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 [½ Nuit 4 Nov.] Extraits

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Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant cette demi-nuit JE.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.
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Nywth
   
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Nywth  /  Ex-Ombre passée du côté encore plus obscur.


Deux extraits d'Hématomes, écrit en vitesse au feeling, et pas franchement joyeux.


Contexte dur à dire. Après un massacre.
Citation :
Elle déversait ses tripes sur le sol depuis près de dix minutes. Des flux sanguinolents coulaient de ses lèvres puis poissaient la terre. La matière grise était redescendue et nageait avec tranquillité dans la flaque. Des lambeaux d’os et de peau venaient compléter le tableau macabre. Quelques chairs cervicales, aussi. Immonde. Ses larmes barbouillaient son visage rouge et formaient un horrible masque. Elle semblait sortir d’un cauchemar, adolescente tueuse sans pitié.
Tueuse. C’était le bon mot, celui qui lui convenait, qui moulait son esprit comme une seconde peau. Il lui forgeait une vie, une destinée, implacable. Lui frayait un chemin dans le sang. Prenait des airs doucereux et murmuraient des paroles encourageantes pour mieux l’abuser.
Elle en avait blessé dix-sept. Dont un garde de l’Empereur.
Malgré elle, un sourire s’esquissa sur ses lèvres. Elle valait désormais, sans doute, bien plus qu’un million de Pyrthées.

Elle ne se redressa que quelques heures plus tard.
Un besoin impétueux accapara son esprit : se laver. Se débarrasser de toute cette souillure, de ces lambeaux d’espoirs et de rêves qui s’accrochaient à elle. Se frotter jusqu’à s’arracher la peau pour ôter toute trace de démence. Oublier. Surtout oublier, pour ne pas devenir folle.
Elle se leva, saisit Uther par la bride et lui murmura :
- Trouve-moi une rivière, un ruisseau, je t’en prie…
Elle laissa choir ses sentiments dans son abysse. Ils la supplièrent, s’agrippèrent aux murs, tandis qu’autour d’eux, le monde se précipitait dans les ténèbres. Ils coulaient lentement, dans une longue agonie… S’ils avaient pu hurler, les cris auraient transpercés les oreilles de Liliane de part en part. Elle s’en écarta, leva les yeux pour ne plus voir ces débris, et se répéta qu’elle devait être forte. Pour sa mère, pour son père, et pour tous ceux qui l’avaient un jour aimé.
Elle se rendit insensible au monde extérieur, aussi froide qu’une pierre.

Dans une cave.

Citation :
Elle s’immobilisa lorsqu’elle entendit un frottement de tissus. Elle en était persuadée. Un piège.
Quelqu’un, ou quelque chose l’attendait en bas. Et ce n’était sans doute pas le vieux qui habitait la maison. Sans doute des assassins. Elle connaissait ce genre d’embuscade : attendre avec patiente sa victime et la capturer dès qu’elle touche terre. Ou la tuer… Mais elle avait un avantage. Elle savait, et ils ne savaient pas qu’elle savait. En revanche, ils connaissaient sans doute la façon dont elle se déplaçait, ses tics, la rapidité de ses réflexes…
Et sa taille ! Oui, la solution était là.
 
Mha
   
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Mha  /  Chose simple


Sans titre, un roman que je viens de commencer, comme ça, pour rire.

Citation :

