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| [Nuit 28 janvier] Extraits | |
| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Sam 28 Jan 2012 - 18:12 | |
| Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant la nuit du 28 janvier. Un bon moyen de s'encourager et de corriger ce premier jet ; sans compter que d'autres JE découvriront ainsi votre style, dans un cadre détendu et sans prise de tête Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots. Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres. Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici. |
| | Nombre de messages : 6087 Âge : 35 Localisation : Liège Pensée du jour : La "recherche d'équilibre" sur JE est interrompue, ça manque de mécènes en temps de crise. Date d'inscription : 11/01/2010 | QuillQueen / Wallonne OUvreuse de LIttérateurs POstiches Dim 29 Jan 2012 - 2:01 | |
| voilà mon extrait, tiré de "Qu'Aeliga me soit rendue". Attention ici ça cause de cul cul nénés et pas avec amour nunuche ! - Spoiler:
La femme pleine d’assurance ne se laisse pas démonter : elle s’accroupit afin de retirer les chaussettes du soldat figé. Il sait ce qu’il doit y voir… elle lui montre le chemin de la nudité, de la soumission, et ose encore jouer l’hypocrite en s’agenouillant ainsi devant lui. Comme s’il ne pourrait comprendre. Ou comme s’il pourrait être séduit par cette basse position. Elle le prend décidément pour un être qu’il n’est pas. Quand elle s’est redressée à la fin de sa tâche, elle se penche, les mains dans le dos, la tête de côté, et le petit air taquin. Son visage est devant le sien. Sa voix porte à peine. --Fais tomber ton masque. Il n’y a que nous deux. Que crains-tu ? Mais il contient toute réponse. Le nez de la reine approche encore du sien. Assez près pour que planent les débuts de chaleurs particulières. Il peut sentir l’odeur fraîche et sucrée de sa peau, tel un discret parfum aux fruits rouges. Bien qu’Anité demeure grave et stoïque, ses lèvres se sont entrouvertes pour laisser fuir sa respiration suffocante. Dame Netta maîtrise les tensions de cette approche. Elle poursuit. --Ici, tu n’es pas un soldat. Même si tu restes à mon service, je ne te demande pas d’être méfiant, sur le qui vive, ou inflexible. Cette nuit, tu peux être toi-même. Juste ça. --Sauf si je suis déjà moi-même en ce moment. Son objection marmottée amuse la reine. Son grain de beauté s’est encore emmitouflé dans son sourire. Tant de divertissement face à sa froideur… n’est-il donc que son fou ? --J’ai peine à le croire. A moins que tu ne m’estimes sans aucun intérêt. Me trouves-tu laide ? --Non Dame Netta. Vous êtes une belle femme. Il n’y a pas un grand émoi derrière ces mots. Mais ils n’ont pas non plus la platitude du mensonge : Anité ne nie pas la beauté de ce corps soigné. Leurs genoux se touchent. Ce signal tue le souffle agonisant de l’homme. Ses joues s’empourprent. Elle ne l’a pas lâché du regard, et n’a point perdu son sourire supérieur. --Dans ce cas, si tu as autant de loyauté que tu en montres sur le terrain, et si tu m’attribues le respect dû à une reine, tu devras me traiter au moins comme tu traiterais une belle femme. As-tu envie de pousser la cruauté jusqu’à mon humiliation, Anité ? Au fond du gouffre de sa conscience, la réponse est « oui ». Néanmoins il sait ce qu’il doit accomplir cette nuit. Il ne faut pas que Dame Netta sorte insatisfaite de cette pièce. Il fait donc signe que non… la laisse augmenter le rose de ses joues…et plonger plus loin dans ses yeux éteints. Ses lèvres se posent sur les siennes, ses petites lèvres roses, son nez rond, sa langue tentatrice. Même là, aucun ne ferme les paupières ; l’un affronte la brume, l’autre l’univers chaotique. Rien n‘est pourtant plus clair que ces visages qui se frôlent.
