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 [1/2 nuit du 12 novembre] Extraits

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Vous
pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des
extraits de votre prose écrite pendant cette demi-nuit JE.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires ici.
 
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Je triche, je poste des extraits qui n'ont pas été écrit durant la nuit, mais hier quand même Wink

Extrait du roman Les Yeux de Nouria.
Kalil s'est évadé et tente de rejoindre Nouria.

Citation :


La pluie.
Durant des mois, il avait lutté contre le soleil, la chaleur puis le froid, le vent. Mais jamais encore contre cet élément du ciel qui lui tombait dessus depuis le début de la matinée. Tenace, inépuisable, l’eau s’insinuait partout, sous sa veste, sa ceinture, plaquait ses cheveux, noyait ses yeux. Et tandis qu’il marchait, ses pieds émettaient cet agaçant bruit de succion humide lorsqu’ils glissaient sur le cuir fatigué de ses sandales.
Fatigué, Kalil l’était aussi.
Fatigué ? Non, il se sentait épuisé, à bout de force. Avec l'impression qu'il ne parviendrait jamais à bout de ce petit raidillon gravillonneux sur lequel il dérapait, chaque foulée semblant l'éloigner un peu plus de ce sommet inaccessible. Sous ses vêtements trempés, il grelottait et toussait. Des quintes violentes qui lui déchiraient la poitrine et laissaient derrière elles un râle aussi lourd que pénible. Il termina l’ascension de cette côte à genoux, et dut s'aider des mains pour avancer. Sa jambe droite trainait derrière lui. Douloureuse. La pluie avait rincé les croutes de sang et laissé les plaies à vif sur son mollet et sa cheville, mais il ne parvenait à s’y appuyer qu’au prix d’atroces brulures.
Sur le point de se laisser tomber à plat ventre, là, dans les flaques de boue où il pataugeait, de s’y allonger et d’attendre que tout cela cesse - la pluie, la douleur, la fatigue - il releva une dernière fois le regard sur l’horizon bouché, gris, sans issue.
Une route. Il était parvenu sur une route, caillouteuse et déserte.


Citation :

Nouria.
L’évocation de ce prénom lui insuffla une dernière salve d’énergie. Sous la pluie battante, couvert de boue, il se remit debout et tenta de reprendre sa marche. Il avait promis de tout faire pour retrouver la jeune fille. Il n’allait pas abandonner si près du but.
Il compterait les pas un à un, s’il le fallait, mais il continuerait.
Sa jambe blessée refusa de le porter et se déroba sous lui. Il s’écroula, roula sur le bas-côté de la chaussée et resta là, immobile, battu par l’eau et le vent. Une dernière pensée traversa son esprit engourdi par le froid et la faim : une jeune fille aux yeux dorés l’attendait quelque part au bout de cette route. Il n’avait qu’à ramper au sol comme un chien pour la rejoindre. Il essaya. Mais ses bras, ses jambes, refusèrent de bouger.
L’horizon gris se bouchait un peu plus devant ses yeux grands ouverts.
Le ciel s’assombrissait, devenait noir.
Très noir.


Dernière édition par Bighit le Dim 13 Nov 2011 - 0:47, édité 4 fois
 
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Mon extrait, allez-y gaiement pour les commentaires, je ne l'ai relu qu'une seule fois et je vois à quel point j'étais distrait pendant que je l'ai écrit (Revan tu sauras compatir).

Citation :

Lucette Pinchault ne devait pas souvent avoir l’occasion de parler et avait saisi la visite des enquêteurs comme une opportunité pour s’épancher sur le passé. Ayant déjà obtenu les informations qu’il désirait, Arthur mit fin à la visite et remercia cette dernière pour son aide. Elle ne les laissa toutefois pas partir sans leur offrir des muffins fait maison, ce qu’ils ne refusèrent pas.

- Je suis vraiment perdu dans toute cette histoire, avoua Arthur à James alors qu’ils retournaient à leur véhicule.
- C'est-à-dire ?
- J’étais arrivé à La Combe avec une quasi-certitude que Galarneau était notre coupable, mais maintenant ce n’est plus tout à fait le cas.

