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 [Nuit 24 Sept.] Extraits

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Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Vous pouvez - et vous êtes même fortement encouragés à - poster ici des extraits de votre prose écrite pendant cette nuit JE.

- Les extraits ne doivent pas dépasser 500 mots.
- Poster un extrait vous oblige à commenter ceux des autres, c'est donnant-donnant !


Pour que ce sujet reste lisible, postez vos commentaires ici.
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Pomcassis
   
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Pomcassis  /  Tentatrice chauve


Voici un extrait de mon roman, suis pas super contente de moi, ni sur le fond, ni sur la forme, mais c'est du premier jet et ça virera peut-être.

Citation :
Quand Apollinaire vit que nous n'étions pas seules, il interrogea Maria-Magdalena d'un froncement de sourcil. Elle le tranquillisa par un de ses rares sourires. Il s'assura que le couloir était vide, et ferma la porte derrière nous. Les présentations faites, il s'avéra que les trois hommes s'entendirent autour d'un Havane. Tom le toussa un peu, mais il s'y accoutuma. Les odeurs de tabac imprégnèrent les murs de la chambre avant même qu'Apollinaire ne cherche sous son lit son carton aux trésors. Il en sortit une enveloppe qu'il tendit à Maria-Magdalena. A l'intérieur, il y avait trois laisser-passer anonymes et le fameux sceau avec le chat et la salamandre apparaissait en relief argenté en bas de chacun d'entre eux. En y regardant de plus près, je remarquai le filigrane au milieu de la feuille et les gravures microscopiques qui raturaient la signature avec discipline. En haut à gauche, un encart blanc attendait l'identité du titulaire de ces papiers officiels.
-On va les compléter ici, dit Apollinaire. J'ai tout ce qu'il faut.
De sa boîte, il extirpa un stylo taillé dans une brindille. Il inscrivit nos noms et nos numéros d'immatriculation dans l'espace réservé à cet effet, ainsi que nos titres qui l'avaient tant impressionnés lors de notre rencontre précédente. L'encre ressemblait à de la sève brune. La manier mobilisait toute l'attention d'Apollinaire.
-Pourquoi ne vous a-t-on pas donné ces papiers en même temps que vos titres ? demanda-t-il.
-Aucune idée, répondis-je. Je n'ai pas l'impression qu'ils sachent quoi que ce soit de notre affaire, ni comment la résoudre.
-Voilà, vos papiers sont prêts. Mais avant que je vous les donne, écoutez-moi attentivement. Le voyage que vous allez faire ne se fera pas sans conséquence si vous ne suivez pas quelques règles à la lettre. Sachez tout d'abord qu'il vous sera impossible de rester plus de 48 heures là-bas. Je vous conseille vivement de vous pointer à la porte de départ un quart d'heure avant la fin du délai, pour être sûr de partir à tant. Un départ forcé est très douloureux, je ne vous le conseille même pas.
 
Mitsu
   
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Mitsu  /  Powerpuff girl


Un bout de dialogue extrait de Scalpel, où Mélie perd une partie de son innocence.