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| | Nombre de messages : 5394 Âge : 32 Date d'inscription : 15/12/2011 | Hiver / La Papesse Dim 29 Jan 2012 - 3:06 | |
| j'ai eu du mal à arriver a sélectionner 500 mots, il manque donc la suite. J'ai posté une nouvelle que je suis en train de préparer, sur le voyage d'Aleksandr Tchavelski à Berlin. Bonne lecture. - Spoiler:
L'heure du noctambule a sonnée. 4 heures 23. Tic tac. J'ai les doigts qui me démangent. Sur le bord du lit, assis, je regarde les lacets de mes godasses se battre en duel. Il y en a un, tout déchiré. L'autre en parfait état. Ça symbolise un peu la dualité de l'homme, comme dirait n'importe quel étudiant en lettres, ou charlatant qui fait payer sa consultation plus cher qu'une nuit à l'hôtel. Ca tombe bien. Je lis pas. Je vais pas voir de psy. Et j'aime pas les chambres d'hôtel. Je fais rien et j'aime rien. Seulement là, j'ai la valise qui me titille. Ça me picote les bras au rythme d'une horloge encrassée. Tic. Tac. Pas de ça chez moi. Les trucs à répétition, ca m'angoisse vous savez. Faire mes lacets par exemple. Je les fais pas, c'est pour ca qu'ils se battent. Ils passent le temps, ils ont même l'air de plus s'amuser que moi. C'est un comble. Ils sont deux c'est p't'être pour ça. A deux on s'amuse plus que tout seul, assis au bord d'un lit qui transpire la cigarette froide, et de draps délavés qui vomissent des graviers. Je crois que c'est du sable. Des fois quand j'ai pas le courage de faire mes lacets, je me balade pieds nus. Et comme en ce moment j'ai pas le courage de grand chose, je me glisse sous la couverture qui gratte. Ça vient peut-être de là. Ou du morceau de pain mangé à l'instant. Des miettes dans le ventre ou des cailloux dans la tête? Va falloir encore que je fasse le ménage. Vite, trouver un prétexte pour ne pas le faire, oh, 4 heures 31. Tic Tac. La paranoïa frappe à la porte de ma cage crânienne. Et ce qu'elle frappe fort, ca résonne. Un peu de respect pour le mobilier, déjà bien usé. Non il n'y a plus de place désolé, repassez me hanter plus tard. J'ai les orteils qui claquettent au fond de mes chaussettes. Trouées. Et pour bien faire, dépareillées. Pour le besoin de la cause, je dois mettre dans ma valise:
° Chaussettes. 4
° T-shirt. 2
° Brosse à dent. 1 Le reste, je le volerais dans des toilettes publiques. Les savons près des lavabos et les essuie-mains ne s'occupent pas que des mains. Sachez-le.
° Caleçon. 4
° Paquet de bonbons au miel. 2 Les bonbons au miel ca atténue mes tics tacs. On s'est moqué de moi une fois, en me disant que ca ne changeait rien du tout. Que ce n'était qu'un prétexte pour en manger. C'était une fille qui ne supportait pas qu'on lui touche ses pouces, comme voulez vous être crédible quand vous avez ce genre de comportement. Mais c'est vrai que c'est bon, les bonbons au miel.
Dernière édition par Claude Horittman le Dim 29 Jan 2012 - 14:06, édité 1 fois |
| | Nombre de messages : 3865 Âge : 27 Date d'inscription : 12/07/2011 | Nywth / Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur. Dim 29 Jan 2012 - 8:40 | |
| Hématomes chap 5. Lexique : Oraie = ville paumée au milieu du désert. Les Marges = grands méchants pas beaux magiciens qui en veulent à Liliane (je caricature) Delb = déesse. - Citation :
- Les murailles de la ville semblaient démesurées en comparaison de l’isolement de cette dernière ; autour d’elle, des points noirs déteignaient le désert : les paysans travaillaient aux alentours d’Oraie, sans jamais s’éloigner de plus de quelques dizaines de mètres de l’enceinte, comme s’ils avaient peur d’être avalés par le sable.
