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 L'indifférence

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Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


J'aurais aimé écrire ton deuxième paragraphe Noxer, car il correspond en tout point à mon expérience !

Sinon, petite anecdote des raisons pour lesquelles, comme Noxer, je ne fais plus trop lire mes poèmes à mes proches (même si, d'un point de vue symbolique, iels se demandent toustes quand est-ce que je publierai un livre : mais c'est davantage pour l'idée de consécration contenue dans l'objet-livre que pour le texte qui en serait issu, et d'ailleurs, aucun membre de ma famille ne visite jamais mon blog – qui contient tous mes textes, donc je veux dire, ils sont là et disponibles – alors que son adresse est reliée à mon profil facebook)

Quand j'avais 17 ans, je venais de m'inscrire sur JE, j'écrivais des nouvelles en mode écriture automatique ; mon père, curieux, m'avait demandé de lui en imprimer une. Ce que j'ai fait, naïve et fière (naïve, surtout) ; on déjeunait ensemble le lendemain. Quand on s'est retrouvé·es, il était choqué et inquiet ; il avait voulu lire dans ma nouvelle un reflet de ma vie réelle, et je parlais à un moment, je crois, de peluches violées par les enfants (c'était le genre d'images trash qui n'avaient aucune signification mais qui sortaient de ci de là dans le flux de l'écriture). Bref, j'avais dû me justifier, le rassurer, et résultat, je n'ai plus jamais eu envie de lui faire lire quoi que ce soit.

Donc, pour en revenir au post de base : je pense, Aelnen, qu'il faut davantage se réjouir des retours des personnes rencontrées en ligne, qui partagent l'écriture avec toi, que t'attrister de l'indifférence de tes proches. C'est une leçon un peu dure à encaisser ! on a la sensation de mettre tellement de soi dans l'écriture, beaucoup plus que dans les discussions de repas de famille. Et on est triste que nos proches ne semblent pas intéressé·es par ce soi-là ; mais en réalité, c'est une autre de nos facettes qu'iels aiment et perçoivent. C'est juste pas si grave. Et c'est libérateur aussi ! on peut écrire à partir d'un peu tout sans craindre le regard choqué ou mortifié de celleux qu'on aime.
 
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Séléné.C a écrit:
Seb... ta femme a beaucoup de chance !
Et tu as beaucoup de chance aussi de l'avoir

Embarassed Oh oui moi j'ai une chance incroyable ! et elle, je ne peux pas parler à sa place mais si j'y suis obligé un peu quand même je dirais que ça dépend des jours Smile
 
Grisebouille
   
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Grisebouille  /  Si c'est pas urgent, je le fais pas


Séléne C. > Euh...Je vois ce que tu veux dire mais non en fait. Personne ne doit recevoir des insultes et encore moins sur de la romance homme ! C'est de l'homophobie et c'est un peu puni par la loi ! Je comprends quand tu dis qu'on doit s'y attendre mais il ne faut surtout pas utiliser ça pour se dire "c'est normal ça se justifie" perso ne n'a a être attaqué sur sa personne. Perso si on me sort ça je porte plainte direct !

Rien de plus à ajouter, tout a été dit il me semble.
 
Séléné.C
   
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Séléné.C  /  La femme qui tomba amoureuse de la lune


Je n'ai pas dit que c'était normal mais que c'était prévisible >> ce n'est pas pareil

Tout ce qu'on poste sur un réseau sera jugé d'une manière ou d'une autre et il y a des sujets qui attireront des hostilités

Je ne dis pas que c'est normal mais qu'il faut s'y préparer avant de poster, mentalement veux-je dire

Non, ce n'est pas normal.
Mais dans le monde actuel, les chances que ça arrive sont d'au moins 99%, à moins que le texte soit passé totalement inaperçu

C'est une des raisons pour lesquelles Wattpad n'est pas le bon endroit pour chercher une aide d'écriture. Un texte inachevé a encore plus de chances de braquer des gens qu'un texte qu'on a pris le temps de fignoler à fond. Sur un thème comme celui-là, il peut se heurter aussi bien aux homophobes qu'à des LGBT+ trouvant que c'est mal exprimé

