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 [½ Nuit 8 Septembre] Extraits

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Orcal
   
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   Localisation  :  En confinement dans moi-même.
   Pensée du jour  :  La solitude est la patrie des forts.
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la demi-nuit du 8 septembre.

Exclamation Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Exclamation Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


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Extrait de Bikaf!
Chahine raconte son adolescence au Caire.

Citation :
Été 1993, j’allais sur mes seize ans.
Je vendais mon thé aux touristes internationaux dans le quartier des hôtels. Par quarante degrés à l’ombre, j’aurais volontiers passé mon après-midi à me prélasser auprès d’une fontaine de l’un de ces bâtiments luxueux. Mais leurs occupants n’entendaient pas respecter les habitudes locales et partaient en excursion aux heures les plus chaudes de la journée, en quête sans doute d’insolations et de problèmes digestifs divers. Si je voulais ramener l’argent que me demandait Jawad, je devais les suivre dans leurs erreurs d’Occidentaux.
Je soupirais donc en poussant le chariot que je m’étais construit, croisement improbable des restes d’un vélo rouillé et d’une brouette récupérée — volée — sur un chantier. Je soupirais et je suais dans mon jean trop court qui m’arrivait à mi-mollet. La puberté, après m’avoir épargné durant de longues années, m’avait rattrapé d’un coup au début du printemps. En quatre mois, j’avais pris vingt centimètres, commencé à avoir un peu de moustache et n’avais pas l’argent pour m’acheter de nouveaux pantalons.
Cela n’arrangeait pas mes affaires.
Le gamin handicapé sur lequel craquaient les femmes européennes s’était transformé en adolescent pas très à l’aise avec son corps de jeune adulte. Un adolescent, sans doute voleur et violeur, dont elles se méfiaient à présent.
Mieux valait être petit et imberbe pour faire ce travail.
Pour le rendre un minimum rentable en tout cas.
Je réfléchissais à ce problème, tout en regagnant mon lieu de travail : une petite place ombragée par où passaient invariablement mes clients. Il me fallait de nouveaux pantalons et trouver un job qui payait mieux.
Difficile.
Je ne parlais pas assez bien l’anglais pour m’improviser guide touristique. Et ne goûtais guère aux propositions lubriques à peine voilées que certains touristes fortunés commençaient à me faire.
Hommes ou femmes d’ailleurs.
Restait peut-être l’usine. Je rechignais cependant à frapper à la porte de cette entreprise de textile. Malgré mes déboires et la chaleur assommante de ce milieu d’été, j’aimais être dehors, seul. Un luxe que cette solitude quand nous nous entassions à dix sous le même toit. Avec cinq garçons âgés de treize à vingt ans, l’ambiance y était souvent survoltée. Les disputes dégénéraient très vite en véritables bagarres. Jawad intervenait alors, en frappant plus fort, sans se soucier de savoir qui était à l’origine de ces troubles. Il n’en avait pas le temps.
Je fuyais toute cette agitation. Du petit matin au coucher du soleil, j’arpentais les rues du Caire avec mon thé. Et rencontrais des étrangers auprès desquels j’apprenais mes premiers rudiments de français, bien avant de rencontrer Saïd ou Gaëlle. Les Américains se montraient arrogants et les touristes arabes tout simplement infects. Mais j’aimais bien les Français. Ils étaient polis, ne marchandaient pas ou très peu le prix du verre.
Comme cette jeune femme, blonde aux yeux bleus qui s’approchait et me souriait. Depuis plusieurs jours, je la croisais. Et je n’étais pas insensible à son charme, à ses cheveux et à son regard clair. La nature m’avait fait un prix de gros : vingt centimètres de plus sous la toise, des poils au menton et entre les jambes, sans oublier un intérêt décuplé pour la gent féminine. Surtout pour celles qui montraient un peu plus de peau dénudée et de cheveux décoiffés que les autres…
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Extrait de Hématomes.
Liliane est dans son ancienne maison, qu'elle croyait déserte, mais elle s'est fait surprendre par une domestique. (Je crois qu'il y a un problème au niveau du point de vue, mais je n'arrive pas à le trouver)

Citation :
Liliane réfléchit une fraction de seconde. Si elle tuait la servante et déposait son cadavre dans un coin sombre, son maitre s'apercevrait bien vite de sa disparition, et réquisitionnerait une petite partie des troupes de Cilde pour la retrouver. Une dizaine de personnes seulement, mais qui cesseraient de la traquer.

Et lui donneraient quelques minutes supplémentaires pour s'enfuir hors de la ville.

Elle s'apprête à lancer, mais se fige une nouvelle fois. L'image d'une gamine de douze ans, qui avait les mêmes yeux que la domestique, s'impose à son regard. Souvenirs fugaces. Le jour de son premier délit, dans une maison insalubre, la fillette l'avait surprise de la même manière… La voleuse, prise par la panique, avait planté son poignard dans la poitrine de l'adolescente, avant de s'enfuir.

Ses vêtements tachés de sang. Des morts, des visages ridés tâchés de vermeil. Elle frémit, secoue la tête, puis revient au présent. La servante avait fait quelques pas, la main toujours serrée contre le manche du couteau ; quelques gouttes rouges coulent le long de ses doigts. La peur forme des gouttes de sueurs sur son front, mais elle ne craint pas assez la mort pour s'enfuir.