Son regard s'attarda sur une belle jeune femme accoudée au comptoir de l’accueil, brune plantureuse d'une vingtaine d'année. A nouveau ses pensées dérivèrent et sans le vouloir une scène obscène s'imposa à lui tandis qu'une violente migraine lui martela la tempe. Il se plia en deux en se prenant la tête entre les mains et du faire un effort surhumain pour s’empêcher de vomir sur le dallage qui réfléchissait la lumière comme autant d'étoiles scintillantes lui brûlant les yeux. Pour un peu il serait tombé à genoux. « Mais qu'est-ce qui m'arrive ? » pensa-t-il dans un accès de lucidité. Il avait fait tous les tests médicaux possibles, il ne restait que la radiographie d'aujourd'hui qui aurait pu expliquer son état. Il s'aperçut que de la sueur collait ses mèches de cheveux à son front moite. Et il n'avait pas de fièvre.
« Je suis peut-être en train de devenir fou »
-Voilà de quoi vous revigorer en un rien de temps, déclara Lafineur. Dans son malaise Somier ne l'avait pas entendu revenir. Il lui tendait un tube de valium comme s'il s'agissait du Saint Graal. Somier le prit par politesse. Il n'avait aucune intention de dormir. Il ne dormait plus afin de se protéger, se protéger du mal qui le rongeait. Depuis la contraction de son étrange maladie il subissait des crises de somnambulisme qui l’amenait parfois à plusieurs centaines de mètres de chez lui. Il se réveillait alors tout habillé, deux fois dans un terrain vague, à genoux dans l'herbe sale, et une fois dans une maison qui lui était tout à fait inconnue, où il avait eu bien du mal à convaincre les propriétaires qu'il n'était pas un cambrioleur.
-Merci, dit-il.
-Si vous voulez mon avis, le problème se situe bien dans le cerveau, mais il est d'ordre psychologique et non physique, je peux vous donner l'adresse d'un confrère très compétent si vous le désirez, proposa Lafineur.
« Ça y est je suis fou, et il l'a remarqué »
-Je connais déjà quelqu'un, merci, je vais suivre cette piste, bredouilla Somier.
-Bonne soirée alors, et bonne continuation, claironna le médecin en lui serrant chaleureusement la main, pas fâché de s'en tirer à si bon compte.
Somier tourna les talons, sans un regard en arrière. D'un pas traînant il traversa le hall, toujours encombré de malades et d’infirmières . Tel un fantôme il franchit la porte électrique en verre et déboucha dans le crépuscule. Il enfila son pardessus vert bouteille pour se protéger de la fraîcheur automnale de ce mois d'octobre. A l'intérieur, Lafineur le suivi du regard, mi-satisfait, mi-inquiet, tandis qu'il s’enfonçait avec lenteur dans le parking inondé de feuilles tourbillonnant au vent. Il ne se reverrait pas, et le neurologue n'apprendrait jamais qu'il venait de passer à coté du plus extraordinaire cas de sa carrière.


Dernière édition par Mha le Sam 5 Nov 2011 - 18:23, édité 1 fois
 
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Hello !

Voici un extrait du premier jet de mon roman StarSeeker, ça serait compliqué de vous exposer le contexte. Disons que Nevine et Sylvère mes héros font une mission de getbacking pour leur commanditaire, Scarpetti, et que ça les contraint à se rendre au siège du gouvernement et donc de l'autorité qu'ils fuient comme la peste normalement. Voilà, en gros... En très gros. ^^

Je commenterai vos extraits demain, pour l'heure, dodo ! Bonne nuit à tous !


Citation :