Je ne vois pas à quelle ligne j'ai écrit "c'est normal, ça se justifie"...
Neutral si c'est le cas : argh... pas du tout ce que je voulais dire
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mes proches ont au début demandé, par politesse, à lire ce que j'écrivais. je leur envoyais, et au final ils ne lisaient pas. je n'ai pas insisté, je pense que leur vie les accapare beaucoup et voilà. passé le stade fugace de la consternation face à leur indifférence, j'ai trouvé qu'elle était, en fait, génératrice de beaucoup de liberté. je serais mal à l'aise sous le feu de regards trop intéressés. écrire dans ce contexte, ça me donne un peu l'impression de pouvoir danser tout seul au milieu d'une immensité vide, et c'est plutôt agréable


Dernière édition par Miromensil le Mer 18 Nov 2020 - 19:15, édité 1 fois
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Seb a écrit:

Absolute, ça dépend des proches ça... :mrgreen:
Il y a des proches dont l'indifférence nous fait honneur.

Ha ! On est bien d'accord :mrgreen:

(même si par proche j'entendais "qu'on aime")

Pasiphae a écrit:

Quand j'avais 17 ans, je venais de m'inscrire sur JE, j'écrivais des nouvelles en mode écriture automatique ; mon père, curieux, m'avait demandé de lui en imprimer une. Ce que j'ai fait, naïve et fière (naïve, surtout) ; on déjeunait ensemble le lendemain. Quand on s'est retrouvé·es, il était choqué et inquiet ; il avait voulu lire dans ma nouvelle un reflet de ma vie réelle, et je parlais à un moment, je crois, de peluches violées par les enfants (c'était le genre d'images trash qui n'avaient aucune signification mais qui sortaient de ci de là dans le flux de l'écriture). Bref, j'avais dû me justifier, le rassurer, et résultat, je n'ai plus jamais eu envie de lui faire lire quoi que ce soit.

Là, c'est vrai que tu soulèves un problème : les proches sont sans doute incités à chercher une signification "intime" aux écrits. En tous cas, je sais que si un jour je fais lire mon texte à ma compagne, elle va chercher à tout décrypter et à me psychanalyser à travers lui.
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Grisebouille
Sur un autre type de texte... je suis un jour tombée, dans un roman policier (d'une auteure connue) sur un passage décrivant pour la maladie dont je souffre une pratique présentée comme un soin approprié alors que c'est un des préjugés les plus dangereux concernant ladite maladie. j'ai été pire que choquée. j'ai eu la trouille, imaginé que ça m'arrive, que que fasse une crise dans la rue et qu'un lecteur de ce livre s'avise de me porter secours. Une fois "remise" j'en ai parlé sur un groupe de personnes souffrant de cette même maladie et ai eu la stupeur de constater que beaucoup de membres considéraient que "c'est un livre, c'est pas du vrai, c'est comme les martiens dans un roman SF". Sauf que non, ce n'est pas de la SF, c'est un polar ultra-réaliste très sombre et le procédé décrit est d'une part à la portée de tout le monde et d'autre part tout à fait conforme à un préjugé ultra-répandu et bien ancré. Il voisinait d'ailleurs avec un autre préjugé sur la même maladie, tout aussi énorme et répandu, mais portant à des conséquences moins rapides (des conséquences quand même).
Comme ladite auteure est dans mes contacts FB, je lui ai envoyé un message pour lui expliquer mon ressenti sur ce passage... message qu'elle n'a jamais lu. Aurait-elle lu, qu'est-ce qu'elle aurait pu faire ? Le roman étant écrit et publié, c'est à l'éditeur que j'aurais dû m'adresser, pour qu'il ajoute une note de bas de page disant de ne pas le faire. Je me suis demandé, un moment, si elle avait reçu d'autres messages comme le mien, mais n'aurai jamais la réponse. Je n'en ai pas envoyé d'autres.
Grosse différence entre ceci et le MxM : il n'y a pas grand-monde qui se soucie de cette maladie et des gens qui en souffrent. Il ne se produira aucune levée de bouclier pour nous défendre, ou bien ce sera dans un siècle.
Détail sans rapport avec ledit passage : ledit roman aborde aussi la thématique LGBT+... et les passages à ce sujet (couple FF) m'ont paru ressembler à une transposition d'un couple hétéro, alors que l'auteure est lesbienne. J'ignore si quelqu'un de LGBT+ aurait eu la même impression que moi, mais m'en suis posé la question. Si tel est le cas, ledit roman prête le flanc à des attaques des deux bords sur une même lutte !
Concernant le passage qui m'a faite réagir personnellement : si j'avais trouvé ce texte sur un blog, un forum ou wattpad, j'aurais commenté aussitôt après avoir lu, et cela aurait sûrement été très rude car j'étais tout simplement horrifiée... d'un truc qu'elle a écrit sans imaginer que ça puisse être faux. Elle n'aurait pas compris et les autres potentiels commentateurs n'auraient pas compris non plus. Si je trouve un jour ce genre de propos sur un roman JE... à présent que ça m'est arrivé via un roman publié, je suppose que je serai moins traumatisée. Mais je ferai la morale à l'auteur, ça c'est certain, et son instruction au passage : avantage de JE, on peut y discuter quand un point nous chiffonne, et comme on est là pour l'entraide et non juste pour lire et passer le temps, on le fait.
Petit blabla pour dire que je suis sensible aux sujets dits sensibles.
Mais sensible ou pas... je pense que Wattpad ou Facebook ne sont pas les meilleurs endroits pour poster des brouillons, surtout s'ils évoquent des sujets délicats.

