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| [Langue/style] le présent pour une narration interne à la 3eme personne !? | |
| | Nombre de messages : 3710 Âge : 39 Pensée du jour : /kick lundi Date d'inscription : 19/03/2018 | Mardi / Panda de Bibliothèque Mer 8 Nov 2023 - 16:23 | |
| Bon allez, je tente une dernière fois Je vais citer Stéphane Arnier du coup, il l'explique mieux que moi ^^" - Au sujet de la 3e focalisée a écrit:
- Dans la peau du personnage
Dans cette narration, les mots que nous lisons ne sont issus ni de la bouche d’un personnage, ni d’un conteur omniscient. En fait, on a l’impression qu’il n’y a pas de narrateur. Personne ne nous raconte d’histoire. Nous assistons aux faits depuis l’intérieur de la tête d’un personnage du récit. Il ne nous parle pas, n’a pas conscience de notre présence : c’est comme si nous étions incarnés en lui. Lien vers l'article - Au sujet de la 1e a écrit:
- Un récit moins immersif
La narration à la première personne au passé crée une distance entre l’action et le lecteur (car le personnage narrateur s’intercale en relais entre les deux). Cela donne un effet particulier, très agréable pour la complicité qu’il tisse. Néanmoins, le récit à la première personne au passé n’est pas d’une grande immersion dans l’action (puisque le lecteur a conscience du narrateur intercalé entre lui et l’action passée qui est racontée) et ne donne pas une impression « d’immédiat ». Lien vers l'article - Thierry31 a écrit:
- Il me semble pourtant, en parlant d'exemple, qu'une pensée à la 1ere personne comme ceci :
Je me demande ce que François pense en me dévisageant ainsi. ... rapproche bien plus l'auteur du personnage qu'un récit à la 3eme personne comme cela : Karine se demande ce que François pense d'elle en la dévisageant ainsi. Pour moi c'est la même chose, seul le sujet change et dans les deux cas on sent la présence du narrateur, et la phrase à la troisième personne correspondrait plutôt à de l'omniscient. En 3e focalisée, on conseillerait plutôt de tourner les pensées/impressions/sensations comme si on les piochait directement dans la tête ou le corps du personnage, aka le fameux "show don't tell" ^^ La nuance est parfois difficile à saisir et surtout à repérer, je veux bien l'admettre haha ^^ Le point clé étant qu'en 1e, on a un narrateur, et en 3e focalisée, on n'a pas de narrateur à proprement parler. Après, on peut aussi différencier "proximité" et "complicité". Il est plus facile de créer de la complicité en 1e personne mais pour moi, c'est différent de la distance, et c'est ce qu'explique Arnier dans ses articles. Après, les deux sont possibles dans les deux types de narration bien sûr ! Mais c'était juste la volonté de te distancier qui m'a questionnée. Dans l'absolu les deux types de narration semblent compatibles avec ton récit (:
| Ta gueule, c'est cosmique. |
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| | Nombre de messages : 18 Âge : 54 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 22/10/2021 | Thierry31 / Homme invisible Mer 8 Nov 2023 - 17:09 | |
| Jimilie Croquette je sens bien la fibre féminine . MARDIoui mais non, je persiste peut-être à tort à penser que je me sens plus proche du personnage à la 1ere personne qu'à la 3eme personne. Même si je perçois enfin un peu le cheminement de votre pensée et de celui de Monsieur Arnier dans l'article cité, avec cependant quelques paradoxes sur les définitions qui me triturent le cerveau lol. Ce qui me rassure un peu, c'est que la personne qui fait un commentaire en bas de l'article cité semble penser de même que moi. Nous sommes au moins deux dans ce cas, ce qui n'impose pas le bien fondé d'une idée. Mais au final, peu importe la distance. |
| | Nombre de messages : 3992 Âge : 43 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 11/01/2019 | Jimilie Croquette / De l'Importance d'être Constamment Là Mer 8 Nov 2023 - 17:43 | |
| Mon conseil c'est "écrit ce qui fonctionne pour toi".