Ils étaient arrivés à la voiture. Arthur ouvrit la porte et s’installa du côté passager. Il regarda James prendre place au volant mais l’arrêta dans son geste alors que ce dernier s’apprêtait à insérer la clé dans le contact. Il avait sorti son cahier de notes et le feuilletait rapidement en le tenant d'une main. Après un instant il s’adressa à James en mordant dans un muffin.

- Dis-moi un peu si cela a du sens pour toi : Galarneau a eu un traumatisme sévère lorsqu’il était encore un enfant, le genre d’incident qui peut te dérégler un individu à vie. Pourtant, il est accueilli dans une congrégation religieuse et a une vie tout à fait correcte et sans aucun écart de conduite à l’adolescence.

James écoutait patiemment alors qu’Arthur reprenait une bouchée du muffin.

- Ensuite, continua ce dernier la bouche pleine, on avait pour hypothèse qu’un psychopathe interprétant la religion à sa manière était l’auteur du crime. Là encore, pas trop de chances que Galarneau ait une mauvaise interprétation de la religion.
- En effet, consentit James. S’il a été élevé par des moines, pas trop de chances.
- Oui, et puis là, regarde.

Arthur remit son carnet de notes à James. Sur une page en gros était écrit le mot « braconnage » souligné deux fois.

- Après avoir appris que Galarneau était soupçonné de braconnage, c’est là que j’ai vraiment commencé à le mettre au sommet de ma liste de suspects. Il faut que d’une manière ou d’une autre, le coupable ait été au contact de sang de cerf avant l’assassinat de Duckler. Or Galarneau ne chasse pas.
- Et qu’est-ce qui vous fait dire qu’il ne braconne pas ? demanda James, la main posée sur le volant.
- Il n’en a pas besoin, expliqua Arthur. Madame Pinchault vient de nous dire que sa famille est établie depuis plusieurs générations à La Combe et qu’il possède encore les terres de ses parents. Ce sont les deux seules conditions pour obtenir un permis de chasse dans cette municipalité, et il les remplit.

Arthur était perplexe et à en juger par l’expression qu’il lisait sur le visage de son jeune collègue, James l’était tout autant. Ce dernier lui remit son carnet de notes.
 
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Mon premier extrait ici. C'est le tout début de ce roman. Donc lâchez vous ^^

Citation :
Il y avait bien longtemps que les ombres de ma chambre ne me faisaient plus peur. Bien longtemps que je dormais sans avoir besoin d'une veilleuse près de moi.
Et pourtant ce soir, tout m'effrayait. Des ombres mouvantes sur le plafond, résultat du vent qui bousculait les arbres jusqu’aux poupées en porcelaine qui me regardaient inlassablement. Chaque bruit dans l'immeuble - une porte qui claque, un éclat de voix retentissaient dans mon crâne alors qu’ils étaient habituels. Tout me faisait peur et je n'arrivais pas à fermer l'œil.
Il y avait plusieurs jours déjà que je dormais mal, jusqu'à ce soir où, au comble du stress, le sommeil me fuyait totalement. Mon cerveau semblait se demander pourquoi fermer les yeux alors que sa vie allait se jouer le lendemain.
Mon corps étant incapable de se reposer, je laissais mon regard vagabonder dans la pièce. La fatigue aidant, la peur qui m'enserrait le ventre depuis des jours explosa. La véritable raison de cette angoisse n'était pourtant pas encore arrivée mais elle trouvait écho dans tout ce qui m'entourait.
Je tournais et retournais dans mon lit, impuissante à trouver une position qui me satisfasse. Je ne cessais de regarder l'horloge, me demandant s'il était inconvenant d'appeler mon frère ou mes parents à cette heure tardive. J'avais besoin d'une oreille attentive et de paroles rassurantes. Malheureusement, ce ne serait sûrement pas Elisabeth qui allait me les fournir vu qu'elle devait être à peu de choses près dans le même état que moi.