Citation :
Elle retira son manteau et ils s’assirent tous deux.
— Je suis allée voir Madame Balcrowiak, commença-t-elle. Vous savez, je n’ai pas trop eu l’occasion de me rendre au travail ces derniers jours, à cause de l’opération, et je voulais lui présenter mes excuses.
Le chirurgien hocha la tête.
— Figurez-vous qu’elle m’a remplacée ! s’exclama Mélie, à nouveau en colère. Lorsque je suis arrivée à l’agence, une blonde complètement fade m’a accueillie comme si j’étais une cliente ! Moi, une cliente !
— Effectivement, c’est une hérésie.
Elle se tut. Le Docteur Malyon la scrutait comme pour percer ses pensées. Il avait un petit sourire complice au coin des lèvres. Le chirurgien rapprocha ses mains au-dessus du bureau et croisa ses doigts.
— Ne voudriez-vous pas lui faire comprendre que l’on ne vous traite pas ainsi ? fit-il au bout d’un moment.
— Vous voulez dire… Me venger ?
Le Docteur Malyon secoua la tête.
— Vengeance, cela est un bien grand mot. Némésis, si elle est principalement connue pour être la divinité grecque de la vengeance, représentait avant tout la justice. Elle ne punissait les hommes que lorsqu’ils avaient troublé la balance naturelle de la fortune, par exemple en usurpant celle d’un autre. N’est-ce pas justement ce que Madame Balcrowiak et votre remplaçante ont fait ? N’ont-elles pas usurpé ce qui vous était dû ? Nulle intention de vengeance à vouloir les punir, mais au contraire un sens aigu de la justice que j’ai toujours su occuper votre cœur.
Mélie sentait à nouveau la mélodie des mots du chirurgien opérer sur son esprit, comme un poison délicieux qu’elle ne souhaitait pas combattre, comme une drogue anesthésiante qui procure un sommeil si doux qu’on accepte de se laisser un peu mourir. Elle savait qu’en acceptant elle perdrait un peu de l’innocence et de la droite qu’elle avait tenté de respecter toute sa vie durant. Mais la morale est l’apanage des gens laids, et maintenant qu’elle avait goûté au pouvoir de la séduction, à l’infinie satisfaction de la beauté, elle ne pouvait plus se contenter de suivre des préceptes qui la frustraient, des lois qui ne servaient qu’à justifier sa faiblesse et son inaction. Alors que pardonner revient à subir, la vengeance est au contraire l’affirmation de la puissance.
— Que me proposez-vous ?
— Ne vous occupez surtout de rien, connaître l’application concrète de votre désir de justice ne ferait que ternir sa beauté. Désigner un homme coupable n’oblige en rien à décider de sa sentence.
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Toujours un extrait de Gaza,
Salim évoque son père, mort quand il avait treize ans à peine, mais aussi ses relations avec celui de Mark et celui de Nawal ( khalil).

Citation :

J’ai appris que tu as perdu le tien, il y a un peu moins de deux ans.
Une crise cardiaque bête et méchante dans la rue. Lorsque les secours sont arrivés, il n’y avait plus rien à faire. Cela m’avait attristé à l’époque et j’avais songé à te transmettre mes condoléances.
Et puis j’avais renoncé.
Les circonstances ne se prêtaient pas vraiment à ce que nous reprenions contact. Pourtant, j’aimais beaucoup ton père, son sens de l’humour hors du commun, sa générosité dont tu as hérité. Depuis la mort du mien, j’ai tendance à m’attacher à tous les hommes plus âgés qui me témoignent un peu d’affection.
Et ton père avait pour moi les mêmes attentions que pour un fils.
Tu t’en montrais même un peu jaloux.
Il s’inquiétait de mes études, de mon avenir, de mes amours même. Cet été si terrible où j’avais refusé la venue de Liz, où nous nous étions disputé, il avait été là lorsque, poussé par Leïla, je t’avais rendu visite pour m’excuser.
Tu n’étais pas encore rentré et nous avions discuté de Mahmoud, de ma mère malade, de ma petite amie furieuse contre moi, de toi et de notre dispute. Je me souviens de sa gentillesse rassurante, tandis que je fumais cigarette sur cigarette.
Oui, je l’aimais beaucoup.
J’aurais voulu être présent pour son enterrement. Je ne suis pas croyant, je ne pense pas qu’il y ait un paradis, quelque chose après la mort. Mais j’ai toujours tenu à assister à ces dernières cérémonies. Gamin, j’en avais été écarté pour mon frère et n’avais pu me rendre sur la tombe, avec ma mère et ma sœur que le lendemain. Mais à presque treize ans, j’avais assisté à celle de mon père…
Je pensais rester avec les femmes, réunies dans le salon, lorsque Hassan m’avait fait signe de le rejoindre alors que le cortège funèbre, exclusivement masculin, se formait devant la maison. Certains deviennent homme le jour où ils se rasent la première fois, ou bien celui où ils perdent leur pucelage ou se marient. Mais pour moi ce changement de statut a eu lieu très tôt, devant un linceul blanc.
Je garde le souvenir de cette belle journée d’été. La chaleur se faisait douce dans ce petit cimetière musulman, tandis que l’imam prononçait une dernière fois la prière des morts devant la tombe. À cet âge, je n’avais pas compris l’aspect insolite de cette cérémonie religieuse. Mon père était athée, tous le savaient et pourtant, ils le priaient…
Un soir que je discutais du sujet avec Khalil autour d’un narguilé, je lui en avais demandé la raison.
« On peut prier pour les martyrs. Ce n’est pas une obligation, mais cela peut se faire si on le souhaite », m’avait-il expliqué.
Il ne m'avait pas répondu exactement... Je crois qu'il n'avait pas d'explication à cette entorse religieuse étonnante. Songeur, je considérais ce mot que je n’avais jamais accolé au souvenir de cet homme disparu depuis une quinzaine d’années : martyr. Comme à chaque fois où je repensais à lui, les larmes montaient, ma gorge se serrait.
Khalil m’avait observé tandis que je tentais de maitriser mes émotions et tirais un peu plus sur le tuyau du narguilé pour me donner un peu de contenance.
« J’ai perdu le mien au même âge que toi », avait-il murmuré.


