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 [Nuit 25 aout] Extraits

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Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la nuit du 25 aout.

Exclamation Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
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Aventador
   
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Aventador  /  Iphigénie in a bottle


Extrait légèrement remanié durant cette soirée du 25/08. Roman :"Shooting Brake" (polar/thriller). Pas vraiment une création nocturne donc...

33 : Back to the victim


Un appartement
Puiseux-Pontoise (95)
Fin janvier 2011
Le deuxième jour
7h12

Intégralement dénudée, Emeline chevauchait son amant telle une amazone. Son but, le faire jouir vite et bien. Il la payait pour ça. Mais elle n’avait pas l’intention de jouer les prolongations avec lui. Entre eux, c’était strictement professionnel, et elle estimait avoir suffisamment donné de sa personne avec ce vieil ours mal léché qui semblait ne pas avoir baisé depuis des siècles. Il éjacula enfin dans un grognement de plaisir en n’omettant pas de pétrir les formes de la putain avec ses grosses paluches vicelardes tout en l’affublant de vocables aussi vulgaires et dégradants que salaces.

Une fois la besogne accomplie, elle enfila ses sous-vêtements aguicheurs pour aller prendre une douche. En passant devant la commode cheap made in Ikea, elle inséra dans le lecteur le premier CD qui se présenta : Sunday bloody Sunday by U2. Agacé par ce vacarme matinal, l’homme bondit du lit et coupa net la musique avant de flanquer une paire de claques à la fauteuse de trouble. Choquée, la demoiselle beugla avant de se réfugier dans la salle de bains et de se laisser aller sous un jet d’eau glacée. La brute s’alluma une cigarette pour calmer ses nerfs à vif et but une gorgée de whisky au goulot avant de reposer la bouteille sur la table de nuit. Puis il se rendit aux toilettes pour soulager sa vessie.

Une fois la chasse d'eau tirée, Joseph Cash força la porte qui l'isolait de la catin, alors à peine vêtue, lui agrippa son bras malingre et la jeta dehors. Il s’habilla en hâte, enfila son trench-coat et remonta la rue qui séparait l’appartement de son défunt père du cimetière intercommunal. En parcourant les allées gravillonnées du lieu dédié à l’inhumation des morts, l’ex-policier cherchait une tombe précise. Au bout d’une demi-heure, sa quête s’avéra fructueuse. La photographie d’une fillette aux yeux rieurs égayait le marbre clair.
- Ton père va bientôt te rejoindre, Jenny. Je suis en train de le crever à petit feu, et violer ta sépulture lui donnera ce coup de grâce qui l’achèvera.
Et l’ignoble psychopathe mit son plan à exécution en descellant la dalle et en exhumant le corps de la môme.
http://raphaelcoleman.canalblog.com/
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Hématomes, chapitre II (extrait recorrigé)
Liliane s'est ''coincée'' dans une ruelle de son ancien quartier, où elle ne devrait pas être. Pour ne pas se faire repérer, elle se cache dans un creux entre les façades ; mais ce creux lui rappelle des souvenirs.
Citation :
Elle secoue la tête pour chasser ses souvenirs, et continue de ramper. Elle ignore la première ruelle qui s'offre à ses yeux : trop étroite et propre, elle n'offre aucun refuge pour se cacher. Mais, guidée par ses souvenirs, elle se dirige aussitôt vers la deuxième. Une fois cachée dans l'ombre des deux maisons, elle se redresse, plaque ses mains contre le mur, et cherche un creux entre les deux façades. Elle le trouve ; long et étroit, elle ne parvient à s'y glisser qu'à grande peine.

Lorsqu'ils étaient enfants, ils se cachaient parfois là, pour échapper à l'attention de leurs parents. En un instant, Liliane se remémore la figure de ses amis. La belle Alicia, une blonde au sourire éclatant, et son grand frère Dewil, toujours beau dans ses habits miniatures de prince. Naomie, fiancée au garçon depuis sa naissance, timide, venait d'une famille noble peu puissante. Et puis Serge, sans lien apparent avec eux, qu'ils avaient rencontrés sur un banc de la corniche. Un bourgeois de classe moyenne ; mais, alors qu'elle n'avait pas huit ans, la voleuse était tombée amoureuse de ses yeux sombres et de ses mèches blondes, et du liseré noir, naturel, qui lui entourait ses yeux comme du maquillage.

