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 [½ Nuit 5 Fév.] Extraits

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Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la demi-nuit du 5 Février.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.

Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.


Dernière édition par Mitsu le Dim 5 Fév 2012 - 23:27, édité 1 fois
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Sasha
   
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Sasha  /  Pour qui sonne Lestat


Extrait de Meringue.

        Salomé a 17 ans et elle est hébéphrène. Elle vit dans un monde peuplé de ses hallucinations et cette situation la satisfait. Son seul ami est Nathan, un jeune paumé de sa classe qui a envers elle un comportement ambigu. Leur relation est faite d'une fascination mutuelle et renforcé par un rejet des autres.

Citation :
        La chambre de Nathan a des fenêtres qui donnent l'impression qu'une boule de démolition a laissé deux trous béants dans son mur : elles laissent passer toute la lumière et tout le froid de l'extérieur. Serrés sous sa couette n'est pas la position la plus confortable qui soit pour faire ses exercices. Les cahiers mous et les livres plastifiés glissent, les stylos disparaissent dans le pli des draps pour ne jamais refaire surface, les équerres et les compas ne trouvent pas de point d'appui suffisamment dur pour exécuter des formes géométriques un tant soit peu gracieuses. Tout le matériel a fini par nous glisser hors des mains, il est retourné à l'univers qui avait créé les mathématiques comme une mauvaise farce pour faire croire à l'homme qu'il avait compris le monde. Mais aucune vérité bonne à savoir n'est jamais apparue dans une autre équation que celle qui place Dieu à zéro. Nathan joue avec mes cheveux et je m'amuse à tordre et torsader les poils de ses chevilles.

[...]

        "C'est bien que tu reviennes en cours." Il dit soudain. "Je commençais à me faire chier, tout seul."

        Ma main remonte subrepticement pour gagner le début du mollet.

        "Tu es ami avec les filles du nouvel an." Je dis platement.

        "Ouais." Il répond aussitôt. "Et ça ne m'empêche pas de me faire chier."

        Il rit d'une rire acide, crispé et grimaçant.

        "Tu sais ce qui me fait trop rire ? Ils disent que les schizophrènes parlent en clichés, mais chaque fois que tu dis quelque chose, c'est génial, c'est juste parfaitement génial. Et toutes ces filles qui sont normales, cliniquement, quand je les entends, je sais exactement d'où elles sortent leurs phrases, de quel série télé de merde, de quel discours moralisant, et ce sont les mêmes phrases, qui vont et qui viennent, tout est formaté, et tu n'imagines même pas à quel point je me fais chier à les écouter se prendre au sérieux alors qu'elles sont juste... incultes... primaires... et elles se répètent entre elles, elles disent les mots qu'il faut, dans les tournures qu'il faut, elles font semblant de réfléchir, semblant de comprendre, semblant de savoir... et avec leurs analyses foireuses, elles pensent qu'elles comprennent... mais elles parlent en caricatures, elles utilisent des mots comme "contrôle" ou "reconnaissance" pour faire croire qu'elles savent lire les gens mais en fait, elles caquettent comme des oies, entre deux cocktails ou en se remaquillant parce qu'elles n'ont que leurs petites gueules de pimbêches et leurs culs coincés dans des jeans trop serrés."
420 mots sur 600 mots écrits pendant la nuit.
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Lo.mel
   
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Lo.mel  /  Troll hunter un jour, troll hunter toujours


Une tentative de début de réécriture de Dans la rue Edison, mon projet de roman.

Citation :
J'avais les doigts qui faisaient des labyrinthes avec les veines du bois et des morceaux de table qui restaient sous les ongles. Autour ça tapait du poing et ça disait tout le monde à refaire, ça disait « depuis la crise », ça disait « depuis la peste » et ça débagoulait depuis toujours. Y'a des mots qu'on t'apprend à vomir les deux doigts levés dans la gorge et qu'après tu t'arrêtes jamais de gargariser. Le reste c'est histoire d'haleine et d'odeur qui transpire. Ça dit « mieux pour nous » mais ça sent « plus pour moi », ça dit « on se débrouille» et ça sent « démerdez-vous », ça parle ça parle, ça parle pas bien et ça dit mal, au syndicat des voleurs.
Quand l'atmosphère est trop tendue on fait péter les baromètres, ça fait comme une saignée de mercure et alors ça calme un peu. Il y a des idées qui titillent dans chaque tête d'affreux.
C'est à dire que les alarmes sonnent et que les gens ça se méfie. Alors chaque tête de pipe y va de son idée de génie des trottoirs, de ceux qui sortent quand on caresse les bouches d'égouts.
 
Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Extrait de Scalpel.

Citation :
      Le chirurgien se retourna et elle ferma à nouveau les yeux. Elle sentait aussi le sang taper à l’intérieur de ses lèvres, comme si ces dernières luttaient pour articuler un mot. Les pas du chirurgien résonnèrent sur le carrelage à un rythme régulier, presque militaire. Elle l'imagina contourner le bassin, peut-être se pencher en avant pour jeter un regard au corps inerte du policier, puis l'entendit se rapprocher d'elle. Le souffle chaud et alcoolisé de l'homme caressa son visage. Elle voulut retrousser le nez dans un réflexe mais son visage resta impassible, et elle se concentra pour réprimer le tremblement infime qui agitait ses paupières. Il devait croire qu'elle était demeurée inconsciente, qu'elle était à sa merci.
      Pourtant athée, de cet athéisme qu'ont les gens qui pressentent l'existence d'une force supérieure mais n'ont jamais eu à remettre leur existence entre ses mains, Mélie se mit à prier en silence, à prier pour qu'un miracle se réalise, pour qu'un sauveur lui apparaisse.
      Mais elle se savait seule, piégée par ce monstre qui avait façonné son corps et son âme pendant des mois jusqu'à la réduire au statut d'objet d'art, de décoration, de celles qu'on exhibe fièrement à ses amis alors qu'on a eu pour seul mérite de pouvoir les acheter.
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Voilà l'extrait de cette Nuit.

Près d'un village en Corée du Nord, Dean Jenkins, soldat américain, a été capturé et a subi plusieurs passages à tabac de la part des soldats ennemis. Coups, humiliations et ébauches d'interrogatoire se succèdent.

Citation :
Les gardes effectuèrent une rapide fouille. Ils tirèrent de sa poche son portefeuille. De l’argent américain y côtoyait des wons, la monnaie en vigueur en Corée, ainsi que des billets chinois. Le tout n’aurait servi que dans l’hypothèse où il aurait échappé aux soldats lancés à ses trousses ; il y en avait assez pour voyager jusqu’en Mandchourie puis descendre à Pékin pour rejoindre l’ambassade américaine. Pour manger, payer un taxi ou corrompre quelques agents étrangers. L’officier s’en empara et les glissa dans sa poche sous le regard indifférent des soldats.
Dean avait brûlé la carte fournie avec son briquet. Détruire d’éventuelles preuves que les Nord-Coréens ne manqueraient pas de retourner contre lui.
Un sifflement de l’officier interrompit sa réflexion. Il sortit une photo, celle de Parisa. Dean serra les dents et se retint de bouger, de flanquer son poing dans le visage moqueur de l’officier. Il fanfaronna auprès de ses hommes, montra la photo. Des exclamations de surprise ne manquèrent de ponctuer cette séance de visionnage. Des gestes obscènes et déplacés suivirent ; des moqueries et des insultes lui furent lancés.
- Elle est jolie ta copine, Yankee ! On passerait bien après toi, pas vrai camarades ?
Des approbations fusèrent.
Dean baissa les yeux, de peur de ne pas se contrôler à la vue du rictus moqueur. Elle était à des milliers de kilomètres de là, en sécurité. Ces brutes jouaient avec ses nerfs, tentaient de le faire craquer en appuyant sur une corde sensible. Dean ne se laisserait pas prendre au piège.