des fois la première coule toute seule, des fois c'est plutot la troisième. on a toustes nos propres techniques et sensibilités. |
| | Nombre de messages : 18 Âge : 54 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 22/10/2021 | Thierry31 / Homme invisible Mer 8 Nov 2023 - 17:49 | |
| merci |
| | Nombre de messages : 333 Âge : 53 Date d'inscription : 08/08/2023 | Sanelle / Tapage au bout de la nuit Mer 8 Nov 2023 - 20:04 | |
| Je suis d'accord avec Jimilie Croquette. Et j'ajoute que rien ne t'empêche de d'écrire un même chapitre dans deux versions différentes pour voir ce que cela donne et avec laquelle des versions tu es le plus à l'aise. |
| | Nombre de messages : 1043 Âge : 44 Localisation : Lens Pensée du jour : Ce canard est trop lourd ou corrompu Date d'inscription : 30/09/2014 | fabiend / Effleure du mal Jeu 9 Nov 2023 - 12:52 | |
| - Thierry31 a écrit:
Pour finir, je reviens sur les textes de MARDI que je viens de relire et qui avance, si j'ai bien compris, qu'un point de vue à la 3eme personne ne permet pas forcément de prendre plus de distance avec le narrateur que celui à la première personne. Ce que, je dois l'avouer, je ne comprends toujours pas, surtout sans exemple précis. Mais ce n'est pas grave. L'essentiel demeure que chacun se sente à l'aise avec ses idées et ses ressentis, à tort ou à raison.
Il me semble pourtant, en parlant d'exemple, qu'une pensée à la 1ere personne comme ceci : Je me demande ce que François pense en me dévisageant ainsi. ... rapproche bien plus l'auteur du personnage qu'un récit à la 3eme personne comme cela : Karine se demande ce que François pense d'elle en la dévisageant ainsi. Si un texte dis : "La police me demanda si je l'avais déjà vue. Je répondis que non, ce qui était la stricte vérité, mais est-ce que la police allait me croire ?", je ne peux pas savoir si le narrateur dit vraiment la vérité : est-il digne de confiance ? Essaie-t-il d'embobiner le lecteur au même titre qu'il embobine la police ? Comme il raconte lui-même son histoire, il est juge et parti, je ne sais pas si je peux me fier à lui. Moi lecteur, je ne vis pas directement l'histoire, elle m'est racontée par une personne biaisée. Si maintenant le texte est écrit de la sorte : "La police lui demanda s'il l'avait déjà vue. Pierre répondit que non. Ce qui était la pure vérité, mais est-ce que la police allait le croire ?" là il n'y a plus de mensonge ou d'omission possible : je vis directement l'histoire à travers les yeux de Pierre. Il n'y a plus de narrateur, ni à la troisième ni à la première personne. Il n'y a plus personne pour me mentir. Donc quand le texte dit "c'était la pure vérité", je peux m'y fier. |
| | Nombre de messages : 18 Âge : 54 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 22/10/2021 | Thierry31 / Homme invisible Jeu 9 Nov 2023 - 13:11 | |
| FABIEND
merci pour votre intéressant exemple qui me permet peut-être de comprendre la "distance" évoquée par MARDI en ce sens que le doute que vous évoquez sur les propos à la 1ere personne puisse ainsi apporter une distance avec ces propos. Mais je parlais pour ma part, peut-être en de mauvais termes, de distance avec le personnage lui-même qui me semble tout de même plus grande avec la 3eme personne. Et je vous assure que je ne dis pas cela par esprit de contradiction.
Par ailleurs, dans votre exemple à la 1ere personne, je trouve tout de même un peu abusif de douter des pensées du personnage, je vous cite : "La police me demanda si je l'avais déjà vue. Je répondis que non, ce qui était la stricte vérité, mais est-ce que la police allait me croire ?"