D'autres souvenirs encore. Des jours de prières et d'apprentissage prenaient la teinte de leur joyeuse amitié lorsqu'ils se retrouvaient, souvent dans le parc central. Là, ils laissaient la discussion aux adultes, les jeux aux enfants plus petits, et ils exploraient. D'abord, ils se contentaient des arbres plantés dans le parc, mais bien vite, et malgré les avertissements de leur mère, ils s'aventuraient bien loin du quartier des Orbes, parfois dans les ruelles, mais le plus souvent près de la corniche. Là, leurs yeux se perdaient dans les méandres du dôme de verre, dans le paysage, et ils devenaient des silhouettes accrochées à une image trop belle pour eux. Enfants parmi les enfants, et tout aussi paysans que bourgeois.


Hématomes, chapitre III (premier jet).
Liliane s'est extirpée de sa cachette, et elle s'apprête à revenir dans la maison de ses parents.

Citation :
Liliane fait quelques pas hors de sa ruelle, comme subjuguée ; puis elle se jette aussitôt en arrière, maudit son imprudence, s'assure que la rue est bien déserte, et sort de nouveau en rasant le mur. Elle avance jusqu'à la hauteur de la bâtisse, puis traverse la rue en courant, ombre noire sur le fond de pierre. Arrivée devant la villa, elle s'accroupi et se plaque contre la clôture.

Personne. Pas un cri pour la reprendre.

Mais elle ne relâche pas son attention ; n'ayant pas assez de minutes pour crocheter la serrure, elle doit briser une fenêtre pour entrer. La partie la plus risquée de son plan. Empêchant le soupir posé sur ses lèvres de s'envoler, elle récupère un petit rocher dans la poche droite de son pantalon ; un peu de sang coule de ses doigts écorchés. Puis elle prend une profonde inspiration, dose son tir, et lance. La pierre rebondit contre une fenêtre qui éclate et projette des débris de verre jusque ses pieds.

(Ça dépasse sans doute un peu les 500 mots, je m'excuse d'avance... dur de couper au milieu de paragraphes, impossible même)
 
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Extrait de Bikak !
Chahine est avec sa petite amie Gaëlle à l'hopital. L'un de ses amis, Ali, est mort.

Citation :

Gaëlle a soupiré et posé une main sur mon genou.
J’ai ravalé un sanglot. Ce qui l’a inquiétée un peu plus.
« Ça va aller ? »
J’ai hoché la tête. Assis sur ma chaise en plastique, je tremblais et sentais pourtant les larmes me brûler les yeux. Elles refusaient de couler, mais elles étaient là, piquantes, et m’aveuglant dans cette pièce obscure.
Ça va aller.
Si je suis un grand anxieux, persuadé que la fin du monde est proche dès que le frigo ou la télécommande tombe en panne, Ali était au contraire un éternel optimiste. Après l’épisode avec le chien, alors que je craquais et pleurais comme un enfant, il avait passé un bras autour de mes épaules avec ces trois mots rassurants.
Ça va aller.
La suite lui avait donné raison. Nous avions été libérés.
Couverts de bleus, humiliés, mais vivants.
J’ai levé les yeux sur son corps, immobile sous les draps. Un visiteur distrait aurait pu le croire endormi. Mais je savais. Quelques semaines plus tôt, alors que je me rendais à son chevet pour la première fois, je savais déjà quel était son sort et j’avais hésité à entrer dans la chambre. J’étais resté sur le pas de la porte. Ali n’a jamais été très costaud. Mais le garçon que j’avais découvert au retour de nos vacances à Belle-Île, dans ce lit d’hôpital, n’était plus que l’ombre de celui que j’avais connu. Il avait perdu plusieurs kilos, avait les joues creusées, livides. J’étais prêt à m’enfuir devant ce mort-vivant quand il s’était retourné et m’avait aperçu.
« Reste pas planté là ! Entre ! »
Trop tard. Je n’avais su empêcher un trémolo d’agiter ma voir pour le saluer. Qu’il était impressionnant de voir son ami dévoré par la maladie, cloué sur ce matelas blanc, avec tous ces tuyaux qui émergeaient des draps comme autant de tentacules malfaisants.
Il avait encore eu ces mots pour me tirer un sourire.
Ça va aller.
Et il était mort.
Finalement, j’avais raison de m’angoisser pour un rien. Et lui tort de ne pas s’en faire.


 
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