Dépitée, je me levais, et me fis couler un bain bien chaud. Je rajoutais de l'essence de verveine et de lavande en souriant intérieurement. Ma mère serait fière que j'utilise l'un des remèdes dont elle me parlait depuis des mois. Je l'avais regardé comme tout jeune adulte qui pense que les conseils de ses parents seront inutiles... Et pourtant aujourd'hui, je n'avais rien à perdre à essayer. Si ce mélange pouvait me permettre de gagner quelques heures de sommeil, j'étais preneuse.
Dans un soupir, je me laissais couler dans l’eau chaude, l'odeur de lavande flottant autour de moi. Je n'aimais pas vraiment ce parfum, mais je fermais les yeux et essayais de me détendre. Pourtant mon esprit ne voulait pas se déconnecter. Il repassait toutes les choses qu'il avait pu voir dans la journée. Inlassablement il classait, analysait et retenait chaque événement. Encore une fois, je ne pus m'empêcher de souhaiter avoir un bouton qui me permettrait de l'éteindre. De ne plus penser à rien. Mais au lieu de cela, je laissais les idées venir et courir comme bon leur semblait. Le silence m'entourait, seulement perturbé par ma respiration et les légers mouvements de l'eau qu'elle provoquait.

Au bout de quelques secondes je rouvris les yeux, cherchant mentalement ce qui n'allait pas. Je frissonnais soudain autant en me rendant compte de ce qu'il se passait que de la froideur de l'eau. Il y avait trop de lumière dans la pièce. Beaucoup trop.
 
Foxi
   
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Foxi  /  Journal du posteur


La qualite est... pourrie je pense. Plus que pourrie. Mais je tenait a vous embeter avec Very Happy

Citation :
- Tu connais les Wexars ?
- Non…
- Ce sont des tueurs à gages. Probablement les meilleurs du monde. Leur chef m’avait menacé de tuer Ziva si je ne lui livrais pas des informations… elle hésita. La vérité était que c’est des connaissances sur son père qu’ils voulaient. Elle opta pour le mensonge. Si je ne lui livrais pas des informations sur les Otsoas.
Astrid leva les sourcils avec suspicion, sans dire mot pour autant.
- Tu ne peux pas ressusciter les morts Kyriaan ! Voilà, c’est arrivé ! fit Dangoro, la voix dure et moqueuse.
Il ne restait pas grand choix à l’Otsoa. Au fond d’elle, sa décision était prise. Au-dessus de leur campement étendait ses ramures un vieux chêne, tout à fait dépourvus de feuille après la fureur de la jeune fille. Elle s’agenouilla devant, sous les regards étonnes de ses compagnons.
Ils me haïssent de toute manière. Et le meurtre de Ziva ne passera pas comme ça !
Tirant ses deux fauchons de leurs étuis dans son dos, la jeune fille les planta dans la dure terre, déjà gelée par l’hiver en approche. Ce qu’elle allait faire la tuerait surement. Aucune importance, son cœur l’était déjà.
***

Dangoro se contenta de regarder Kyriaan planter ses armes dans la terre. Il ne comprenait pas ses actions plus qu’étranges. Agenouillées devant ses sabres, elle se saisit de leurs manches puis se mit à chanter. Une voix pure et déterminée, en une langue quel le lorathan ne comprenait pas.
Des vagues de lumière or l’entourèrent, la faisant briller : elle ne faisait qu’un avec la magie qui l’entourait. Astrid hurlait quelque chose, essayant de sortir la jeune fille du cercle lumineux : rien n’y fit. Le brillant ondula, émit un éclair une dernière fois puis disparu, découvrant Kyriaan, allongée parmi les feuilles mortes.
Astrid lui posa la tête sur les genoux :
-Kyriaan… Tu n’aurais pas dû…
- Œil pour œil et dent pour dent. Je n’ai pas encore jouée au dentiste…
- Astrid, qu’est ce qui s’est passe ? Questionna le lorathan
Elle leva un regard plein de tristesse et de résignation. C’était la première fois qu’elle se rendait si humaine pour Kyriaan :
- Elle s’est liée par un pacte magique. Elle a jurée de se venger sur celui qui a tué Ziva.
- Et… ?
- Quand on brise un pacte comme ça Dangoro, on meurt.