J'ai passé mon post de tout à l'heure au "chercher" du traitement de texte et pas trouvé de "c'est normal ça se justifie" plus qu'en me relisant simplement
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Grisebouille
   
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Ouh là, t'inquiète pas, mon ton était peut être virulent mais ce n'était pas dirigé contre toi, plutôt contre les gens qui se permettent ce genre d'attaques (contre une minorité ou non, là n'est pas la question). J'ai bien indiqué dans mon message que je comprenais ce que tu voulais dire et que tu disais "il faut s'y attendre" mais pas "c'est justifié". Je voulais juste exprimer mon pt de vue parce que j'ai déjà vu des gens dirent "Un tel a fait son coming out sur Fb, il se prend des messages mais bon, hein, faut pas se plaindre !" Je préférais être sûre qu'on soit tous d'accord la dessus et c'était également à l'intention de l'initiatrice du topic, qu'elle sache qu'elle n'a pas a tolérer de tels propos.

Concernant ta maladie, oui, hélas, quand on souffre de tracasseries et qu'en plus elles sont peu connues (c'est mon cas également, heureusement ce n'est qu'un tout petit truc...) Le risque de tomber sur ce genre de trucs est grand. J'ai les fois perso de toucher à tout ce qui est maladie/handicap/neuroatypisme parce peur de mal dépeindre par pure ignorance telle ou telle situation...On fait au mieux mais on n'est jamais parfait. Dommage que la personne n'est pas répondue, cela aurait été intéressant d'échange à ce sujet.

Je ne voulais pas du tout insinuer en tout cas que tu disais "c'est normal c'est justifié" si je l'ai fais, je le suis mal exprimée.

Concernant le fait que montrer ce que l'on écrit à ses proches...Je peux pas contribuer, je ne l'ai jamais fait Smile Je ne l'ai montré qu'à une amie mais je qu'elle a pas forcément le temps de lire, que ce que j'écris c'est pas forcément son délire et je pense qu'il faut l'accepter aussi, personne ne nous doit quoi que ce soit...

Absolute tu disais que l'art voulait être partagée mais c'est le cas d'autres disciplines comme le sport ou tu joues aussi pour être vu-e. Et si un poto m'appelait tous les weekends pour aller le voir jouer du curling...Je crois que je tarderais pas à me trouver des excuses.

Attendons le retour de l'intéressé-e mais il ou elle me semblait davantage dans le coup de gueule "à chaud" et je pense qu'il/elle comprendra ce que l'on dit.
 
