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 [½ Nuit 15 Oct.] Extraits

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Mitsu a écrit:
Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant cette demi-nuit JE.

Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
Poster un extrait vous engage à commenter ceux des autres.


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires par ici.
 
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Voici un extrait de la suite de mon roman.


Le commissaire était dépassé par les évènements. Il essayait d’émettre des hypothèses, mais celles-ci n’avaient ni queue ni tête.
La Brigade des Flemmes avait beau être réputé pour ses nombreuses affaires résolues, il est cependant vrai qu’ils n’avaient jamais eu en charge une enquête de la sorte. Une femme morte, sans vie social, dont le front est cisaillé de signes étranges, cela était d’une originalité frémissante.
Un expert qui était venu sur le terrain affirma que les symboles sur le front avait été fait à l’aide d’un objet tranchant, ce qui, bien évidement, ne faisait pas avancer l’enquête.

Le corps fut alors transporté aux Etudes Mortuaires.
Le médecin qui y travaillait était une femme du nom de Yolande. Elle était grande, avait un visage dur - des traits très prononcés – et beaucoup de maquillage. C’était une professionnelle de reconnaissance mondiale. Les américains la demandaient, la Russie tentait de la flatter tandis que la Chine lui proposait un salaire à cinq chiffres par mois. Mais il n’en était rien, la spécialiste des morts voulait rester fidèle à la France afin d’être entièrement autonome et libre dans son travail.

 
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La toute fin de ce que j'ai écrit cette nuit !
donc un extrait de Gaza, fin du dernier chapitre de l'avant dernière partie du roman !

18 janvier 2009, bande de Gaza, un cessez-le-feu vient d'être annoncé. Les troupes israéliennes se retirent. Salim qui a gardé Sara prisonnière durant trois jours, la relâche enfin.

Citation :
Sans prêter garde à Sara, je me suis laissé tomber sur le dos au milieu de cette étendue sauvage et déserte. Magnifique comme le sont toutes les plages de Gaza, du moins quand vos vedettes ne patrouillent pas à l’horizon.
Quelques années plus tôt, l’un de vos missiles avait blessé quarante personnes et tué une dizaine d’autres pas très loin de l’endroit où je m’étais allongé, les bras en croix.
J'y pensais, mais fermais les yeux, désireux d'oublier la présence de vos bâtiments de guerre
Vous ne nous avez pas vus. Je ne sais pas.
Nous étions pourtant les seuls inconscients à profiter du soleil, bien timide entre les nuages gris qui s’amoncelaient ; à profiter du bruit reposant des vagues.
Sara avait baissé son foulard et je ne lui avais pas demandé de le remettre.
Nous n’avons presque rien dit, à peine échangé quelques mots. Elle a soigné ma cheville, m’a refait une piqure d’anti-inflammatoires. Et s’est rassise à mes côtés.
Nous sommes restés là, immobiles et silencieux, jusqu’à ce que le ronronnement de moteurs trouble notre repos.
Je me suis redressé pour écouter ces bruits venus de l’autre coté de la dune. Une petite route la longeait ; nous l’avions empruntée pour arriver sur la plage. Je n'ai pas hésité une seconde. J’ai pris ma décision lorsque j'ai reconnu le vrombissement caractéristique de blindés légers.
« Tu devrais les rejoindre. »
Sara n’a pas bougé. Les yeux cernés, les traits marqués, autant par la fatigue que par les coups que je lui avais portés, elle semblait lasse et peu motivée à l’idée de retrouver ses compatriotes.
« Et toi ? Tu vas faire quoi ? » m’a-t-elle demandé.
J’ai haussé les épaules : rentrer à Jabaliya, sans doute.
« Ce n’est pas vraiment la route que tu as pris ! »
Je lui ai rendu son sourire : je n’avais aucun sens de l’orientation. La chose était officielle ! Et je me suis contenté de lui ôter son nikab noir.
« Vas-y, avant que je ne change d’avis. »
Elle s’est levée, m’a posé une main sur l’épaule.
« Je suis désolée pour ta femme. »
Je n’ai pas répondu. Après une dernière hésitation, elle a disparu derrière les dunes et je suis resté seul un long moment devant la mer, à admirer le coucher de soleil rougeoyant.
Les vedettes avaient pris le large, elles aussi, quand je me suis levé enfin.
Je boitais encore. J'ai eu quelques difficultés à m’approcher du ressac des vagues. L’eau était froide, glacée, mais j’y ai plongé les pieds. La morsure humide a très vite anesthésié la douleur dans ma cheville bandée. J’ai avancé jusqu’à avoir les genoux trempés et suis resté là, les yeux fermés, à respirer l’air iodé, à écouter le bruit de la mer, à me souvenir des promenades et des bains que j’avais pris au même endroit avec Nawal.
Lorsque j’ai rouvert les yeux, je grelottais. La nuit était tombée.
Nawal était morte. Et je pleurais enfin.
J’ai défait la sangle de ma kalachnikov et, sans prendre le temps de la réflexion, ai jeté l’arme aussi loin que j’ai pu. Elle a fait un gros plouf dans l’eau.
Avant de couler à pic.