Nevine arriva dans le hangar précédée du chariot que son oncle et elle avaient emprunté. Son regard balaya l’ensemble de l’intérieur, tout au moins là où sa vue n’était pas bouchée par quelque palette ou colonne de caisses en souffrance, mais elle ne repéra pas l’homme qui les avait livrés. Elle tenta bien de trouver un endroit dédié pour garer ce genre d’outil mais s’il existait, à cet instant il n’apparaissait pas faute d’engins parqués. Elle décida donc d’abandonner le chariot là où elle l’avait reçu, au bord de l’aire d’entreposage. Son attention se focalisa sur les deux représentants de la S.S.R. qui avaient été rejoints par leurs collègues aperçus un peu plus tôt sur la passerelle. L’un des quatre la fixait avec insistance. Un frisson d’angoisse parcourut sa colonne vertébrale des reins jusque dans la nuque. Quelque chose dans le regard de cet homme la mettait mal à l’aise, un peu comme si il la soupçonnait. Elle évacua cette pensée en détournant la tête, rien ne pouvait étayer les soupçons de ce capitaine et puis, à quel propos d’ailleurs ? Nevine retourna vers le StarSeeker du pas le plus calme qu’elle pouvait offrir en spectacle à ces hommes Quand elle fut sur le point de passer la porte grande ouverte du bâtiment elle se glaça.
-- Mademoiselle Sparkles ?
Elle mit toute sa volonté à ne pas s’arrêter mais le sursaut qui s’était emparé d’elle lorsqu’on prononça son nom, son vrai nom, avait du se voir.
-- Nevine Sparkles ? S’il vous plaît ! reprit la voix.
Elle se retourna, blanche comme un linge.
-- C’est… C’est à moi que vous parlez ? parvint-elle à articuler, une boule dans la gorge.
-- Oui, fit le capitaine, vous êtes bien Nevine Sparkles, non ?
-- Je suis désolée, fit la jeune femme de manière plus assurée, je crois que vous faites erreur, je me nomme Sofia Aaron.



 
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Bon voilà ce que j'ai écrit, c'est l'extrait d'un dialogue pour le livre policier que je suis en train d'écrire.

Citation :
Le restaurant que Julie avait choisi était assez discret mais démontrait un certain caractère qui plut à Arthur. Cette fille avait du goût. Il arriva avec quelques minutes d’avance mais elle l’attendait déjà au bar, en train de jouer sur son cellulaire. Elle eut pour Arthur un sourire radieux lorsqu’elle le vit franchir la porte et se leva tout de suite pour le serrer dans ses bras.

-- Pile à l’heure, dit-elle. Monsieur doit être bien éduqué.

Léon offrit de la débarrasser de son sac à main et de son manteau et leur serveur les fit asseoir à une table où trônait un petit écriteau « réservé ». Arthur, qui angoissait légèrement à l’idée de devoir entretenir une conversation pendant toute la soirée se rendit très rapidement compte que ses inquiétudes n’étaient pas fondées. Julie savait parler de tout et de rien, elle lui posait des questions sur son travail, commentait le choix vestimentaire des autres clients du restaurant, partageait son goût pour les voyages et les lieux exotiques. La conversation était intéressante et coulait naturellement, de sorte qu’Arthur se sentit tout de suite très à l’aise. Elle semblait simplement avoir un peu plus de retenue lorsqu’il s’agissait de parler d’elle-même, et Arthur respectait cela. C’était très normal après tout, pour un premier rendez-vous.

La soirée avançait et la combinaison du vin rouge et de l’excellent menu qu’avait choisi Julie faisaient de ce moment une des rares occasions où Arthur se trouvait vraiment détendu depuis plusieurs mois. La conversation toucha même un sujet sensible, son ex-femme, sans que celui-ci ne se trouvât incommodé outre mesure.

-- Non mais sérieusement, est-ce que ton ex-femme se rend compte à quel point tu es charmant ?
-- Je pense qu’elle s’en est lassée après quelques années de mon charme, si tu veux mon avis.
-- Oh voyons tu n’es pas sérieux ? Je suis certaine qu’elle aimerait te récupérer maintenant.

Arthur se sentait si gêné qu’il finit son verre de vin d’une traite et se resservit sans oser dire un mot. Il ne se trouvait pas particulièrement beau ni charismatique, et n’était pas habitué à recevoir de compliments de la part de la gent féminine, encore moins de susciter l’intérêt de femmes plus jeunes et plus jolies que lui.

-- Je pense que c’est le vin qui parle pour toi, dit-il en souriant. Très franchement, tu verrais que je ne suis pas un si bon parti à jeun.
-- Je n’avais rien bu la dernière fois que je t’ai vu, et je t’ai trouvé parfait. Est-ce que ton ex-femme t’a retiré toute ta confiance en toi ?
Arthur se racla la gorge.
-- Peut-être, si l’on veut. En tous cas je te rassure, tout est bel et bien terminé entre elle et moi.
-- Je n’avais pas de doutes là-dessus, dit Julie avec un clin d’œil. Vous n’avez pas d’enfants ensemble ?
-- Eh bien, c'est-à-dire… non, pas vraiment… enfin, c’est compliqué. Disons qu’on a vécu des moments pas toujours simples par rapport à ça.
-- Oh je vois, j’ai touché à un sujet sensible. Excuse-moi, on n’a pas besoin d’en parler.

