PortailAccueilRechercherS'enregistrerConnexion

Partagez
Aller à la page : Précédent  1 ... 38 ... 72, 73, 74
 

 Les plus beaux poèmes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 

 
SuperAlice
   
    Féminin
   Nombre de messages  :  1622
   Âge  :  39
   Localisation  :  Toulouse
   Date d'inscription  :  24/09/2017
    
                         
SuperAlice  /  Adjointe sérénissime à la modération reconnaissante


C'est Art.rhite.
I love you
 
Seb
   
    Masculin
   Nombre de messages  :  346
   Âge  :  40
   Date d'inscription  :  14/11/2023
    
                         
Seb  /  Tapage au bout de la nuit


I love you

La peau du monde - René Daumal

Je vis et je vais m’interrogeant de la vie,
et l’image méconnaissable de moi-même,
ce monde d’air, de roc, de maisons, de lumières,
de millions de visages sans lois, sans voix
ce cuivre, ce bois verni, ces souffles, ces cris,
tournent, couleurs à fleur de peau,
formes touchées, mangées, où suis-je ?

       (non, non, ce n’est pas une devinette,
       hélas, ce n’est pas une devinette,
       que ce soit ici ou ailleurs
       je ne me reconnais plus.)

Ordre si fragile de la géométrie,
ne me prodigue plus les consolations de ton cœur de fer.
Ces jours, je vais dans les couleurs et les sons mêlés,
et je vois la nuit dans les plus vives lumières,
monde, monstrueux fantôme,
ton jour est la plus vide des nuits.
Une voix dit : où suis-je ? qui suis-je ??

Est-ce ma voix dans ce désert ?
La surface de chaque chose
est tendue par la nuit qui la gonfle,
– Oh ! cette nuit en voiles de soleil !
Oui, cette parole dans la bulle d’illusion,
cette parole perdue,
ce n’est jamais que la mienne.
En ligne
 
Bulle
   
    Autre / Ne pas divulguer
   Nombre de messages  :  9
   Âge  :  23
   Pensée du jour  :  Un rameau de lilas mauve sur le mollet
   Date d'inscription  :  25/03/2024
    
                         
Bulle  /  Magicien d'Oz


J'en aurais dit autant pour If, de Kipling. Mais je lui préfère Souchon, aussi par mesquinerie, je me permets de vous proposez du Larkin. Je tiens à remercier chaudement la plume qui à déposé le Sonnet en yx.
Puis sans raison, il y aura du Vian

Sunny Prestatyn

Come To Sunny Prestatyn
Laughed the girl on the poster,
Kneeling up on the sand  
In tautened white satin.  
Behind her, a hunk of coast, a
Hotel with palms
Seemed to expand from her thighs and  
Spread breast-lifting arms.

She was slapped up one day in March.  
A couple of weeks, and her face
Was snaggle-toothed and boss-eyed;  
Huge tits and a fissured crotch
Were scored well in, and the space  
Between her legs held scrawls
That set her fairly astride
A tuberous cock and balls

Autographed Titch Thomas, while  
Someone had used a knife
Or something to stab right through  
The moustached lips of her smile.  
She was too good for this life.  
Very soon, a great transverse tear  
Left only a hand and some blue.  
Now Fight Cancer is there.

Philip Larkin

J'voudrais pas crever

Je voudrais pas crever
Avant d'avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d'argent
Au nid truffé de bulles

Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un coté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans des coinstots bizarres

Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu'on attrape là-bas
Le bon ni le mauvais
Ne me feraient de peine
Si si si je savais
Que j'en aurai l'étrenne

Et il y a z aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j'apprécie
Que je sais qui me plaît
Le fond vert de la mer
Où valsent les brins d'algues
Sur le sable ondulé
L'herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L'odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon Ourson, l'Ursula

Je voudrais pas crever
Avant d'avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J'en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux

Je voudrais pas mourir
Sans qu'on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
Des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z-entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir


Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s'amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche


Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d'avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu'est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d'avoir goûté
La saveur de la mort.

Vian.
(Avec quelque liberté sur les strophes pour aérer le texte pour les yeux du lecteurs)
https://soundcloud.com/pattibulles?utm_source=clipboard&utm_
 
   
    
                         
Contenu sponsorisé  /  


 

 Les plus beaux poèmes

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 74 sur 74Aller à la page : Précédent  1 ... 38 ... 72, 73, 74

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Forum des Jeunes Écrivains :: Communauté :: Bibliothèque-