Dernière édition par Bighit le Dim 25 Sep 2011 - 10:27, édité 1 fois
 
Sasha
   
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Sasha  /  Pour qui sonne Lestat


Un bout du chapitre 4 de Sol Invictus.

Abel et Nuwah se font passer pour deux soldats en permission dans la ville de Samothrace.

Citation :
Ils tournent une dernière fois et arrivent devant un établissement aux portes noires. Abel y entre sans frapper et la porte manque de se refermer sur le Wugaru qui se jette à son tour à l'intérieur. Une bouffée de chaleur surprend Nuwah. Il respire avec hâte et laisse ses yeux s'adapter à la faible lumière. Beaucoup de jeunes gens sont attablés, leurs regards et leurs rires discrets saluent les nouveaux venus. Les tenues des filles sont noires et légères, certaines presque transparentes laissent apparaître des zona argentés qui ne masquent qu'à peine leurs formes féminines. Les garçons aussi sont peu vêtus, nombre d'entre eux ne portent pas même de tuniques et exposent leurs poitrines musclées à la vue de la salle. Devant la flamme de quelques bougies, deux jeunes filles susurrent dans leurs flûtes une mélodie lente. Les danses sont lancinantes, les pupilles larges. L'alcool est dans toutes les mains et l'odeur des calumets de sauve emplit l'air. Nuwah ne comprend que trop tard qu'il vient de pénétrer dans le cénacle du quartier des plaisirs.
Abel se penche sur le comptoir et glisse quelques mots au tenant, un homme de grande carrure à la barbe qui pose deux coupelles de faïence devant lui et les remplit d'un liquide doré.
"Le Nectar des Dieux." Dit doucement le capitaine en portant la sienne à ses lèvres.
Nuwah l'imite et le goût fort de l'alcool lui brûle aussitôt la gorge. La fièvre se répand de ses doigts jusqu'à ses oreilles et comme il ouvre la bouche pour reprendre son souffle, il grogne. Un arrière-goût sucré apaise sa langue. La boisson est épaisse, presque visqueuse, et lui rappelle le miel. Il lance une regard dépité au capitaine qui lui répond par un sourire presque carnassier.
"C'est une belle ville que Samothrace." Dit le capitaine au tenant.
Ce dernier lui sourit d'un air d'entendement et montre Nuwah d'un geste de la tête.
"Premier soir ?"
Abel acquiesce, ses yeux voilés d'amusement.
"Un récalcitrant." Conclut le tenant en faisant un geste à quelqu'un dans l'assemblée.
Deux jeunes filles les rejoignent aussitôt. La première est fine et grande, presque autant que Nuwah et ses boucles rouges tombent élégamment sur sa tunique de velours noir. L'autre, blonde au visage rond, arbore un chiton bleu-nuit et de larges boucles d'or brillent à ses oreilles. Elle pose un coude sur le comptoir, se plaçant entre Nuwah et le capitaine, pendant que sa compagne vient poser une main sur le dos du jeune Wugaru. Elle passe un doigt mince sur son visage et le regarde se raidir avec amusement.
"Comment ça, mais il est si beau garçon... D'où viens-tu, bel étranger ?"
La blonde a posé son menton sur son poing et prend la main de Nuwah du bout des doigts.
"Les filles de ta planète doivent être bien sottes, de t'avoir laissé leur échapper..."
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Nox
   