Arthur poussa un léger soupir, fit tourner le vin dans son verre en réfléchissant, puis reprit la parole après quelques secondes.

-- Non, c’est bon. La moindre des choses c’est que je te raconte toute l’histoire, tu finirais par l’apprendre éventuellement.
 
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Dernière édition par Bighit le Mer 18 Jan 2012 - 17:05, édité 3 fois
 
Doomz
   
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Doomz  /  Clochard céleste


Voila un extrait d'une nouvelle que je viens de débuter, c'est assez plat et un peu mal organisée mais ça devrait le faire.

Citation :
Je me souviendrais toujours de cette nuit. C’était un soir d’hiver, tout était calme et paisible, seul mes dents claquantes de froid et mes pas dans la poudreuse venait rompre ce silence nocturne. Tout était gelé autour de moi, les voitures… couvertes de neiges, des clochards mourants sous leurs couettes sales et déchirées, des chats fouillant les poubelles à la recherche de restes moisis. Je marchais à travers la pénombre des réverbères, me frayant désespérément un chemin à travers tout ce blanc. Mon corps était congelé, rongé par ce froid, chaque gestes que j’entreprenais étaient une horrible épreuve, mes pas étaient lourds comme pris dans la glace et marcher devenait une souffrance continuelle. Mais je devais marcher et ne pas penser au fait que je souffrais intérieurement, et les pensées m’aidèrent, m’extirpant paisiblement de mon corps pour trouver une idée ou je pourrais ainsi m’y refugier et m’y blottir, mon esprit se chauffait par la pensée. J’arrivai à la bibliothèque, gravissant les 23 marches avec le peu de forces qu’il me restait et pensant à la douce chaleur qui m’attendait en ce lieu. En montant les marches, je remarquai que l’une d’elles était gravée de mots, c’était de l’hébreu, je ne pus traduire qu’un seul mot qui disait : « Dévot ». Ce mot m’intriguai mais ne me détournai pas de mon but, et je terminai donc mon ascension en direction de la bibliothèque ; avant d’entrer, je contemplai ces statues de marbre, situés de chaque extrémité de la grande porte, elles représentaient des dieux mythologiques tels que Zeus ou Apollon, de magnifiques statues représentant l’assurance des Hommes. Mes mains peinaient à sortir de mes poches, comme un bébé qui ne désire pas naître, je redoublai de volonté et poussai cette massif porte que je pensais, à un moment, ne jamais pouvoir ouvrir. Je sentis la chaleur me prendre dans ces bras, m’aspirait, et une fois que la porte fut refermée derrière moi, j’étais dans un cocon, j’oubliai le monde de dehors, et je me laissai bercer par tous ces livres et cette chaleur ambiante qui régnait perpétuellement en ce lieu sacré. J’entamai donc mon travail qui consistait à chercher des renseignements sur certains passages trop flou de la Bible, et j’y trouvai mon bonheur, la section mythologie était une véritable mine d’or, pleines de textes d’apôtres et de chrétiens en tout genre. Les heures passèrent et je dévorais des tonnes de manuscrits, des siècles de religion et de culte défilai sous mes yeux, le passé n’avait pas de rancœur et il s’offrait à moi sans gêne ou pudeur.
 
Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Je n'ai jamais eu un style aussi pauvre de ma vie.