 
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Je vous épargne les plus mauvais passages (La fin de l'extrait de la précédente mi-Nuit notamment).
Donc Iota Basileus - Chapitre XII
(Liam et Naomi quittent Richmond pour rejoindre Washington DC.)


Citation :
- Une simple supposition, dit Naomi, nous avons vu quelques véhicules abandonnés en venant jusqu’ici. Vous avez déjà pris l’autoroute, à quoi est-ce que ça ressemble ?
Liam passa une main dans ses cheveux, puis sur son menton râpeux. Un début de barbe commençait à apparaître sous la peau de ses doigts. Ses sourcils se froncèrent ; il ne disposait d’aucun moyen de se raser. Il ferma les yeux, chassa ses pensées parasites et se concentra sur la jeune femme qui attendait une réponse de pied ferme.
- Et bien, le revêtement de la route lui-même a souffert du cataclysme. La plupart des ponts, des sorties ne sont plus que ruines informes. L’autoroute est couverte de voitures abandonnées, à certains endroits du moins. Parfois, il n’y en a pas.

Iota Basileus - Chapitre XV
(Les deux derniers êtres humains sont enfin arrivés au coeur de Washington DC.)



Citation :
Dans ce sinistre environnement, le ciel plombé renforçait l’atmosphère lugubre de ce lieu qui autrefois, avait abrité l’un des centres les plus visités d’Amérique. À présent, la Maison Blanche tendait vers un gris terne ; certains pans du mur s’étaient effondrés sous la pression des éléments ou d’une force inconnue. Plusieurs piliers s’étaient abattus sur le sol et leurs résidus formaient un tapis granitique irrégulier. Plusieurs cratères déformaient les jardins jadis impeccables, où s’épanouissaient désormais quelques mauvaises herbes tenaces qui se mêlaient au sol aride. Derrière, le Washington Monument s’élevait, sa pointe se dressait avec fierté au dessus des décombres de l’édifice présidentiel. L’une des faces présentait les stigmates du temps ; des morceaux de marbre s’en étaient apparemment détachés.
Près de la bâtisse en ruines, un mât s’élevait, au sommet duquel un drapeau rapiécé flottait. Les couleurs s’étaient ternis au fil des années ; mais Liam distingua sans difficultés les lignes rougeâtres et les quelques étoiles qui subsistaient sur un fond bleu délavé. Malgré l’aspect du District et son état avancé de cité en ruines, le drapeau américain ondulait toujours avec fierté selon les aléas de la brise.
Devant ce spectacle terrifiant, Liam avait le cœur serré. La main douce de Naomi se glissa dans la sienne et la pressa avec tendresse comme pour se rassurer.

Citation :
Une fois qu’il eut monté les escaliers, Liam plongea dans une pénombre inquiétante. Dans le couloir, une odeur de renfermé le prit à la gorge, et il s’arrêta quelques instants pour reprendre son souffle. Il ignorait depuis combien de temps personne n’avait franchi le seuil de cette porte, n’avait pénétré dans cette atmosphère fermée, à l’écart de ce monde ravagé. Le vent lui-même ne s’y était pas aventuré ; des années paraissaient être passées.
La présence de Naomi le rassura alors qu’il avançait, l’arme à l’épaule dans cette noirceur.
Pendant qu’il progressait avec méthode, son esprit s’aventurait dans le surnaturel ; cette obscurité et la manière d’y errer entraînaient une réaction d’anxiété : son souffle s’accéléra, ses yeux s’agitèrent en vain pour discerner les murs et les obstacles. D’instinct, il imagina des squelettes en costume dispersées sur le sol, semblables à tous ceux qu’il avait croisés sur l’autoroute menant au District de Columbia. Même à travers ce voile noir, il avait la désagréable impression que leurs yeux vides le fixaient dans sa marche aveugle.

 
Skaar
   
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Extrait de l'Odyssée du Lucky Bird.

Tandis que l'équipage aide des mineurs à évacuer du matériel sur une planète en proie à un désastre, apparait un inconnu qui semble rechercher quelqu'un ...

Citation :
D’après ses informations, celui qu’il recherchait était proche. Il avait tout de suite vu qu’il ne s’agissait pas de l’homme à qui il avait parlé. Il l’avait vu à ses gestes, trop amples, trop exagérés. Il aurait probablement plus de chances de le trouver près de leur vaisseau.

Les conditions étaient épouvantables. Sa combinaison était humide de transpiration après la longue marche qu’il avait effectuée. Il avait dû se poser à bonne distance de l’autre vaisseau pour ne pas risquer de se faire repérer.

La tempête lui fournissait une couverture idéale pour s’approcher sans se faire remarquer, et le manteau usé qu’il portait par-dessus sa combinaison ressemblait suffisamment à celui des mineurs pour lui permettre de passer incognito.