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Même difficulté de mon côté mais avec mes pratiques artistiques... Sauf que moi en plus de ça j'ai entrepris des démarches auprès de l'URSSAF pour me déclarer artiste auteur, ça a changé beaucoup de chose dans mes finances, ça m'a fait perdre des allocations à cause de mon statut, je dois beaucoup de sous pour les cotisations sociales etc ! Et évidement toujours la même déception : j'avais autour de moi des personnes qui m'affirmaient par A+B que le jour où je me lançais elles m'acheteraient des peintures immédiatement, et finalement non. Et je connais leur situation financière ils sont très loin d'être en difficulté... Mais bon, à mon avis il y a eu grosse méprise quoi : ils ont dû s'imaginer que j'allais vendre mes créations 15€ quoi. Et quand ils ont vu que c'était pour 50/140€ ben soudainement tout le monde à disparu, et pourtant : les prix que je fixe sont vraiment dans la moyenne ultra basse des œuvres originales vendues sur le net (pour ne pas dire que je brade totalement...). Que des gens n'aient pas les moyens je peux comprendre, mais des gens qui ont largement les moyens et par dessus le marché avaient clairement formulé une intention et qui finalement font les morts maintenant... C'est très décevant ! Je pense qu'un de ces quatre je finirai par le leur faire remarquer, d'ailleurs.

Et ça remet beaucoup de choses en question quoi : moi personnellement je n'ai jamais eu de critique négative sur mon travail artistique. J'ai toujours eu des compliments, des félicitations des "Mais c'est magnifique tu as vraiment du talent". Et maintenant que je suis vraiment en difficulté, que j'aurais clairement besoin d'aide et que j'essaie de m'en sortir en vendant des créations justement soudainement, le silence tombe comme une chape de plomb. Ces mêmes personnes qui défilaient unaniment pour me dire que toutes mes créations étaient splendides ne débourseraient même pas 3€ pour acheter une reproduction au format carte postale... J'en arrive donc à la conclusion que tous ces retours positifs, tous ces compliments n'étaient peut être pas totalement sincères, et que je n'ai pas été assez méfiant (et pourtant je l'ai été, ce n'est pas parce qu'on me félicitait unanimement que j'y croyais...). Le souci c'est que beaucoup de gens ne réfléchissent pas vraiment et quand ils voient une création ils vont directement dire à son auteur "C'est merveilleux" un peu par consensus, mais si je peux me permette un conseil, si vous avez quelqu'un dans votre famille qui est créatif, avant de lui monter le bourichon avec des compliments insincères posez vous vous même la question : si ce proche est en difficulté un jour et qu'il veut me vendre son travail, est-ce que je l'achèterai ? Et si la réponse est non, ou que vous n'êtes pas sûr, par pitié : ABSTENEZ VOUS !

Dans ma famille le pire c'est qu'il leur arrive parfois d'acheter des tableaux, il y a même une personne qui a commandé une fresque pour son jardin, et ils n'hésitent pas à dépenser 100, 200€, mais ils font appel à d'autres artistes, et moi j'avoue l'avoir un peu en travers de la gorge... Ils le savent que je galère, ils savent que j'ai un site, avec une boutique, mais ils vont voir ailleurs : c'est vache quand même... Et ça achève de décrédibiliser tous les compliments qu'ils me faisaient par le passé. Limite, tu parles de critiques et de gens qui t'attaquent : ben franchement je crois que j'aurais préféré qu'on soit sincère avec moi et qu'on m'attaque un peu, ça aurait évité que je fasse de mauvais choix et que je crois à de fausses opportunités. J'en reviens vraiment avec le sentiment qu'on m'a menti pendant des années et j'ai du mal à savoir quoi faire maintenant, c'est compliqué...

Une fois ça a même mis fin à une amitié tout ça : j'avais une amie dont je me croyais proche, et pourtant , un jour je l'ai fait venir chez moi pour lui présenter mon travail, et j'ai vu déjà à ce moment là qu'elle avait un espèce de rire en coin à chaque dessin qui défilait. L'année qui a suivi, j'ai exposé dans plusieurs lieu à Lille, et à chaque fois, au vernissage elle ne s'est même pas présentée et n'est pas venue non plus les jours suivants. Pourtant cette personne avait été très proche de moi, on avait travaillé ensemble dans le même musée et je trouvais particulièrement étrange de la part d'une personne travaillant dans la culture d'avoir un proche qui expose et ne même pas se présenter le jour du vernissage... Cette même personne, pourtant, multipliait des invitations et passait parfois des journées entières à me casser les oreilles pour que je vienne à ses anniversaire surprises et autres soirées (où je le faisais gentiment chier soit dit en passant !). Un jour j'en ai eu ras le bol, ras le bol de ses mensonges (parce que c'est ça le pire, elle mentait pour justifier ses absences et c'était gros comme bobard!) par lassitude de tout ça j'ai totalement coupé les ponts avec cette personne et je n'ai plus jamais repris contact.