Citation :
Lou regardait avec fascination les doigts du pianiste courir sur les touches, alternant les accords lourds et puissants avec des trilles légères où les notes sonnaient comme le chant des oiseaux. Malgré son âge avancé, l’homme avait conservé une dextérité étonnante. Alors qu’il se déplaçait avec difficulté et se plaignait souvent de douleurs aux articulations, alors que ses mains tremblaient lorsqu’il devait saisir un objet trop petit, et même si sa vue était brouillée par la cataracte qui dévorait son œil gauche, il retrouvait toute sa vigueur dès lors qu’il s’asseyait face à un piano.
— Dis, Joe, pourquoi tu joues alors qu’il n’y a personne ? C’est dimanche, on n’a pas le droit de travailler.
Sans s’arrêter de jouer, le pianiste la regarda avec sérieux.
— Tu vois ces voitures abandonnées sur le bord de la route, celle que les gamins démontent pour en revendre les pièces ? Il faut que je m’entraine si je ne veux pas devenir une vieille carcasse rouillée.
La jeune fille hocha la tête. Elle aimait la manière dont Joe trouvait toujours une image pour expliquer même les choses les plus simples. D’autres adolescents auraient été agacés de se voir traités ainsi, comme un enfant, mais la douceur qui émanait de l’homme permettait de tout lui pardonner.
Will entra dans le salon sans prévenir, la joue violacée, l’air hagard. Il se laissa tomber près du piano. Joe arrêta de jouer et, poli, se retira sans le moindre commentaire pour laisser les deux enfants discuter tranquillement. Lou attrapa Will par la main et le tira sous le piano, où ils s’accroupirent tous deux.
— Qu’as-tu sur la joue ? Jolene ne t’a tout de même pas frappé si fort, remarqua Lou en posant un doigt sur la peau tuméfiée de son ami.
Il frissonna.
— Non, c’est un sale type de l’Ordre qui m’en a collé une.
La jeune fille le dévisagea, inquiète.
— Oh, Lou, je n’ai rien fait de mal, ce gars m’a agressé alors que je n’avais rien demandé.
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Après Choc et Effroi, il me fallait avancer sur mon autre projet donc voilà une partie du chapitre XIV de Iota Basileus. Comme d'habitude, j'ai peut-être eu tendance à m'emballer.

(En début de soirée, Liam et Naomi, partis chercher de la nourriture sur les routes menant à DC, finissent par dénicher un abri)


Citation :
Sa main se posa sur la poignée de la porte ; il n’eut même pas besoin d’y effectuer une forte poussée. Un simple contact la fit grincer, et les gonds crissèrent. Sa lampe torche balaya les ténèbres intérieures et dévoila des meubles enduits d’une fine pellicule de poussière. Des particules ambiantes se détachaient sous le faisceau lumineux et voletaient à la manière des lucioles dans un ballet aérien. Il n’eut pas le temps de l’admirer, trop occupé à guetter une quelconque menace. La macabre découverte au crépuscule avait brisé sa confiance ; son attitude s’en était aussitôt ressentie, d’autant plus que Naomi marchait dans ses pas.
Son fusil d’assaut calé contre l’épaule, il pénétra dans cette enceinte protégée, à l’abri de l’extérieur. Alors que le vent s’était levé, des sifflements lui répondirent, comme une sorte de contrepoids. De multiples fissures laissaient passer les courants d’air ; l’atmosphère fraîche ne lui changeait guère de l’extérieur. Ses bottes foulèrent le peu de poussière qui ne s’était pas dispersé sous la brise, qui profitait de cette ouverture pour saccager l’immobilisme ambiant. La porte se referma dès que la jeune femme eut franchit le seuil. Seule la lampe torche les séparait de l’obscurité totale ; les volets avaient été rabattus et empêchaient la douce lumière des étoiles d’y pénétrer.

