Il tente une estocade assez vive, qui me surprend un peu, mais que je pare facilement. Comme il n'a pas de bouclier il se trouve a découvert. Je pourrais le tuer, bien sûr, mais il est beaucoup plus amusant de faire un peu durer le plaisir. Je lui laisse une estafilade le long du bras droit, fais un pas en arrière et attend la prochaine attaque.
Il essaye de porter un coup de taille sur mon cou, en diagonale. Au lieu de parer je chois d'esquiver et profite de son déséquilibre pour lui asséner un puissant coup d'estoque dans la poitrine. La cuirasse de cuir résiste un peu avant de céder, je sens sa peau se transpercer a la pointe de mon épée. Son corps se fige, lance un spasme, et un filet de sang coule bientôt le long de sa bouche.

Net et sans bavures.

Un vrai travail de professionnel.

Son corps sans vie s'écroule dans les feuilles mortes, bientôt taché par le sang s'écoulant de ses plaies. Je suis un peu essoufflé, pourtant je dois repartir: Feren doit me chercher avec son comparse. La vraie chasse a commencée, sauf que c'est moi qui suis censé être le gibier.
Mais on ne chasse pas un Ours comme un vulgaire chevreuil, et Bjarn ne se chasse pas comme un humain.