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 Ecriture, liberté, procrastination et perfectionnisme

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liibelul
   
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Armss a écrit:

La peur du regard des autres.

Un exemple poussé assez loin en ce qui me concerne : Je vous fais lire sur le forum le début de mon bouquin. D'accord. S'il était à la vente et que je voyais quelqu'un s'approcher et le lire dans la boutique, j'irai tout simplement me cacher. Je serai content de moi s'il plaisait aux gens, mais je ne voudrai pas qu'on m'en parle. Et pour pousser encore plus loin : S'il fallait que je fasse des dédicaces et présenter mon livre dans des salons, je viendrai tout simplement pas, hors de question d'affronter le regard des autres et tout ce qui va avec.

Pareil. Je suis quelqu'un de pudique, de timide si vous préférez.
Ce qui est étrange, puisque si dans la vie, je suis sujette à cette "peur du regard des autres", autant quand j'écris, je m'en fous. Egoïste ou pas, j'écris d'abord pour moi : parce que ça me permet de garder une santé mentale en pouvant garder un pied dans la réalité le reste du temps où je n'écris pas (ne croyez pas que je sois barge, à priori ce n'est pas le cas Smile )et parce que lorsque j'écris c'est moi (comme l'a dit june), et que ça fait toujours du bien de savoir qui on est vraiment de temps en temps.
Je pense que le fait que les gens aiment ou non, je m'en fiche plus ou moins. En même temps, je n'ai pas souvent fait lire mes ebauches, donc j'imagine qu'en réalité ça ne me serait pas égal.
Même si avoir des dédicaces à faire signifie "avoir des gens qui aime notre travail."
D'accord avec toi, Armss. Je ne viendrai quand même pas.
 
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Le regard des autres importe beaucoup moins qu'avant.

Il y a quelques décennies, voire plus, il fallait plaire à son trou perdu, puis de là plaire un peu plus loin ect. Bref, on ne pouvait démarrer qu'en se faisant apprécier de son chez soi et Saumure les Bains sur Biture était un point de départ inévitable, parce que l'ouverture sur le monde et le public était limité.

Aujourd'hui c'est plus pareil: on a le monde entier comme critique! (ou presque). Osef de déplaire a 99% de la populace, avec les 1% restants on a 70 millions d'admirateurs, et je vous rappelle que pour vivre il faut 10000 bouquins par an environ.

Certes, qui écrit ici en indonésien ou arabe, mais même restreint aux pays du nord économique, c'est pas mal.

Donc le regard des autres, c'est un truc d'ado mal dans son slip. J'existe, je vis, j'écris, puis si on aime pas ben j'oblige personne. V'la mon idée là dessus.

Citation :
Rien à battre des autres. Plus de 90% de la population est neuneu, pas besoin d'être parfait pour être bien vu.


Neuneu? J'ai toujours cru que cela s'écrivait Noeudnoeud. Mince. Shocked
 
Hoegaarden
   
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Hoegaarden  /  Bile au trésor


[quote="FabreSéron" et je vous rappelle que pour vivre il faut 10000 bouquins par an environ.

[/quote]

Ah ouais ? C'est bon à savoir ça, Dix mille ça parait pas énorme.
C'est vrai qu'à 15 % de droit d'auteur sur un livre à 20 € ça fait 30 000 €.
Bref, scratch

Je m'interrogeais juste sur une chose, les quelques post précédents disant "ce que j'écris c'est moi", pourraient-ils développer ? Si c'est dans le sens : "je suis le créateur" alors ok, mais si c'est dans le sens "ce que j'écris c'est ma vie c'est ma vision mon subjectivisme", on ne peut pas être en accord avec ça.

Merci.
 
liibelul
   
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liibelul  /  Barge de Radetzky


Dans le sens d'être le créateur oui, bien sûr, mais pas seulement. J'imagine que, fiction ou non, on met un peu de ce qui nous touche dans ce qu'on écrit (nos peur, nos espoirs, parfois une vision de voir les choses, un certain ressenti ...)

On n'écrit pas forcément sa vie, de même que lorsque l'on écrit on peut être amener à écrire des choses avec lesquelles on n'est pas forcément d'accord. C'est le propre de l'imaginaire : essayer de penser différemment, inventer, trouver des angles de vues différents...
Si l'on écrivait seulement dans le sens " c'est ma vie ma vision mon subjectivisme", il n'y aurait peut être pas grand chose à dire ...
 
June
   
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June  /  Double assassiné dans la rue Morgue


Les deux sont possibles, Novalis.

Je peux écrire quelque chose d'autobiographique dans sa totalité (ou pas), et là le jugement d'autrui se fait encore plus impressionnant.