Citation :
Un grincement, venu des limbes, traversa les brumes de son esprit. Liam s’accrocha à son monde onirique de toutes ses forces. Puis, ses réflexes reprirent le dessus, et il émergea de son sommeil trop léger à son goût. Il perçut aussitôt le souffle régulier et profond de son amante dans son cou, la chaleur de sa peau collée contre la sienne. Sa main écarta une mèche collée sur son front. Ses doigts s’emmêlèrent autour d’une mèche. Liam hésita quelques secondes à embrasser les lèvres légèrement entrouvertes de sa compagne jusqu’à ce que ce grincement retentisse de nouveau.
Le claquement d’une porte s’éleva telle une lente litanie. Le sourire sur son visage s’effaça. L’oreille tendue, il guetta de nouveaux bruits ; quelques craquements lui parvinrent. Il pâlit devant l’éventuelle menace qui se profilait en contrebas, qui s’apprêtaient à fondre sur eux alors que le sommeil les avait emportés vers un monde plus fertile.

Citation :
En proie à un conflit interne, entre sa volonté de la protéger et sa propre peur, il hésita avant d’accepter sa présence réconfortante. Liam épaula son arme, posa son autre main sur la poignée et la poussa à un rythme régulier, avec le plus de douceur possible. Les gonds ne se plaignirent pas de ce traitement ; face à lui, l’escalier, ou plutôt la rambarde en bois se dessinait. Juste au dessus, la fenêtre laissait toujours passer un filet de lumière spectrale.
En contrebas, Liam percevait une faible agitation. Il avait cru au début que son esprit ensommeillé lui jouait quelques tours ; à l’évidence, il ne s’était pas trompé, quelqu’un ou quelque chose se déplaçait. Le parquet grimaçait sous les pas de l’intrus. À cet instant précis, attentif, il finit par comprendre qu’il n’y avait pas qu’une seule personne en contrebas. Il entendait quelqu’un traverser le couloir tandis qu’une autre devait inspecter le salon.
Un objet tomba avec fracas ; un bruit de verre brisé lui parvint. La télévision ou un miroir avait sans doute fait les frais de l’inattention de l’un des intrus.
L’un d’eux emprunta l’escalier. Le bruit de ses pas se rapprochait.




Dernière édition par Revan le Sam 5 Nov 2011 - 15:56, édité 1 fois
 
Foxi
   
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Encore L'Horacium:Fleur de feu, meme chapitre que la semaine derniere. C'est que j'avais pas beaucoup ecris depuis et meme hier soir je n'etais pas sure de ce que j'ecrivais. Mais bon:

Citation :
La fureur brillait dans les yeux de la louve grise, qui se métamorphosa immédiatement. Elle se jeta sur le blondinet et sarcasma :
- Tu as d’autres choses a oublier que celle sur l’arme qui a tue le général !? Comme comment te battre par exemple !
- Je… enfin… Kyriaan !
Le garçon n’arrivait pas à formuler une phrase correcte devant la fureur dans les yeux de sa supérieure. Si avant il avait su se montrer audacieux, maintenant les choses devenaient plus corsées.
- Quoi !? Ça te gênerait de parler de manière intelligible, que je comprenne ?!
Quelque part dans son dos, Astrid pouffa de rire. A ce qu’il voulait la massacrer celle-là !
- Elle… Les images montèrent en lui tel un raz-de-marée : le morceau de métal volant qui s’enfonçait entre les omoplates de la jeune fille… On aurait dit une fleur en métal… Très fine et très coupante, je n’arrivais pas à l’enlever, fit-il, en essayant d’empêcher le tremblement de sa voix.
- Un peu comme une rose ? rétorqua-t-elle en haussant légèrement la voix.
- Un peu comme une rose… répondit Aguénor en baissant quant à lui la voix.
Kyriaan explosa. Elle se mit à hurler a la mort, sa forme humaine et animale alternant toutes les secondes. Instantanément, le ciel se couvrit : les éclairs se mirent à tomber aux bordures de leur campement, menaçant de les tuer :
- Kyriaan ! Arrête ! hurla Astrid, dont l’amusement avait fait place à la peur
Aguénor renchérit :
- Capitaine, que démontre tu de cette manière ?! Calme-toi par pitié !
Mais l’Otsoa n’avait pas dans ses desseins de se calmer. Des trombes d’eau se mirent à marteler le sol feuillus de la foret, tandis qu’un éclair embrasa un arbre mort. En tentant de crier par-dessus le grondement du tonnerre, Dangoro hurla :
- Mais pourquoi vous ne la laissez pas tranquille ?! Je veux dire, ce n’est qu’un accès de colère !
Sentant la fureur montant en lui aussi, Aguénor rétorqua :
- Tu te souviens de ce que nous disions sur la magie dans les êtres vivants ?
-Oui ?
- Nous sommes chacun composes d’une moitié magique. Kyriaan, de part ses origines, est entièrement magique. Et tu sais ce qui se passe quand la magie se déchaine dans ce cas. Le patient se transforme en…
- …furie. Termina l’Elu, des mèches trempées adhérant à son visage, qui blanchissait a vue d’œil.
 