Mais de tout ça je sors assez surpris. La déception commence à passer et je vais de l'avant en envisageant des prospections client plus large, d'autres applications possibles pour mes motifs et autres créations, mais de toute cette période on va dire que beaucoup de contacts auront sauté parce que je me rends compte que leur parole ne vaut pas grand chose et leur "admiration" n'en est peut être pas une. Bref, je le dis une dernière fois mais : soyez sincère quoi ! Arrêtez de dire "c'est magnifique" juste pour faire plaisir, et si vraiment vous n'osez pas critiquer, ne dites rien, c'est mieux Smile
 
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Séléné.C a écrit:
Grisebouille
Sur un autre type de texte... je suis un jour tombée, dans un roman policier (d'une auteure connue) sur un passage décrivant pour la maladie dont je souffre une pratique présentée comme un soin approprié alors que c'est un des préjugés les plus dangereux concernant ladite maladie.

C'est un problème intéressant qui a déjà été abordé de façon plus généraliste : comment traiter un sujet qu'on ne connaît pas. Quelle est la responsabilité de l'autrice dans tout ça ? En l'occurrence, elle n'a pas écrit un bouquin de médecine, mais elle a une part de responsabilité dès lors que ses propos sont largement diffusés. Je pense que sur la question il faut savoir faire la part des choses : on ne peut pas exiger de l'autrice une connaissance parfaite de la maladie, mais j'imagine qu'en se renseignant un peu (dans des bouquins, à travers quelques études, auprès de son médecin traitant) elle aurait évité de faire une grosse boulette. Après, il faut aussi tenir compte de l'époque à laquelle a été écrit le livre, la médecine et les pratiques évoluent vite dans certains domaines.

Séléné.C a écrit:

Ledit roman aborde aussi la thématique LGBT+... et les passages à ce sujet (couple FF) m'ont paru ressembler à une transposition d'un couple hétéro, alors que l'auteure est lesbienne.

J'avoue ne pas bien comprendre. On pourrait presque croire que la nature d'une relation est conditionnée par l'orientation sexuelle du couple.

Grisebouille a écrit:

Absolute tu disais que l'art voulait être partagée mais c'est le cas d'autres disciplines comme le sport ou tu joues aussi pour être vu-e. Et si un poto m'appelait tous les weekends pour aller le voir jouer du curling...Je crois que je tarderais pas à me trouver des excuses.

C'est scandaleux, quel manque d'ouverture :mrgreen:

Pie Rat a écrit:

Sauf que moi en plus de ça j'ai entrepris des démarches auprès de l'URSSAF pour me déclarer artiste auteur, ça a changé beaucoup de chose dans mes finances, ça m'a fait perdre des allocations à cause de mon statut, je dois beaucoup de sous pour les cotisations sociales etc !

Désolé pour le hors sujet, mais renseigne toi bien concernant tes droits. En principe, les allocations sont conditionnées par le statut familial et les revenus perçus, non par un statut professionnel. Certaines allocations sont versées en fonctions des revenus N-2, d'autres non, ce qui fait que tes droits peuvent changer sans raison apparente. De plus, la législation est complexe et évolue en permanence. En clair : prends rendez-vous à la CAF.

Bref, pour le reste, je pense que les gens qui te complimentent voient leur attitude comme une marque de savoir vivre, de politesse. Certes, de la politesse à l'hypocrisie, il n'y a qu'un pas, mais il y a une différence entre encourager un artiste et lui faire croire qu'il est le Monet du XXIème siècle. Quoiqu'il en soit, même si tout ça se retourne contre toi, les gens qui t'ont complimenté n'étaient certainement pas mal intentionnés.
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Absolute j'aime beaucoup tes differentes réponses. Je te rejoins concernant les compliments. Je sais que l'art est un milieu marqué par une jalousie et une rivalité sans borne. Je comprends que Pie Rat éprouve de l'amertume, particulièrement concernant les personnes qui lui ont fait des promesses d'achat. Néanmoins on peut admirer le travail d'un artiste, l'encourager, sans pour autant avoir l'intention d'acheter son travail. Ça ça reste une démarche à part, très particulière. Encore une fois, si on parle de personnes qui achètent régulièrement de l'art, c'est diffèrent, et les formats carte postale à 3 euros ça peut être très sympa. Mais pour ma part, les quelques fois où j'ai acheter de l'art c'était essentiellement pour offrir, parce que si l'envie de soutenir ou d'encourager un artiste est sincère, je ne sais pas quoi faire de l'oeuvre une fois que j'en ai fait l'acquisition.
 