Ou alors j'écris une histoire complètement fictive. Mais dans ce cas présent, c'est quand même moi qui décide "comment" l'écrire. Je choisis les mots, pour choisir des envolées, pour créer un style. "Mon" style. Si le lecteur n'aime pas l'histoire, il peut toujours reconnaître la qualité dans le style même de l'écriture. Et à l'inverse, s'il déteste le style, il peut reconnaître que l'histoire tient la route. Mais s'il n'aime ni l'un ni l'autre ? Encore pire.

Dans les trois cas, il y a toujours une partie de l'auteur lui-même qui est jugée, remise en compte. Son imagination, ses goûts, son expérience... Je pense que dans n'importe quel récit, il y a forcément quelque chose d'authentique propre à soi qui est exprimé, qu'on le veuille ou non.

(Je suis plus claire ?)
http://themysticplace.com/
 
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Parfaitement clair.
Merci à vous deux.
(Il me fallait juste "l'entendre".)
 
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Novalis a écrit:
[quote="FabreSéron" et je vous rappelle que pour vivre il faut 10000 bouquins par an environ.

Ah ouais ? C'est bon à savoir ça, Dix mille ça parait pas énorme.
C'est vrai qu'à 15 % de droit d'auteur sur un livre à 20 € ça fait 30 000 €.
Bref, scratch[/quote]
15% ? La plupart du temps, c'est trois ou quatre, pas plus.
 
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C'est 15 % au delà de 5000 livres vendus.
 
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Une preuve de cela ? Parce que c'est la première que j'entends ça.
 
Topaze
   
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Jack a écrit:
Une preuve de cela ? Parce que c'est la première que j'entends ça.

Idem. Un auteur m'avait dit tourner à 2% et des bananes, éventuellement renégociable, sans palier. Ca dépend certainement du contrat.


Dernière édition par Topaze le Ven 10 Sep 2010 - 0:45, édité 1 fois
 
Hoegaarden
   
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Pff, c'était sur le site de je ne sais plus quel éditeur. C'était 5 % avant 5000 ventes, 15 % au dela, la différence s'expliquait par le fait qu'en dessous de 5000 l'éditeur ne rentrait pas dans ces frais.
 
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15% c'est ... croire encore au père-noël. il me semble que les bons contrats , donc pour les auteurs vendant bien, dépassent rarement les 10 %...
 
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Il y a eu un lire sur le sujet, je l'ai sous les yeux je vous cite:

Lire, avril 2010, "Ce que gagnent les écrivains":

"le contrat type en France prévoit que l'auteur touche 8% de droits jusqu'à 10000 exemplaires vendus, 10% entre 10001 et 20000, et 12% au-delà.
(...)

soit entre 1,60 et 2,4 € par livre vendu 20€ pour l'auteur."

Avant dans l'article,on dit que Sagan touchait 20% ( d'où sa richesse énorme et sa dilapidation excessive) et Nabokov avait touché 17,5 % dès le 1er exemplaire de Lolita.
D'ormesson touche 18%

Mais en moyenne, les auteurs touchent 5%.

Voilà pour l'enquête de Lire, après il y a plein d'autres infos hyper interessantes, si vous voulez je vous scanne l'article. Celui qui se fait le plus de blé sur un livre c'est la librairie, avec juste derrière l'éditeur. Comme quoi j'aurais cru le contraire.
 
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Tiens, je le cherchais justement. Bon, tu m'as devancé, dommage pour mon égo.
 
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Lo.mel a écrit:
Combien sommes-nous ici, à aimer écrire, à avoir entamé des projets qui nous emballent - je pense notamment aux romans - sans jamais les avoir achevé ?
Les raisons sont multiples, mais je pense que j'ai ma petite théorie, qui doit concerner une partie des découragés chroniques.

Je suis procrastinateur. C'est assez grave, dans mon cas. Je veux dire par là que, à 23 ans par exemple, je n'ai toujours pas mon permis de conduire : A vrai dire, je trouve toujours de bonnes raisons pour repousser l'échéance (peur de l'echec ?) du genre : "mon stage me prends trop de temps", où "j'ai d'autres priorités"...
De même, pour trouver un stage, je suis toujours le dernier. Je mets du temps à m'y mettre. Bref c'est assez handicapant.