Dernière édition par Foxi le Dim 13 Nov 2011 - 14:03, édité 1 fois
 
Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Idem que Foxi, je pense.

Citation :
Des embruns salés s’infiltraient sous ses paupières. Il serra les poings et refoula les larmes de douleur. Son corps était tendu, chacun de ses muscles étiré à l’extrême ; il sentait des ecchymoses qui fleurissaient sur sa peau tels des pétales délicats. Ses gémissements moururent au fond de sa gorge. Il se contraignit à rester immobile. Les crins de la brosse en chiendent déchiquetaient ses gencives : il s’asphyxiait avec son sang et sa chair qui lui coulaient dans la bouche ! Sa mâchoire ne devait plus être qu’un amas de cendres… Il pouvait en sentir le gout sur ses lèvres tuméfiées.
- Maryse, ça suffit.
La voix de l’homme claqua, autoritaire et posée. Le frottement cessa et la douleur s’atténua. Elvin fit refluer ses larmes et battit des paupières.
Dean. Campé face à lui, le légiste le scrutait de son unique œil, glacial. Il était vêtu d’une chemise noire et d’un jean. Les traits de son visage reflétaient sérieux et calme. Il semblait presque… normal. Maryse, à côté de lui. Ses deux éternelles tresses accrochées de chaque côté de sa tête comme des trophées. Elle portait une combinaison rouge sang qui lui moulait le corps et tenait le manche de la brosse.
- Maryse, ça suffit, répéta-t-il avec tranquillité. Notre invité n’est pas un enfant.
Elle hésita un instant, puis obéit. Un gémissement s’échappa des lèvres d’Elvin lorsqu’elle récupéra la brosse. Il remarqua des lambeaux de chairs sanguinolents qui s’attardaient entre les crins. Il avait versé son sang pour cette maudite cause... Il tira néanmoins sur ses liens avec insolence, cracha un filet de sang, respira une goulée d’air puis bafouilla :
- Pourquoi, vous faites ça aux pauvres gosses ?
- Oui, répondit Dean. Mais, ne t’inquiète pas, nous aurons plus d’imagination en ce qui te concerne.
La porte de la remise s’ouvrit. Une femme en blouse blanche – sans doute une infirmière – poussa un chariot médical au centre de la pièce. Lorsqu’elle s’inclina, Maryse tira brusquement sur les épingles qui maintenaient son chignon en place. Quelques cheveux tombèrent sur le sol. La malheureuse eut une grimace mais ne dit rien. Elle se releva et s’enfuit.
Elvin aperçut des ciseaux et des bistouris sur la caisse roulante. Il ne voulait pas savoir ce que contenaient les tiroirs…
Dean saisit un scalpel, plus épais que les autres. Il se coupa en caressant la lame ; ses doigts ensanglantés laissèrent un reflet rouge sur le métal. Les traits de son visage se crispèrent, et le pianiste (=Elvin) vit enfin ce qu’il attendait le début : la lueur de folie qui brillait dans les yeux de l’homme balayait toute trace de rationalité. Le tueur murmura :
- Enfin, je te retrouve… Nous allons pouvoir de nouveau jouer, oui !
Elvin sentit une goutte de sueur couler le long de sa joue. Son assurance se fissurait, s’écroulait.
<< Putain, mais qu’est-ce qu’elle fout ! >>
Dean s’approcha de lui avec lenteur, Maryse ondulant à ses côté comme une vipère. Leva la lame…
 
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J'ai finalement écrit. Quelques extraits pas top, m'enfin bon.
Le premier extrait écrit sans réelle conviction. Pourrait être un nouveau roman ou s'intégrer à Iota Basileus. Je n'ai pas tranché.
Les deux derniers sont extraits d'un prologue de Choc et Effroi (Le premier à Pyongyang, le second en Afghanistan, juste avant une embuscade)