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Oh je ne pense pas qu'elles étaient mal intentionnées, disons que c'est l'illustration parfaite du proverbe : l'enfer est pavé de bonnes intention. Le souci c'est qu'avec leurs compliments lancés à la volée, ils ont construit en moi l'idée que j'étais un artiste crédible qui pourrait potentiellement tirer revenu de ses créations, mais manifestement, toutes ces félicitations tenaient plus de la politesse que d'autre chose. Donc maintenant je suis dans le baba quoi.

Et sinon, concernant la CAF, en fait, c'est un peu comme ce vieux débat qui déchaine les passions : est-ce le froid qui provoque le rhume ? Les afficionados de la déconstruction d'idée préconçues vont te répondre "Nooooon !" le froid crée des conditions qui favorisent le rhume mais n'est en rien responsable. Et ceux de la causalité vont dire sobrement "ben, si le froid crée des conditions qui favorisent le rhume, ben, de cause à effet si on peut dire que le froid rend malade même si c'est un raccourci". Et bien là c'est pareil : je suis en couple donc nos revenus sont pris en compte pour des aides comme l'APL. Or, si j'étais resté chômeur, la CAF aurait pratiqué ce qu'ils appellent une 'neutralisation des ressources', c'est à dire que plutôt que de prendre la totalité de nos revenus, ils auraient pris nos revenus moins 30%, ce qui nous aurait ouvert des droits à l'APL. Malheureusement, déclaré artiste auteur, cette neutralisation des ressources saute car ils m'ont attribué un statut de 'travailleur indépendant', donc ils ont pris en compte la totalité des revenus et là depuis mars on a perdu, à la louche, 1000€ d'allocation ??? Donc une fois encore : c'est pas le statut qui a fait sauter les aides... Mais en fait si, c'est le statut qui a fait sauter les aide quoi. Si j'étais resté 'chômeur' on aurait eu l'APL. J'ai essayé de faire une demande de recours auprès de la CAF mais ils ont refusé.

Edit : enfin, je devrais (peut-être) être content si j'ai des compliment partout - j'ai pas voulu être amer dans mon propos même si visiblement vous le voyez comme ça. Je suis plutôt dans une attitude 'interloquée' je sais pas trop quoi penser de tout ça en fait. Et peut-être que les contradictions qu eje vois n'en sont pas au final... Mais en tout cas de mon point de vue tout ça m'apparaît comme très paradoxal quoi.
 
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absolute a écrit:
Séléné.C a écrit:

Ledit roman aborde aussi la thématique LGBT+... et les passages à ce sujet (couple FF) m'ont paru ressembler à une transposition d'un couple hétéro, alors que l'auteure est lesbienne.

J'avoue ne pas bien comprendre. On pourrait presque croire que la nature d'une relation est conditionnée par l'orientation sexuelle du couple.
C'est une impression très floue et pas du tout objective ni renseignée.
L'héroïne du roman m'a fait l'effet d'un mec macho... Neutral

Ce passage n'est d'ailleurs pas le seul où j'ai trouvé cette femme peu féminine : ça a été le cas durant tout le roman. Je ne lui demande pas d'être "girly" et encore moins "glamour" car ce sont des représentations féminines que je déteste. Mais j'ai tout de même eu cette impression !

Ce qui est peut-être simplement le résultat d'une mise à égalité des deux genres ? Ne sais pas... et si je n'étais pas restée, en fin de roman, sur la sensation de rejet produite par les préjugés médicaux, cela m'aurait sûrement beaucoup donner à cogiter.