Une théorie associe la procrastination au perfectionnisme. Généralement les procrastinateurs sont des perfectionnistes, et n'acceptent pas de faire quelque chose qui ne soit pas plus ou moins "parfait". Donc généralement, ils ne font rien, où le font au pied du mur, en gardant pour eux l'excuse du temps qui manquait, en cas de mauvais résultat.
"Oui, le résultat n'est pas parfait, maus c'est parce que j'ai fais ça en dernière minute, mais je suis capable de bien mieux". Vous voyez le genre ?
http://fr.wikipedia.org/wiki/Procrastination

Quand j'écris, c'est pareil, j'adore ça, mais j'ai du mal à m'y mettre. Mon excuse favorite c'est "je suis fatigué, je vais au lit". En général c'est vrai, mais je m'épargne surtout l'effort de plancher. Voici où tout commence (ou justement, où rien ne commence, et en tout cas, où rien ne termine) :
La liberté : La page blanche. En face de ta feuille, tu es seul au monde, tu ne pars de RIEN. Aucun repère, un objectif flou. Une liberté totale, plus aucun repère : l'angoisse devant le vide. Quand bien même j'ai des idées, je suis tellement perfectionniste que j'ai l'impression qu'il n'y a qu'une seule solution pour l'exploiter. Du coup, trois possibilités:
* Je vais faire un premier jet, le retravailler très peu, puis le soumettre (je fais ça pour mes nouvelles). On me dira souvent que c'est bien, mais qu'il y a des points à retravailler. Alors moi je balance "oui tu as raison, c'est un premier jet" mais je ne le retravaillerai jamais. Non, car si je le retravaille, il FAUT que ce soit parfait. Or, ça le sera jamais.
* Je vais esquiver et ne rien écrire du tout.
* Je vais beaucoup travailler, souvent finir par tout jeter, et parfois achever quelque chose que je juge satisfaisant (Je fais ça pour les poèmes. Je pense qu'il doit y avoir une correlation entre mon perfectionnisme et mon obstination à faire dans le vers régulier). Forcément, c'est jamais parfait. Mais je m'en contente, et je classe tel poème comme "exercice de style" et donc m'affranchis du fond, tel autre comme "tentative de création d'ambiance", tel autre comme "travail sur tel point..." en gros, je me planque derrière l'excuse que, sur un critère précis, qui varie d'un poème à l'autre, mon oeuvre approche un peu de la perfection.
L'angoisse de la liberté et mon caractère perfectionniste engendre la procrastination. C'est terrible.
J'admire donc ceux qui terminent tous leurs romans en disant "C'est un bon entraînement, j'en sortirai pas forcément publié, mais un meilleur auteur"
Moi c'est pas possible. Je n'accepte pas que ce ne soit pas parfait. Et donc souvent, je finis par abandonner, ou par ne rien faire.
Le débat est ouvert. Vous reconnaissez vous là dedans, vous qui aimez écrire mais n'achevez jamais rien ?

OMG ! uu
Je me reconnais bien dans ce post, je suis pareille, ultra perfectionniste dans tout ce que je fais et veux faire, en sachant très bien que la perfection n'existe pas. Peut-être est-ce parce que nous cherchons à revenir à notre véritable nature. C'est effectivement un grave handicap, j'ai l'impression que chaque fois que je prends la décision de me lancer dans quelque chose ça n'est jamais suffisant. Par exemple, là je veux entrer en fac et je n'ai toujours pas donné mon dossier, a chaque fois je me donne des excuses du genre "pas le temps", "je suis malade", mais c'est juste que je pense que je pourrai faire quelque chose de mieux, du genre travailler, mais quand je voudrai me trouver un travail et qu'on me proposera quelque chose, je vais me dire "mouais, mais je peux toujours trouver mieux". C'est incroyable d'être comme ça, franchement je pensais que j'étais un extraterrestre et que personne ne pouvait penser comme moi. Quand je vois mes amis du lycée ou du collège ils ont presque tous un travail, une famille ou un copain, après il y a des cas particuliers. Puis je me trouve toujours des excuses à cause de mon handicap visuel, mais la vérité c'est que je veux viser toujours plus haut, que je veux faire le mieux que je puisse faire, mais je ne sais pas du tout ou se situe ce mieux. C'est bête, mais je n'arrive pas à aller contre. Certains pensent que c'est de la flemme, d'autres disent que ce sont les doutes, possible qu'il y ait bien un peu de ça aussi, mais ce ne sont pas les principaux facteurs je pense. C'est trop facile de dire "j'ai la flemme", "je doute", je sais qu'il y a quelque chose de bien plus profond que ça. Après tout, l'esprit humain est bien plus complexe qu'il n'y parait.

Pour écrire, c'est la même. Je pense toujours à avoir un début parfait, un milieu parfait, une fin parfaite et des personnages parfaits, c'est horrible...

Cette histoire de pourcentage est affligeante, je savais que l'auteur ne touchait pas grand chose mais à ce point... Les éditeurs doivent se faire un max de fric, c'est dingue... Mais bon, c'est la triste réalité, autant se mettre à son compte.
 
   
    
                         
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