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Pas d'extrait car c'est pour ma nouvelle du concours des podiumisés.
 
naturalk
   
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Bon, un essai au roman plutôt délicat. Crying or Very sad

Citation :


Il se tut, les mains croisées et les fesses assis sur un coin d'une table. Il attendit des remarques, des interrogations. Rien, ni aucune sonnerie ni retentissement ni même de voix humaine n’atteignis ses oreilles toutes épanouis. Il finit par se caler sur sa chaise, il était à la limite du congelé. Il arriva même pendant ces longues minutes d’attente à ressentir quelques poils s'irisés tout prés de son pied droit. Celui-ci était, il faut le dire en pleine ligne de mire de la magnifique perfection que l’on nomme fenêtre à air. Des trous plutôt design jalonnés le rebord, parfois ronds du goût de Josh qui s’empressait d’en rajouter à chaque corvée de mécanique quantitative et parfois carrés à la taille idéale d’un rubicube très pratique lors des visites conjugal avec les enfants. Sa stratégie du pied finie par payer, sa chaussure fébrile et son revers glacé arriva à émouvoir un auditeur qui s’empressa timidement d’ajouter :

- Il se peut, enfin ce n’est qu’une hypothèse mais pour pouvoir toucher énormément de monde, il se peut que cette personne travaille dans l’aérien.

Il rétorqua sans la moindre hésitation ni attente douteuse :
- Et elle a vu les tours s’effondrer comme tout le monde cette petite tête brune.

L’auditeur descendit d’un cran la hauteur de sa tête et se cambra comme par un automatisme vers le bas de son corps, faisant ainsi un quatre à l’envers. Toute l’assistance afficha un air haineux, la direction de leurs vision ne se trompé pas mais la colle du supérieur les laissait plantés là, pleins de remontrance colérique d’enfants fragilisés par cette engagement de vices primordiales. Malgré le geste lent et discret de sa main qui vira à plat sur un coin de la table, d’un coup toutes les paires d’yeux finirent leurs courses vers le courageux et s’efforçaient de le faire prétendre à la fonction du débiles du moment face à la vue perçante et seul du « visionnaire ». Il se mit à marcher sans s’arrêter, les deux mains dans le dos et le stylo dans la poche. Le terme de la terreur finit, il les contempla de sa première place et arracha une phrase ou deux à sa pensée si lointaine et obscure de l’instant :

- D’après mon expérience, ce n’est jamais très compliqué, autant ne pas rentrer dans des histoires saugrenues à la Henri. Un conseil à éviter : ne faites pas de pause, votre matière grise doit toujours être en action.

Les lèvres des patients petits bonhommes étaient au garde à vous, elles ne pipaient pas et ne montraient aucun signe de désaccords ou de détournement de respiration pesante. Ils n’osaient pas répondre, se déplacer d’un millimètre ou encore lever puis rabaisser aussi vite que possible un de leurs pieds engourdis. Quant à lui la couleur de ses yeux remonta au blanc ainsi que celle de ses joues et ses dents tintaient leur accoutumance au froid.


 
   
    
                         
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