Citation :
L’un des soldats sortit une cigarette, la déposa entre ses lèvres d’une main experte et craqua une allumette. Dean l’observa soudain envieux ; il avait pourtant arrêté depuis des années, depuis son entrée dans l’armée d’ailleurs. Le Coréen remarqua le regard posé sur lui, puis se tourna vers son sergent. Dean ne comprit pas la question qu’il lui posa, mais il vit le sous-officier hocher la tête.
Le soldat tira une cigarette de son paquet et la tendit à son prisonnier. Le jeune homme sortait à peine de l’adolescence, avec un début de barbe sous le menton. Il n’éprouvait ni colère, ni haine, ni même de la peur vis-à-vis du vétéran américain, couvert de boue et de sang, qui lui faisait face. Dean l’accepta avec un remerciement. L’allumette incandescente lui offrit une première bouffée salvatrice. Dean l’apprécia à sa juste valeur, puis expira la fumée. La première cigarette depuis ses vingt ans. Ses poumons faillirent protester contre cet enfumage, mais il réussit à éviter une quinte de toux, ce qui n’aurait pas manqué d’amuser l’assistance médusée et hilare. Il avait ruiné cette longue abstinence en quelques secondes, mais ne le regretta pas. Cette cigarette lui permit d’atténuer la tension qui compressait son corps, et aussi de s’humaniser auprès de l’ennemi. Les Nord-Coréens étaient assommés de propagande au sujet de l’Amérique dès leur enfance ; Dean s’estimait chanceux d’avoir échappé au lynchage en règle.
L’un des soldats s’exclama :
- On ne doit jamais donner ses cigarettes à l’ennemi !
 
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Extraits d'une rose pour Gaza.

Gaza, janvier 2009 : la rue où vivent Salim et sa femme Nawal est prise pour cible par des missiles.

Citation :
Je n’ai pas prêté attention à la scène d’apocalypse à laquelle ressemblait notre rue à présent. Pas plus qu'aux ombres titubantes qui sortaient de ce nuage de poussière noire. J’ai titubé sur quelques pas, hagard, trébuchant sur les morceaux de béton arrachés aux immeubles.
Saïd hurlait à nouveau.
« BABA ! MAMA ! »
Dans le ciel, un feu d’artifice flamboyant nous éclairait soudain comme en plein jour. Un joli feu d’artifice dont les rayons incandescents pointaient leurs dards vers les immeubles survivants.
Je connaissais les dangers de ce spectacle, de ces bombes au phosphore blanc, mais je suis resté debout, sans chercher à fuir. Les gens se sont mis à courir, mais je n’ai pas bougé.
J’ai juste ouvert la bouche pour crier.
« Salim ! Reste pas là ! »
D’un bras solide, Da’ud m’a empoigné par la taille, obligé à me mettre à l’abri de l’ambulance. Les premiers projectiles, comme autant de petites météorites en feu ont commencé à pleuvoir sur la chaussée. Mais je m’en moquais. Tout comme je me moquais de la douleur atroce dans mon bras. Je me suis débattu et j’ai hurlé enfin :
« NAWAL ! »
Notre bâtisse ! Le deuxième missile était tombé sur notre bâtisse !
J’ai hurlé, pleuré et ai réussi à m’échapper de la poigne qui me retenait. Sans attendre que la pluie meurtrière s’arrête, j’ai couru vers cet amas de gravats qui avait abrité notre foyer. J’ai couru et ai échappé aux derniers projectiles, par pur miracle.
Nawal ! Où était-elle ?
Morte ? Blessée ? Enterrée sous ces plaques de béton ?
Parmi ces blessés qui gisaient dans la rue ?
Je ne me souviens plus vraiment de mes actes durant ces quelques instants. Jusqu’à ce que je remarque un corps étendu sur le trottoir. Un corps au ventre rond, aux longs cheveux noirs. Si j’avais flirté avec la folie, j’y ai sombré d’un seul coup devant le spectacle de ses jambes noircies, comme passées à la suie.
J’ai voulu courir vers ce que j'ai pris pour un cadavre auprès duquel un médecin urgentiste s’affairait. Mais Da’ud s’est interposé. Comment m’avait-il rattrapé ? Je n’ai pas compris que j’avais tourné en rond durant de longues minutes avant de trouver celle que je cherchais. J’ai juste hurlé, sangloté dans ses bras. Je l’ai supplié de me laisser rejoindre ma femme.
« Elle est vivante. On s’occupe d’elle. Salim, écoute-moi : elle est vivante. Calme-toi. »
Il me tenait par les bras et j’avais si mal que, durant une seconde, l’image s’est obscurcie devant mes yeux noyés de larmes. Je n’ai plus vu la lueur de l’incendie, ni celle des phares des ambulances. J’ai juste entendu Da’ud me parler :
« Tu es blessé. On va t’emmener à l’hôpital. »
Blessé ? Je ne souffrais que d'égratignures. De simples coupures dues au verre et puis ce bras contusionné. Rien de très grave. En fait, j’avais le dos en sang, lardé de petits éclats d’obus, pour la plupart à peine plus gros que des plombs de chasse. Il m’en reste aujourd’hui quelques uns sous la peau. Et je ne supporte plus la moindre caresse sur certaines de mes vertèbres. Mais je n’en avais alors aucune conscience.
La sirène de l’ambulance a hurlé. Et puis le trou noir.