Citation :
Les frêles silhouettes des passants, dissimulées par la brume, s’égaillèrent comme une volée de moineaux alors qu’un véhicule de l’armée fit irruption dans la rue. Le blindage reflétait la lumière des lampadaires ; nul besoin d’un système de gyrophare, n’importe quel citoyen l’aurait entendu venir. Le rugissement de son moteur, comme sorti des limbes de l’enfer, se répercutait et résonnait dans les rues, alors que le lourd véhicule se frayait un chemin au milieu de la route.
Bryan le regarda passer sans même lui jeter un regard. Il continua d’avancer sur le trottoir. De l’eau ruisselait dans le caniveau ; la pluie s’abattait sur la ville depuis une bonne heure désormais. Les fines gouttes s’étaient transformés en averse et l’avaient rapidement mouillé. Les mains glissées dans les poches de son trench-coat, la tête baissée, il ne ralentit pas la cadence malgré le froid qui se répandait dans ses articulations. Ses muscles commençaient à trembler de manière imperceptible.
Cependant, son esprit naviguait dans un océan de doute. D’épaisses brumes obscurcissaient son jugement, ses pensées erraient dans un labyrinthe, s’y perdaient. Comme à chaque fois que ses yeux se posaient sur les murs couverts de graffitis, il ne pouvait s’empêcher d’être troublé, déconcerté. Bryan avait l’impression tenace d’évoluer en plein cauchemar, dans des lieux inconnus, perdus dans l’ère du temps, issus des pires cauchemars. Tout semblait si différent, comme si les années avaient défiguré New York.
Deux hommes en armure assistée s’avancèrent vers lui. Le cliquetis des plaques de métal, leur démarche légère et implacable le ramenèrent à la réalité. Malgré leur allure terrifiante, Bryan ne dévia pas d’un centimètre et les croisa. Par contre, il n’osa pas fixer leur casque gris, leur visière noirâtre derrière laquelle des yeux acérés ne cessaient d’observer les alentours. Un frisson le parcourut lorsqu’il esquissa un bref coup d’œil en direction des armes en bandoulière, des armes létales dont ils n’hésitaient pas à se servir comme il avait pu le constater.
Dans son trench-coat gris, avec son attitude stoïque, Bryan se fondait dans cet environnement morne. Les deux soldats ne lui prêtèrent aucune attention et poursuivirent leur chemin, poursuivis par ce doux cliquetis. Aussitôt, ses épaules se relâchèrent mais il ne regarda pas derrière son épaule. Ce geste leur paraîtrait suspect, personne de sain d’esprit n’attirerait leur attention de cette manière. Ces deux guerriers en armure n’avaient rien des policiers qu’il croisait d’habitude: ils n’hésitaient pas à arrêter quiconque ne se pliait aux règles. Et user de leurs armes ne leur posaient aucun problème de conscience. Des transhumains sans âme.

Citation :
Le rugissement d’un moteur se répercuta dans le lointain, se rapprocha d’eux. Chang min voulut réagir, s’interposer entre sa compagne et le pistolet pointé sur eux. Un coup derrière la tête l’envoya s’étaler dans la boue. Le jeune homme tenta de se relever. Un coup de pied le lui interdit. Devant ce traitement brutal et inattendu, Sujin poussa un bref cri ; l’homme qui s’avançait vers elle la fit taire d’une gifle.

Citation :
Chaque pas au milieu de cette lande désolée, rocheuse s’avérait plus difficile que le précédent. Depuis des heures, ils avançaient à travers un paysage montagneux, parsemé de quelques arbustes repliés sur eux. Le soleil écrasait sous ses rayons la section américaine à laquelle appartenait Dean Jenkins. Les minces silhouettes humaines se frayaient un chemin à travers cet enfer caillouteux. Leur progression était d’autant plus difficile que le poids de leur matériel pesait sur leurs épaules ; la fatigue, les courbatures et la soif meurtrissaient leurs corps. Et pourtant, ils continuaient d’avancer et suivaient leur chef de section sans rechigner.
 
   
    
                         
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