Liliane chercha des yeux la piste principale et finit par la trouver, fin ruban qui tranchait l’horizon. Elle devait s’en être rapproché durant sa marche. Elle vérifia que personne ne la suivait, rejoignit la route et prit le chemin en direction de la cité.
Alors qu’elle se rapprochait, la ville lui plut d’emblée. Aucun garde ne gardait les portes, les paysans travaillaient les yeux baissés au sol, les femmes détournaient le regard et cachaient leur visage derrière un châle. La politique était à la prudence, et une petite voleuse comme la jeune fille n’aurait aucun mal à se cacher dans cette ville – quelques mois, peut-être, le temps de se faire oublier. Elle franchit l’enceinte de la cité, adoptant la même aptitude que les rares passants ; dos courbé, démarche rapide et fuyante. Elle se fondit rapidement dans la masse.
Maintenant, il fallait qu’elle trouve un endroit où s’abriter. Une grange, peut-être, un cellier abandonné, ou une auberge si elle parvenait à récupérer de l’argent. Se cacher le temps de se faire oublier, et reprendre son pèlerinage.
Essayer de trouver un temple de Delb, peut-être, afin de l’oublier.
Soudain, un bruit horrible stria les oreilles de Liliane. Elle se plaqua les mains sur la tête et grimaça. C’était une cloche, mais elle ne produisait pas une mélodie harmonieuse, plutôt une sorte de symphonie des enfers, sortant tout droit des abimes pour lapider les corps, pour lapider les âmes. Elle avait l’impression de perdre sa chair, de perdre ses os ; que se passait-il donc ?
Elle eut la réponse quelques secondes plus tard, lorsque le guetteur cria : - Les Marges arrivent !
Panique. Les badauds criaient tandis que les mères les poussaient précipitamment à l’intérieur. La jeune fille resta plantée quelque secondes, puis s’élança en direction d’une des venelles. Il y faisait sombre, presque noir, elle ne voyait pas où se posaient les pieds. Elle trébucha plusieurs fois, tomba dans une chose gluante – bénis soient les ténèbres, elle ne pouvait pas voir quoi -, se relava et continua à courir.
Échapper à ses poursuivants. Échapper à la mort. |
| | Nombre de messages : 2075 Âge : 32 Localisation : Euh......... Un trou paumé je crois Pensée du jour : Je suis CUTE et JE le sais Date d'inscription : 22/08/2011 | Hermès / Agent 006 Dim 29 Jan 2012 - 9:31 | |
| Voila le début de mon roman, je n'ai pas fait 500 mots, mais que 207, alors vous avez l'intégralité de ce que j'ai écrit Et devinés qui est le héros - Spoiler:
-Je peut m'asseoir ici, demanda Ludovic. -Euh, ouais si tu veut. Attends, j'enlève mon sac, répondit Chris. -Ok, merci. Ludovic s' assit, et sortit un bloc note et un stylo de son sac. L'amphi commença à se remplir, plein d'étudiants discuter, d'autre regarder leurs téléphones, ou encore certains lisser. Chris, fit des petits dessin sur sa feuille, quand Ludovic l’interrompit. -Euh, dit moi, pourquoi tu faits psycho ? -J'aime bien comprendre comment fonctionne les hommes, surtout les criminels. Et toi ? -Un peu comme toi, comprendre les tueurs en séries. Ludovic prit soudain un air tristesse. -Tu vas bien, euh au faite tu t’appelles comment, moi c'est Chris. -Ludovic, oui ça va. Juste que j'ai des souvenirs qui me sont revenues à l'esprit. -Ah bon, et si je suis pas indiscret, c'est quoi comme souvenir. -Non t'inquiète. Et bien, j'avais 8 ans, ma tante me ramenait de chez elle, quant-on à découvert mes parents morts. La police avait à faire à un tueur en série. Mais malheureusement on a jamais compris pourquoi ils tuaient les gens, on l'a retrouvé pendu. -Euh, je sais pas trop quoi dire, je suis vraiment désolé. -T'inquiète pas, aujourd'hui je vais mieux et c'est pourquoi j'ai voulu faire cette fac. -Je comprend mieux. Un prof arriva devant tous ces étudiants. Toute l'amphi commença à devenir de moins en moins bruyant.