Dernière édition par ilham le Lun 6 Fév 2012 - 0:56, édité 5 fois
 
Hermès
   
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Début de mon roman (re-travaillé)

Spoiler:
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Bon, c'est la totalité de ce que je vais garder, en fait, de cette nuit, ça fait moins de 500 mots ^^
Mais comme je suis dans un bon état d'esprit maintenant, je vais continuer un peu je pense Smile
Edit : c'est le début d'une nouvelle.

Citation :
La mer s'en vient et s'en va le long du rivage, avec douceur. Le soleil, lui, tape du plus fort qu'il peut sur les peaux des vacanciers. J'erre entre les rouges variés, du pourpre au carmin, de l'ambré à l'écrevisse.

Il y a un peu de sable sur mes lunettes, je les essuie en prenant garde à ne pas rayer le verre. Le temps de les remettre sur mon nez plissé par la lumière, elle se trouve devant moi, la main tendue. Je la prends et nous courons vers le terrain de volley.

Le filet a l'air de sortir tout droit d'un bateau de pêche, avec ses crustacés entre les mailles et ses cordages fatigués. L'équipe adverse, elle, donne l'impression d'avoir joué dans alerte à Malibu. Six armoires à glace, brunes comme les cocotiers, gonflées comme les bouées partant vers le large.

La chaleur étouffe, c'est une brume invisible s'insinuant entre deux gestes ou deux secondes pour suspendre tout mouvement et déposer sur chaque surface une fine pellicule de moiteur. Le ballon blanc semble aimanté par notre aire de jeu, il y revient avec toujours plus d'entrain. Dans le groupe, on prend la chose à la légère, en profite pour dévisager les corps à proximité ou les bateaux scintillants à l'horizon.
On a perdu, sans façon, sans rechigner, en serrant leurs mains musclées. Un peu d'admiration dans les yeux, peut-être, pour ces tueurs des plages. Qu'importe, elle vient se placer derrière moi et m'entraîne vers une crique.

Tu n'es pas déçu ?

J'embrasse ses cheveux sans répondre. Un petit goût de sel. Je prends conscience du ressac des vagues et des cris des oiseaux. La rumeur des voitures, bien trop présente, s'éloigne pas à pas à mesure que nous gagnons cette crique, semblable à un écrin de la mer.

Deux gamins courent comme des chiens fous. La petite fille s'arrête brusquement, saisit une algue verte à plein poing et l'agite sous nos yeux. Je lui souris, « très joli » et elle repart vers son frère qui a commencé à bâtir un barrage contre la méditerranée.
 
Hiver
   
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Hiver  /  La Papesse


Je continue dans ma lancée, pour ma nouvelle.
Aleksandr Tchavelski s'apprête à partir à Berlin.
J'ai dépassé de 40 petits mots..
Bonne lecture.

Citation :
Dans le creux de mon oreille, il y'a un savant fou qui prend son pied en faisant tinter des grelots et grésiller une radio contre ma paroi métallique. Cling. De manière régulière. Ça s'entrechoque un peu trop à mon gout. Cling. Tapage nocturne. Je me venge en prenant cette fois ci, un verre de vin. Ça l'assommera un peu. Ou alors ça sera moi. Tout le monde s'amuse dans mon crane, au rythme cadencé du minuteur. Pour la peine, j'me casse.