En tous cas :  les passages évoquant le LGBT+ ne sont pas des passages de grande importance au scénario mais juste pour étoffer le personnage, et il y a une très claire intention d'inclusion de la minorité... mais intention qui, dans mon cas (point de vue hétéro) n'est pas loin de louper sa cible.
Évidemment, une lesbienne peut sûrement développer un caractère "macho" (il m'est moi-même arrivé de me faire traiter de macho), mais ça fait tout de même un drôle d'effet.
Le fait qu'elle soit contente de se trouver quelques jours loin de sa compagne (qu'elle trouve pourtant très bien) et la trompe avec une personne croisée pendant son enquête (sans intention de la revoir sauf besoin de lui demander un complément d'information participe probablement à l'impression. Non parce qu'une femme serait incapable d'être infidèle mais à cause de la manière de s'en aller "mains dans les poches", après un intermède où elle m'a fait l'effet d'objetiser sa partenaire occasionnelle.
Les réactions des autres personnages : il n'y a pas beaucoup d'endroits où le fait qu'elle soit une femme est employé, et comme elle évolue dans un univers propice à croiser des mecs à 300% de testostérone, c'est un peu bizarre et participe peut-être à l'impression.  

Cette lecture date de deux ans et je pourrais reprendre le livre pour une seconde lecture, mais dans l'immédiat je n'en ai pas encore très envie.
Bref... impression très perso, qui peut très bien être fausse et aurait mérité une relecture des passages concernés, laquelle lecture n'aura pas lieu avant un bon moment.

Ca m'a beaucoup embêtée, ce ressenti, parce que j'ai acheté ce livre en salon, après avoir bien papoté avec cette auteure et deux autres (dont un évadé de son stand fatigué de manier le crayon) et que la discussion (sur le féminisme) avait été à la fois intéressante et joyeuse. Un très bon moment, avec à la clef une dédicace hyper-gentille... mais finalement, une lecture pas top. Depuis, j'ai vu passer sur son facebook pas mal de trucs qui me l'ont rendue moins sympathique, donc je suis à présent sur l'idée que l'impression du salon était trompeuse (mais n'y songe bien évidemment pas tous les jours)

Ce que je veux dire, c'est que même avec un texte d'une auteure parlant d'un sujet qu'elle connait bien, et ayant finalisé son texte, l'impression qui ressort à la fin n'est pas forcément celle espérée.

absolute a écrit:
Séléné.C a écrit:
sur un passage décrivant pour la maladie dont je souffre une pratique présentée comme un soin approprié alors que c'est un des préjugés les plus dangereux concernant ladite maladie.

C'est un problème intéressant qui a déjà été abordé de façon plus généraliste : comment traiter un sujet qu'on ne connaît pas. Quelle est la responsabilité de l'autrice dans tout ça ? En l'occurrence, elle n'a pas écrit un bouquin de médecine, mais elle a une part de responsabilité dès lors que ses propos sont largement diffusés. Je pense que sur la question il faut savoir faire la part des choses : on ne peut pas exiger de l'autrice une connaissance parfaite de la maladie, mais j'imagine qu'en se renseignant un peu (dans des bouquins, à travers quelques études, auprès de son médecin traitant) elle aurait évité de faire une grosse boulette. Après, il faut aussi tenir compte de l'époque à laquelle a été écrit le livre, la médecine et les pratiques évoluent vite dans certains domaines.
Et même très diffusée, puisque c'est une auteure connue et publiée en livre de poche.
Elle s'est simplement fiée à des préjugés très répandus... ce qui serait l'attitude de toute personne croyant à ces préjugés.
Le livre comporte beaucoup de passages qui ont sûrement exigé une documentation sur les lieux et les ambiances. Le médical est "passé à la trappe", et c'est dommage parce que le personnage qui effectue le soin aurait été très propice (individu abusivement sûr de lui) à mettre en évidence qu'il s'agit d'un préjugé à ne pas reproduire.
Concernant la documentation : à notre époque, il suffit de taper une phrase sur Google pour avoir la réponse. Il y a quinze ans, cela aurait exigé de poser la question à un médecin (ou même un pharmacien).
Les préjugés concernant des sujets peu médiatisés ont la vie très dure... surtout quand ils sont encore relayés par la télé !