Il serait facile de la tuer. Mais, dès que l'on s'apercevrait de l'absence ou de la mort de la domestique, on se lancerait à sa recherche. Et s'ils mettaient un ou plusieurs margiciens à sa recherche....

Aucune solution.

Liliane tient la vie de la servante entre ses doigts ; elle la fait rouler quelques secondes entre ses index, puis décide de l'épargner. Elle dresse un plan tandis que la domestique s'avance encore vers elle, prend un don dur, puis ordonne :

- N'approche pas.

L'adolescente entend le timbre aigu de la voleuse, et ses yeux s'éclairent. Avec plus d'assurance, elle fait un pas de plus. Un air farouche se grave sur son visage. Elle a sans doute comprit que l'intruse n'est qu'une fille, et la prend pour une maladroite incapable de se défendre. Parfait. Liliane sourit, puis, d'un coup, elle retire sa perruque, la coince dans son pantalon et laisse ses cheveux se dérouler sur ses épaules.

Pause. Une seconde qui s'étire vers l'éternité. Les deux adolescentes se retrouvent l'une en face de l'autre. Leurs yeux, leurs cheveux sont de couleurs différentes, mais elles sont si parfaitement pareilles dans leur manière de penser, d'être esclaves de leur condition, qu'elles sont jumelles au-delà de leur apparence.

Puis chacune réendosse son identité ; Liliane accueille la sienne au creux de son épaule, goute un instant la saveur de son âme, puis ramène sa dague vers l'avant et crache :

- Lâche ce couteau.

 
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Dernière édition par Revan le Mar 9 Oct 2012 - 21:31, édité 1 fois
 
Orcal
   
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Orcal  /  Déesse du foyer à la retraite


Je n'avais pas très envie de poster, mais... Revan. I love you

Extrait de L'Envol des Cendres, partie III.
Après une nuit de carnage, le jour s'est levé. Lieth assiste à la discussion animée qui oppose les faux Frondeurs, Näoreen déguisée en garçon, et les nouveaux arrivants supérieurs en nombre qui affirment appartenir à la vraie Fronde.

Citation :
Les nouveaux venus ne l’effrayaient pas. Ils vivaient dans ces bois et les connaissaient ; il pouvait le deviner rien qu’à leur manière de poser le pied au sol. Et surtout, à leur odeur. Exempte d’agressivité, elle était pleine de phéromones et de relents biologiques, comme celle de tous les humains ; mais des fragrances de terre, de sève et de fauve submergeaient les émanations plus vulgaires.
Il ne souhaitait pas particulièrement engager le combat contre eux. Il avait dépensé une énergie folle à empêcher la jeune fille d’être découpée en quartiers par les brigands. L’épuisement faisait trembler ses membres. Et puis, ceux-qui-sentaient-la-forêt étaient trop nombreux ; quant à l’orcal, il pouvait encore sentir sa présence non loin. En temps normal, quelques secondes lui auraient suffi pour se débarrasser de tous. Au lieu de cela, il se retrouvait bloqué au milieu d’une foule - situation qu'il avait tout fait pour éviter jusque là. Grâce à son manteau homochrome et à sa parfaite immobilité, plus personne ne lui prêtait attention ; millimètre après millimètre, il s’était retiré dans l’ombre d’un fourré tout proche pendant qu’elle débattait avec ceux-qui-sentaient-le-fer et ceux-qui-sentaient-la-forêt.
Le jeune homme qui parlait au nom de ses compagnons ne lui inspirait pas confiance. Il n’aurait su préciser pourquoi. Quelque chose dans ses manières nonchalantes - et cette trace infinitésimale dans son odeur, qui hérissait ses vibrisses.
Son ouïe sensible capta des bribes de la conversation qui se déroulait non loin ; ceux-qui-sentaient-le-fer quittaient la clairière la tête basse, encadrés par des gardiens silencieux et vigilants.
— Vous les laissez partir en vie ?
— Je sais que tu brûles d’envie de les massacrer eux aussi, jeune Rïn, mais avant ça j’aimerais savoir pourquoi ils se sont fait passer pour nous. Et ils pourraient détenir des informations intéressantes, pour toi comme pour nous. Viens, suis-moi.
— Je dois rentrer à Neledrin de toute urgence. Et je n’ai aucune confiance en vous.
— Je m’appelle Helo. Voilà, tu connais mon nom, je ne suis donc plus un inconnu.
— …Je n’ai aucune envie de rire.
— Je vois ça. Plus sérieusement, NeigeNoire a tué pour vous. Et vous êtes encore en vie, si je puis me permettre.
— Nous n’avions rien demandé.
— Vous alliez vous faire cribler de flèches.
— Pas du tout. Je les aurais tués jusqu’au dernier.
— C’est clair, oui. Une jeune fille blessée, un gamin amoché et… et… Mais au fait, tu ne m’as pas présenté ton autre… ami.
Lieth perçut aussi clairement que s’il pouvait les distinguer le poids des regards qui le cherchaient, convergeaient, le traquaient sous les larges feuilles tombantes. Elle n’hésita qu’un instant.
— Il voyage avec moi. C’est un guerrier-ermite des montagnes de l’Ouest qui s’est joint à la caravane après le relais des Neuf Cavaliers.
— Qu’est-ce qui vous amène dans le nord, ermite ? lança le dénommé Helo.
Lieth lui consentit un feulement peu engageant.
— Il est muet, coupa Näoreen d’une voix un peu trop autoritaire. Et il a mauvais caractère. Laissez-le.
 
   
    
                         
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