Je ne vois pas, dans cet exemple très précis, le personnage se mentir à lui-même à moins de quelques cas très improbables de déni inconscient ou semi-inconscient particulièrement poussé. Ce qui aurait probablement été évoqué par des doutes du personnage lui-même comme je pus le développer dans mon dernier roman sorti récemment. Après, il reste bien sûr la possibilité de n'exploiter ce déni que bien plus tard dans le récit qui apparaîtra ainsi bien plus loin. |
| | Nombre de messages : 72 Âge : 33 Localisation : sud-ouest Date d'inscription : 14/06/2023 | Ety / Clochard céleste Jeu 9 Nov 2023 - 13:48 | |
| Dans l'exemple au-dessus, la narratrice ne doute pas d'elle-même. Elle doute uniquement du crédit que la police accordera à ses paroles. Sauf si la police et elle ne font qu'un, bien évidemment...
Bon courage pour votre projet. N'oubliez pas que l'objectif n'est pas une proximité avec l'auteur, mais avec le lecteur (à part si ce texte n'est destiné qu'à vous-même). Pour répondre à la question initiale, sans que ça ait jamais gêné personne, je tente toutes les combinaisons présent/passé, externe/interne/omniscient, 1re/3e personnes, dans mes différents romans; il n'y a pas de contre-indication, tant que ça coule de source. |
| | Nombre de messages : 18 Âge : 54 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 22/10/2021 | Thierry31 / Homme invisible Jeu 9 Nov 2023 - 13:58 | |
| - Ety a écrit:
- Bon courage pour votre projet.
N'oubliez pas que l'objectif n'est pas une proximité avec l'auteur, mais avec le lecteur merci. Tout à fait. Je ne cherche qu'une proximité du lecteur avec les personnages et surtout le personnage principal narrateur. Un livre sera réussi dans la mesure où le lecteur oubliera l'auteur. |
| | Nombre de messages : 230 Âge : 35 Date d'inscription : 14/10/2023 | Calathea / Autostoppeur galactique Dim 12 Nov 2023 - 20:09 | |
| Pour ma part je dirais que la proximité induite par la première personne est plus affective, tandis que celle d'un récit à la troisième personne relèvera plus du rationnel.
En première personne, on a l'impression de mieux connaître le narrateur, presque de se glisser dans sa peau. Ses joies, ses peines deviennent nôtres. Cela dit on peut effectivement jouer avec ça en décidant de faire en sorte que le narrateur nous mente ou soit peu fiable. Ça me paraît bien pour renforcer l'immersion, pour créer un sentiment d'intimité avec ce personnage (quitte à ce que ce soit pour mieux nous trahir après).
À la troisième personne, il y a une plus grande distance. Mais par contre il y a effectivement un regard plus objectif qui perçoit parfois mieux le personnage qu'il ne le fait lui-même. Du coup, l'exemple au-dessus avec la police me donne l'impression que cette troisième personne a toujours quelque chose d'un peu omniscient, même quand elle est limitée.
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| | Nombre de messages : 1757 Âge : 65 Localisation : PERPIGNAN Pensée du jour : Le rêve t'offre des réalités que la réalité n'aurait jamais rêvé t'offrir Date d'inscription : 08/09/2020 | jihel / Fiancée roide Mer 22 Nov 2023 - 17:50 | |
| Si je peux mettre mon grain de sel dans ce débat, je ne pense pas, Thierry, que les choix techniques influent de quelque manière sur le résultat. Ce qui compte n'est pas l'outil mais la façon dont la main le manipule. Donc, suis ton instinct, utilise l'outil que tu sens, passé, présent, première ou troisième personne, pour coller à ton personnage et tu réussiras d'autant mieux. Par contre, même si tu parles de lui à la troisième personne, plonge en lui, intègre le, rends le crédible, rends le réel et c'est ça qui fera qu'il fonctionne ou pas (et si tu veux tester des techniques, viens rejoindre mes protégés du côté du Jeu des 10 mots Pub gratuite au présent de l'incitatif ) |
| | Nombre de messages : 18 Âge : 54 Localisation : Toulouse Date d'inscription : 22/10/2021 | Thierry31 / Homme invisible Jeu 23 Nov 2023 - 4:37 | |
| coucou, merci |
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