Fermer la porte, à double tour. Deux fois, toujours.
Se retourner, vérifier si elle est bien fermée.
Partir. Tic.
Revenir. Tac
La ré ouvrir. Refermer.
Mais pourquoi je fais ça? Ces foutus ptérodactyles qui me grattent l'intérieur de ma tête. C'est ça la réponse. J'ai toujours eu un problème pour passer les portes. Pour les fermer. Et pour quitter un endroit. C'est comme si je quittais une partie de moi même. Que je m'effaçais. Alors la seule solution que j'ai trouvée, c'est de m'acharner dessus. Préférer le terme Solution qu'Obsession.

Ça me rappelle une anecdote. Un homme qui gardait tous ses mégots de cigarette et ceux des gens avec qui il discutait. Et il les ramenaient chez lui le soir. Il avait une pièce rien que pour ça. Apparemment il ne supportait pas qu'une partie de lui même soit jetée à la poubelle, éparpillée. Perdue. Alors il gardait tout, pour ne pas se perdre lui même.
Il y'a vraiment de ses cinglés en ville de nos jours.
J'ai les poches pleines de mégots, mais c'est seulement faute d'avoir autre chose à y mettre.

Tic Tac L'horloge du gardien m'insupporte. Ses nuits sont déjà longues, pourquoi compter les minutes? Les secondes, qui se n'arrêtent jamais. jamais. J'ai l'impression d'étouffer, comme si ma respiration suivait ce métronome. Préférer le terme Hyperventilation.
Quand j'ai pas le contrôle sur les choses, je deviens irritable. Mécaniquement fou. Un avion en mode pilote automatique, qui n'a pas envie de l'être. Savoir qu'il n'y aura jamais d'imprévu et que tout est déjà fixé, aseptisé, ça me donne le tournis. J'ai déjà envie de vomir avant d'embarquer dans les airs.
J'aime les disques rayés, le métro en retard de ses 4 minutes d'attentes, la machine a café qui met trois bâtonnets en plastique alors que je n'ai pas demandé de sucre.
Tout ce qui n'est pas régulier, et prémédité.
Tout ce que l'on peut inventer.
Raturer, accélérer, dévier. Et arrêter, pour aucune raison particulière.
C'est pour ça que les tics tacs ça m'angoissent. C'est pour ça que mes faire mes lacets ça m'angoisse, ils sont destinés à se rencontrer. C'est inévitable. J'aimerais les couper. Acheter une fermeture éclaire, et faire sauter le système.
En parlant de faire sauter le système, je disjoncte, et mon avion ne m'attendra pas. La porte est enfin bien fermée. La valise en main, les pieds sur les rails: direction l'aéroport et la liberté. J'achèterais des chaussures à scratch sur le chemin.

Ai-je bien éteins le gaz?
Toujours le même problème.

(Edit: il y'a des accents et des cédilles. Kr.)
 
Elouan
   
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voilà mon extrait. Méfiez-vous, il y a peut-être encore des fautes. Et pour ceux qui veulent avoir l'histoire complète, je l'a publie dans la section "Nouvelles" sous le titre de "Nuits JE de Ladis"

Citation :
J’entendis la sirène d’alarme résonné dans toute la ville. Ce qui me fit rire. Malgré le froid, j’enlevais ma veste, mon polo, puis mon T-shirt. Je m’étirais, fit craquer mes os que recouvrait ma chair attaqué par le froid. Je contemplais mes pec’, mes tatouages. Je me souvenais de toute ma vie. Ce qui m’avait mené à ça.

Ma mère. La forêt. La sexualité. L’adolescence. Le jour où j’ai quitté mon foyer, à 19 ans. Que j’étais partie vers la ville étudier le droit. J’ai commencé à vivre de manière posé à partir de ce jour. Je n’ai pas posé de questions, je me suis nullement impliqué dans quelques causes culturelles ou politique, pour vous dire, ce Raphael, je ne le connaissais vraiment depuis aujourd’hui. On connait mieux une personne à partir du moment où on l’a anéantis. Même à distance. Je concevais à présent sa vie, sa vision des choses, etc.… tout ce qui fait un homme. Cela aurait peut-être été plus difficile si j’avais été une femme, ou s’il en avait été une, lui.