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| | | Invité / Invité Dim 29 Jan 2012 - 9:58 | |
| Voilà mon extrait. Par contre, j'ai un peu dépassé la limite maximale de mots. Dean est sur le point de s'évader. - Citation :
- Les hommes se retirèrent et le laissèrent sur le sol glacé de sa cellule. Les rires s’estompèrent lorsque la lourde porte d’acier se referma. Dean demeura quelques instants dans cette position ; le froid des pierres apaisait la chaleur et les élancements de son visage. Depuis plusieurs semaines, il n’avait pas enduré de sévices, mais les coups pris aujourd’hui avaient rompu ce jeûne. Son interrogateur avait fini par s’y résoudre ; Yun n’avait d’ailleurs pas été de main morte. Enfin son cerbère s’était chargé de lui administrer une punition tandis que le colonel l’observait, assis sur sa chaise, une cigarette à la main. Le Nord-Coréen avait menacé de l’éteindre sur sa peau. Il ressentait encore la chaleur dégagée par les braises à quelques millimètres de sa main droite ; puis la cigarette était remontée, toujours suspendue au-dessus de sa peau puis près du coup avant de s’arrêter près de l’œil. Même Kang n’avait pas osé l’abimer de cette manière, et pourtant son ancien interrogateur avait été méthodique dans la torture qu’il employait, jusqu’à lui laisser des séquelles douloureuses qui ne guériraient qu’avec le temps. Pendant un instant, Dean avait contemplé la cigarette à moitié entamée et sa terminaison incandescente ; puis il avait croisé le regard de Yun. De la colère et de la détermination. Cette furtive étincelle s’était estompée dès qu’il avait écrasé sa cigarette dans le cendrier à sa disposition.
Dean se releva et se traîna jusqu’à son lit. Les crampes ressurgirent ; ses cuisses le tiraillaient. La position dans laquelle ils l’avaient laissé pendant plusieurs heures l’avait épuisé, et ses quadriceps avaient supporté la plus grande partie de ce supplice. Il serra les dents et se hissa sur le matelas avant de se laisser tomber en arrière. Après cette séance de passage à tabac, une évidence s’était imposée. Cette pensée avait mis du temps à supplanter l’espoir d’une libération, celui qu’avaient entraîné de meilleures conditions de détention ainsi qu’une certaine attention à son égard. Bien-sûr, Dean n’était pas dupe, mais il avait espéré que ses geôliers le considéraient comme un prisonnier de guerre. Il n’en était rien. Yun avait dissimulé sa haine derrière un masque parfait ; or, le masque s’était fissuré au cours de cette dernière séance d’interrogatoire. Dean avait frémi à la vue de ce qu’il lui avait dissimulé. Il n’avait aucune pitié à attendre d’eux. Jamais il n’échapperait à la mort lente qu’ils lui avaient réservé. Cet espoir de libération avait fondu en moins de quelques secondes. Sa décision fut prise. Mourir enchaîné comme un esclave était exclu. Depuis sa capture, il avait tablé sur une détention rapide suivie d’une libération. Les autorités américaines avaient depuis renoncé à le récupérer, mais même après le flash d’information, il avait continué d’espérer qu’en secret le gouvernement fédéral négocierait. Plusieurs fois, allongé sur sa couchette, il avait repensé à sa capture. Chacun de ses gestes était gravé dans sa mémoire au fer rouge. Il entendait encore les claquements sourds de son arme, le sifflement des balles. L’odeur de poudre et de brûlé emplissait ses narines alors que son esprit se retrouvait à quelques centaines de kilomètres de là. Dean regretta encore une fois d’avoir manqué de courage le jour de sa capture. Retourner son pistolet contre lui, appuyer le canon sur sa tempe et presser la détente. Son poing s’est crispé sur la crosse. Il avait tremblé et s’était rendu. Il avait trahi ses camarades tombés au combat, il avait abandonné Bradstreet à la mort. Pour vivre. À cette pensée, Dean se sentit mal à l’aise. Une crampe à l’estomac ne manqua pas d’apparaître ; une boule remonta à travers sa gorge. |