Orcal
   
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L'Envol des Cendres, Partie II.
Attention, guest stars dans cet extrait Cool Quand je suis fatiguée, de drôles de choses ressortent.

Letho arrive incognito dans la ville de Jänis. Suite au message pressant de Lomel, un ancien disciple, il a dû renoncer à accompagner le Haut-Roi et sa fille dans le nord. Il retrouve sept autres Rhëveurs dans une petite cave de la ville ; tous ont été convoqués comme lui.
Mais lorsqu'il demande où est Lomel...


Citation :
— Lomel n’est jamais arrivé à Jänis.
Manian semblait soucieux ; sa voix éraillée avait conservé les accents fermes de l’homme de pouvoir.
— Je ne comprends pas, reprit Letho, qui sentait croître en lui un très mauvais pressentiment. Il est parti bien avant nous, puisqu’il a envoyé son message en chemin ; il aurait dû être le premier arrivé.
— Letho, mon garçon, … Il y a deux jours le cheval de Lomel a été retrouvé seul, errant dans les champs, à quelques lieues d’ici. Il était couvert de sang.
Letho tenta d’avaler sa salive, mais sa gorge ne lui obéissait plus. De marbre, il demanda d’une voix douce :
— Comment êtes-vous certain qu’il s’agissait bien de son cheval ?
— Moi-même et Ecaille-Rouge nous sommes rendus à la caserne qui avait récupéré le cheval, intervint Borlië. Nous avons rhëvé le sang, Letho. Il n’y a aucun doute, c'était bien le sien.
Ecaille-Rouge prit alors la parole, avec cet accent rocailleux du peuple de la mer.
— Travail de brigands. Plus bagages, plus selle. Plus rien. S’approchent avec déguisements voyageurs. Rhëveur pas méfiant… Coupent la gorge.
Letho fixa la flamme de la chandelle en silence, un long moment. Lorsqu’il reprit, sa voix s’éleva comme une fumerolle dans la pièce :
— Saviez-vous de quoi Lomel souhaitait nous entretenir ?
— Les herbes se couchent sous le vent. Une sombre période s’annonce.
Pashtì, l’aborigène des plaines, s'exprimait peu, et toujours en termes sibyllins. Manian posa un instant sa main sur l’épaule de Letho et entreprit de traduire.
— La disparition de Lomel n’est pas un cas unique. Au fil de nos échanges depuis notre arrivée ici, en vous attendant, nous nous sommes rendu compte que chacun de nous avait eu connaissance de la disparition d’un ou de plusieurs Rhëveurs dans son district. Garah, veux-tu commencer ?
— Oué… Bon. Le p’tit Mayn des Deux Crocs s’est envolé il y a un mois. Aucune trace, bon sang. L’a pas pris ses affaires, sa maison était en l’état.
Ecaille-Rouge croisa les bras, sourcils froncés.
— Sable-Argent parti en mer, dix et dix et dix marées en arrière. Jamais rentré. Mer calme. Et cent marées encore avant, Corail dit qu’il part au village de Crique-au-vent. Jamais arrivé.
 
   
    
                         
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