Mais le revers de la médaille, c’était que malgré leur qualité, la plupart des senseurs d’appoint de sa cagoule étaient inutilisables. C’était tout juste s’il parvenait à capter le signal d’ariane de son vaisseau.

Et c’était aussi pour ça que tout ce qu’il voyait face à lui, c’était une silhouette floue. Quand celle-ci se jeta sur lui, il s’écarta et l’attrapa par le bras afin de voir à qui il avait à faire. Cela s’avéra être une mauvaise idée, car son adversaire profita de son élan pour lui asséner un coup à l’arrière de la tête qui l’hébéta une fraction de seconde.

Compte tenu de la protection offerte par sa cagoule, le coup avait eu une puissance remarquable, se dit-il. Il faisait face à un adversaire expérimenté et versé dans l’art du combat à mains nues.
Il para le coup suivant et fit quelques pas en arrière pour analyser la situation. Leurs visières s’étaient frôlées un instant, et il avait pu voir son visage. Ce n’était pas celui de la personne qu’il recherchait. Et surtout, ce qu’il avait vu dans son regard l’inquiétait au plus haut point. Il avait tout fait pour se faire oublier d’eux, et un membre du Corps Technologique faisait partie du même équipage que sa cible ? La coïncidence était trop énorme.

Et se frotter à un tel adversaire sans préparation était trop risqué. Il devait avant tout en savoir plus, et adapter son plan d’action en conséquence.

D’un geste vif, il attrapa un cylindre à sa ceinture et le lança vers son adversaire. La charge électromagnétique s’arma et une vague de rayonnement invisible se répandit autour d’elle. La plupart de ses propres systèmes se désactivèrent sous la contrainte, mais, comme il l’avait espéré, l’autre porta ses mains à son casque et tituba, déséquilibré.

L’homme à la cagoule profita de l’opportunité qu’il s’était ouverte pour disparaitre dans la tempête de poussière.


Ce sera sans doute à réécrire et à étoffer.
 
Gregorian
   
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Gregorian  /  Pour qui sonne Lestat


Voici un passage de La Voie des Loups, présentant le "méchant" de l'histoire, "méchant" dans le sens où il s'agit de l'ennemi du héro =)

Citation :

- Monseigneur, les nouvelles.

- Dîtes Meran, dîtes…

Assis en travers de son trône, une jambe passée lâchement par-dessus l’accoudoir, Daiklan s’ennuyait à mourir. Depuis quelques temps déjà, il ne se passait pas une nuit sans qu’il ne se torture l’esprit pour résoudre des inéquations géopolitiques toujours plus complexes, et pas une journée sans que les affaires courantes ne lui rappellent à quel point il était aisé de perdre son temps.

- La bourgade de Trelov a perdu un tiers de sa récolte en blé et en orge lors de la dernière tempête. A défaut de pouvoir la remplacer, elle te demande de l’exonérer d’impôts pour cette saison.

Daiklan maugréa, mais resta courtois. Après tout, ce n’était pas la faute de Meran si tout allait de travers ces temps-ci.

- Accordé, les dieux seuls savent comment je vais payer mes soldats cette année.

Le scribe se mordit la lèvre inférieure en parcourant le reste des missives. Les récentes intempéries avaient fait beaucoup de dégâts au Nord de la région, et beaucoup de villages demandaient, au mieux de ne pas payer l’impôt sur les récoltes, au pire dédommagement. Avaient-ils seulement conscience, les bougres, de l’importance de l’impôt pour le bon fonctionnement du pays ?

- Dois-je donner la même réponse aux autres villages ? s’enquit le serviteur.

- Seulement au-delà d’un tiers de perte, si nous voulons éviter une révolte militaire lors de la paye.

Meran se racla la gorge, sentant fortement qu’il était sur le point de sortir de son rôle.

- Peut être, Messire, serait-il sage de débaucher quelques soldats ? Après tout, vous pratiquez bien une politique de pacification avec les régions voisines…

Sa voix s’éteignit brusquement devant le regard glacial que lui jetait son Roi. Néanmoins, l’idée fit son chemin, et loin de le punir, Daiklan préféra enseigner.

- Mon cher Meran, je ne suis pas aveugle, et mes oreilles portent loin. Loin au Sud, depuis des années maintenant, une rébellion se dresse. Plus le temps passe, plus elle gagne en hommes, plus elle se renforce. Et tu voudrais que je lui amène des hommes supplémentaires ? Comprends bien, Meran : le soldat que subitement on renvoie chez lui n’y reste pas. Que fait un homme lorsque sa maison brûle ? Il la reconstruit. Tel est le soldat : s’il quitte une armée, c’est pour en rejoindre une autre. Ne laissons pas nos forces se faire drainer par une poignée de révoltés.

Le serviteur acquiesça et poursuivit la lecture de la longue liste de doléances.
 
   
    
                         
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