| | Nombre de messages : 5683 Âge : 42 Localisation : En confinement dans moi-même. Pensée du jour : La solitude est la patrie des forts. Date d'inscription : 23/04/2010 | Orcal / Déesse du foyer à la retraite Dim 29 Jan 2012 - 18:10 | |
| L'Envol des Cendres, Partie III.Introduction de l'extrait:Après une nuit de cauchemar, Näoreen se réveille seule et blessée dans la forêt avec auprès d'elle une silhouette monstrueuse, immobile et silencieuse. La jeune fille songe d'abord que l'autre veut la tuer mais il n'en fait rien; il semble attendre. Elle utilise alors son Rhë, énergie mentale de perception, pour savoir où elle est et retrouver la trace des survivants. - Citation :
Brettac avait raconté comment les cavaliers avaient enlevé Anjali, Dorlei et Tana, avant d’attaquer le reste de l’escorte qui refluait dans l’enceinte de l’auberge. Le Rhë se concentra devant la grande porte et s’étala au ras du sol, à l’affût de la moindre trace des ravisseurs. Elle repéra, dans la poussière qui tapissait les pavés de la route, de petites empreintes de semelles presque effacées sous d’autres marques plus grandes aux contours imprécis. Les sabots chaussés de chiffons. Une attaque précise, en droite ligne depuis la forêt d’en face. La cible était nettement définie. Les cavaliers ont foncé sur les filles. Pour les mettre à l’abri ?... Non, ce n’était pas simplement par ce qu’elles étaient des femmes. J’ai senti les cadavres d’au moins deux serveuses parmi les corps ; ils n’ont aucun scrupule à tuer une femme. Alors, ils voulaient les femmes de l’escorte royale. …Ils me voulaient, moi.Elle rouvrit les yeux. Son esprit redevenait clair, classait les informations, définissait des priorités. Anjali, Dorlei et Tana devaient être retrouvées avant tout. Les yeux Sacrés de l’ombre l’observaient toujours, avec une intensité nouvelle. Näoreen prit conscience que son Rhë n’avait rien perçu de cet homme devenu monstre, à aucun moment. L’énergie mentalite avait juste glissé sur lui sans le discerner. De contempler en cet instant la silhouette accidentée dont le manteau cachait mal les improbabilités, sans pouvoir le ressentir, suscitait en elle un vertige plein de mélancolie. Comme une perte. — Viendrez-vous avec moi ? Elle regretta aussitôt sa question. Comment pouvait-il répondre ? Sa bouche débordait de crocs entre lesquels son souffle rauque se faufilait à grand peine. Voudrait-il prononcer un mot qu’il ne le pourrait pas. Et pourtant, elle crut discerner une approbation silencieuse dans son regard animal. Elle ignorait toujours quelles étaient les intentions de la créature à son égard, mais manifestement il n’entrait pas dans ses projets de lui ôter la vie. Lorsqu’elle s’enfonça sous la canopée, l’ombre se faufila à sa suite et chemina à quelque distance, d'une démarche étrange et gracieuse. II. Transformation 2 décembre 2053, 8h 46 – Pyramid Lake, Nevada. Une panne électrique éteint tous les écrans de contrôle du Centre temporaire installé près du Point d’Impact, ainsi que les radars des hélicoptères de l’armée de l’air. Les satellites situés à l’aplomb du Nevada cessent également de fonctionner. Les observateurs directs en lisière de zone remarquent un hélicoptère civil qui vole droit vers l’épicentre. Aucun dispositif militaire ne peut l’intercepter : l’électricité a déserté tous les appareils de communication, de localisation et de tir. |
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