyper bancable.
Interrogez les auteurs contemporains, vous verrez, quand ils vous donnent des indices sur ce qu'est un bon éditeur, ils ne vous parlent même pas d'a-valoir, tellement c'est de la perle rare pas indispensable. Vous pensez que tout artiste/animateur/conférencier/pigiste se fait payer avant d'avoir presté ? Surtout s'il rapporte tout juste quelques centaines d'euro car pas connu ? Neni... le domaine de la culture n'est pas celui de la construction.

Voilà six ans que j'interroge des tas d'auteurs publiés pour qu'ils me prodiguent leurs astuces, connaissances et conseils. La première fois que j'ai entendu parler d'a-valoir, c'était sur JE avec l'arrivée d'e-bou (qui est assez récente comparée aux 2ans et demi que j'ai passés ici sans interrompre mon activité sur le forum). Encore maintenant, quand je cause de l'a-valoir à un vieil ami écrivain dont la biblio ferait pâlir certains, il me fait des yeux ronds en me disant "ne compte pas trop là-dessus, tu vas te fermer des portes intéressantes pour rien". Si si...

Si on me propose un a-valoir, bien sûr je dirai pas non, mais cela me semble quand même une sorte de charrue mise avant les boeufs. On te paye alors que tu n'as encore rien fait pour vendre. Moi j'aime être payée pour mon travail. or mon travail auprès de l'éditeur, c'est la correction, la présence à ses stands, la bonne image auprès de la presse qui me demandera... vis-à-vis de l'éditeur, je parle. Donc, ce travail vient APRES.
ce n'est pas la réalisation de mon oeuvre qu'ils payent là, sinon il n'y aurait plus nécessité de payer des droits d'auteur après, ce serait comme un achat de tableau.
 
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QuillQueen a écrit:
mais bien sûr *rire jaune* à raison de X auteurs publiés par an, faudrait prévoir d'avance 500euro par auteur, sans savoir si cela sera rentabilisé même par les simples ventes de celui-ci, pomper le bénéfice sur les ventes des quelques autres qui auront vendu plus de 500exemplaires, et espérer retoucher assez malgré tout pour faire des bénéfices qui permettront de repayer tous les a valoir l'an prochain, en plus du diffuseur, TVA, employés et tutti quanti... on y croit ! Si fallait attendre des a-valoir, reste plus grand chose comme éditeurs en dehors de galligrasseuil et actalbinlettante. L'a-valoir, ça reste du luxe et du bonus. C'est que vraiment l'éditeur a la trouille de nous voir partir parce qu'il se dit qu'on est hyper bancable.
Interrogez les auteurs contemporains, vous verrez, quand ils vous donnent des indices sur ce qu'est un bon éditeur, ils ne vous parlent même pas d'a-valoir, tellement c'est de la perle rare pas indispensable. Vous pensez que tout artiste/animateur/conférencier/pigiste se fait payer avant d'avoir presté ? Surtout s'il rapporte tout juste quelques centaines d'euro car pas connu ? Neni... le domaine de la culture n'est pas celui de la construction.

Voilà six ans que j'interroge des tas d'auteurs publiés pour qu'ils me prodiguent leurs astuces, connaissances et conseils. La première fois que j'ai entendu parler d'a-valoir, c'était sur JE avec l'arrivée d'e-bou (qui est assez récente comparée aux 2ans et demi que j'ai passés ici sans interrompre mon activité sur le forum). Encore maintenant, quand je cause de l'a-valoir à un vieil ami écrivain dont la biblio ferait pâlir certains, il me fait des yeux ronds en me disant "ne compte pas trop là-dessus, tu vas te fermer des portes intéressantes pour rien". Si si...

Si on me propose un a-valoir, bien sûr je dirai pas non, mais cela me semble quand même une sorte de charrue mise avant les boeufs. On te paye alors que tu n'as encore rien fait pour vendre. Moi j'aime être payée pour mon travail. or mon travail auprès de l'éditeur, c'est la correction, la présence à ses stands, la bonne image auprès de la presse qui me demandera... vis-à-vis de l'éditeur, je parle. Donc, ce travail vient APRES.
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