J’avais plus ou moins lu des livres sur des hommes du pouvoir, ou sur le pouvoir. Comme le prince, de Machiavel ou Les mémoires d’Hadrien de Marguerite Yourcenar. Je concevais le pouvoir comme quelque chose de beaucoup trop sacralisé. Les hommes ne pouvaient empêcher de maudire, ou de les aduler, ces gens-là. Ces gens-là qui exerçaient un métier comme un autre, à la principale différence qu’il était public. Tous les métiers à vocations publiques sont vénérés. Artiste, Ecrivain, Politicien… là tout de suite je n’en ai pas d’autres en tête. Peut-être que j’aurais du être artiste. Au lieu de…

Au lieu de croire que je pouvais être remarquable, par une seule, courte action. Au lieu de croire que je pouvais être remarquable grâce à l’image de moi que je véhiculerais, au lieu de croire aveuglément à la mission que j’avais cru être investit. Mais c’était trop tard je l’avais fait. Mais, ma vie a été belle. J’ai vécu un mariage comme une explosion de confettis et de couleurs, j’ai vécu mon divorce avec indifférence, puis j’ai repris ma vie de jeune loup se mettant avec quelques donzelles l’histoire de quelques mois, ou de quelques semaines.
Je continuais de marcher, comme un lion dans sa cage dans mon périmètre. Je contemplais les lieux. Cela faisait fort longtemps que j’avais commis mon forfait. Nul doute que de nombreuses choses s’étaient produites entre temps. Je regardais le lac glacé, toujours là, placide, indifférent aux évènements. Je l’admirais. L’immensité de l’eau glacée, la fontaine qui coulera toujours indépendamment des révolutions, des guerres, des massacres, des sursauts planétaires.

Comme l’eau qui coule, la beauté féminine existera toujours. Je veux dire, comme phénomène physique. Si vous laissez tomber de l’eau, elle coulera toujours, même après que tout sera anéantis. Donc j’imagine, je ne me l’explique pas, à cet instant précis, à une jeune fille blonde détachant ses cheveux blonds. Retirant son décolleté rouge vif, retirant ses sandales blanches, baissant son jean bleu serré… retirant ses sous-vêtements pour finir. M’embrassant de ses bras minces, et de sa chevelure à la Marilyn Monroe. Moi, un verre de cristal à la main, que je laisserais tomber sur le rebord de la piscine, qui s’éclaterais en plusieurs morceaux avant de se jeté dans l’eau immobile de la piscine.
 
Foxi
   
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Foxi  /  Journal du posteur


Bon, tous le monde, pardonnez moi de ne pas vous commenter aujourdhui: juste qu'apres notre super soiree j'ai la tete dans le cul Laughing
In L'Horacium: Fleur de feu.
Le heros decouvre que son Refuge a ete massacre: pourtant, son point de vue n'est pas celui que l'on pourrait croire.

Citation :
Dangoro baissa le regard et se résolu a avancer, sans attention pour les corps éparpillés autour de lui : il reconnu cependant Regand, a moitié dévêtu, baignant dans une mare de sang frais.

Intrigué, il s’accroupit à ses côtés : ce spectacle le fascinait plus que les autres. Après tout, cet idiot lui parlait quelques minutes plus tôt, avait faillit le tuer et s’était fichu de lui. Et maintenant, plus rien : l’étincelle de vie s’était consumée, il ne restait que le neant.
Le garçon resta un long moment ainsi, dévisageant le cadavre de son pire ennemi jusque là. Peut-être devait-il compatir… Etre triste. Affolé, perdu, désolé, fou de rage… Mais non, rien de cela. A bien y réfléchir, ce spectacle lui plaisait. Tous avaient dû penser du mal de lui, au moins un jour, et aujourd’hui ils avaient bien leurs comptes !

Sur ceux, il cracha sur un corps et continua sa marche parmi les dépouilles, sans même prendre la peine d’éviter de les piétiner au passage.
 
   
    
                         
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