L'an dernier, il y a eu un clash dans le petit univers des gens concernés à propos d'un truc expliqué par un speaker télé... mais après la montagne de mails qui lui ont été immédiatement envoyés, la chaine concernée a refusé d'éditer la page de son site où étaient retranscrits ces propos, et la réponse-type envoyée à tous les patients (pour le coup assez impatients) ne comportait pas l'ombre d'une excuse.
C'était quelque chose de très violemment discriminant avec possibilité de mauvaise réaction des gens en présence d'une crise.
Le lendemain de cette intervention télé, j'ai fait une petite crise dans le bus et été violemment insultée par deux personnes. Une très gentille dame, qui n'avait sans doute pas vu les infos mais était elle aussi pleine de préjugés erronés, les a fait taire et m'a littéralement obligée à manger une mandarine, persuadée qu'il me fallait du sucre (ben non... par contre, un peu d'humidité dans la bouche, ça n'a fait beaucoup de bien). Par chance, son préjugé sur le soin à apporter n'était pas le même que celui du roman !

Difficile d'en vouloir à une romancière de croire à des préjugés... quand la télé en relaye des tout aussi faux sur le même sujet, et refuse de rectifier !!!
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Chevalette
   
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Chevalette  /  Petit chose


Longtemps ma famille a été indifférente, mon père l'est strictement toujours, croyant à une perte de temps contre la recherche de réel travail.
Ma mère ne l'était pas mais je le pensais, uniquement parce que je ne lui avais jamais montré ce que je faisais. J'ai découvert qu'elle était en fait très fière de moi.
Aujourd'hui je poste parfois mes poèmes ou mes dessins sur Instagram, comme elle me suit, je sais qu'elle va les voir et parfois mettre un petit coeur. C'est une pudeur que je m'autorise,
on n'en parle pas, mais je ressens sa fierté.

A l'inverse, ma mère écrit de la poésie anglaise, a déjà publié un poème dans un livre, souhaitait publier un recueil. J'ai toujours refusé qu'on s'échange nos poésies, qu'on se les fasse lire mutuellement. Et j'ai toujours refusé de lire sa poésie. Peut-être est-ce à mon tour de cesser l'indifférence.
Parfois l'indifférence, c'est la pudeur très pudique.
 
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Séléné.C a écrit:

Ce passage n'est d'ailleurs pas le seul où j'ai trouvé cette femme peu féminine : ça a été le cas durant tout le roman.

Je ne vois pas le souci.

Séléné.C a écrit:

Le fait qu'elle soit contente de se trouver quelques jours loin de sa compagne (qu'elle trouve pourtant très bien) et la trompe avec une personne croisée pendant son enquête (sans intention de la revoir sauf besoin de lui demander un complément d'information participe probablement à l'impression. Non parce qu'une femme serait incapable d'être infidèle mais à cause de la manière de s'en aller "mains dans les poches", après un intermède où elle m'a fait l'effet d'objetiser sa partenaire occasionnelle.

Si je comprends bien ce qui t'a dérangé c'est qu'une femme qui aime les femmes manque de respect à une femme.

Pourtant ce faisant, elle ne manque pas de respect au genre féminin mais à un autre être humain dans le cadre d'une relation. La nuance est de taille. Ce comportement est certainement contraire à tes propres valeurs morales, mais il n'a rien à voir avec le machisme ou le sexisme (un homme qui agit ainsi n'est pas non plus nécessairement misogyne).

Je pense au contraire (de ce que j'en lis à travers tes interventions) que l'autrice a fait preuve d'une certaine sagesse en renonçant à idéaliser le rapport qu'une lesbienne peut entretenir vis à vis de la femme, de la "féminité", de la sexualité, etc. Car de manière générale, les rapports toxiques, destructeurs ou dégradants ne sont évidemment pas l'apanage des hétéros.

Edit : je crois qu'on a dévié du sujet par contre Smile

Chevalette a écrit:
L
A l'inverse, ma mère écrit de la poésie anglaise, a déjà publié un poème dans un livre, souhaitait publier un recueil. J'ai toujours refusé qu'on s'échange nos poésies, qu'on se les fasse lire mutuellement. Et j'ai toujours refusé de lire sa poésie. Peut-être est-ce à mon tour de cesser l'indifférence.

Et pourquoi pas ? Faire un pas en avant ce n'est pas toujours une mauvaise idée après tout Smile

Sauf si on s'aperçoit alors que maman verse dans la poésie scato. Shocked
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 L'indifférence

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