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 Clash de poéètesses

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Pattrice
   
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Pattrice  /  Effleure du mal


Je ne savais pas s'il visait des gens en particulier, et je n'avais pas trop d'aperçu de la production contemporaine hors forum. 
Mais la métrique m'a semblé, dans ce que j'ai lu, un peu plus souvent secondaire par rapport à d'autres critères de découpe du vers (ni moins rythmés, ni moins expressifs ; juste différents). Comme je l'ai dit, la position de Roubaud reste tradi.

Ça m'a frappée parce que j'ai une approche également très métrique des choses, ce qui ne m'empêche pas d'apprécier d'autres formes de travail du vers, au contraire.

En tous cas, ce que tu dis des performances comme poèmes est très intéressant, et en effet je ne me souviens pas que Roubaud les ait présentées en ces termes.
 
Pasiphae
   
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Pasiphae  /  Truquage geniphasien


Oui, il les vise explicitement d'ailleurs quand il fait références à certaines performances :

Roubaud a écrit:
On voit ainsi de plus en plus dans les manifestations se déclarant « poétiques », festivals internationaux de poésie par exemple, des « poètes » dont l’activité présentée au public comme poésie consiste à rouler en bas d’un escalier, à déchirer un gros annuaire téléphonique sur scène, à produire, électroniquement aidés, des séquences sonores inouïes et admirables, n’incluant pas un seul mot. Quand la langue est mise à contribution, dans un très grand nombre de cas le dépôt sur la page produit un texte médiocre, comme il arrive à bien des chansons, pop, rock ou pas, si on les prive de musique.

Apparemment les performances de l'escalier et de l'annuaire ont bien existé, mais pour l'annuaire c'était de la musique (Louis Roquin)  :

Bobillot a écrit:
Il se trompe carrément, en revanche - ou il trompe son monde -, lorsqu'il ajoute : « ... à déchirer un gros annuaire téléphonique sur scène », car il s'agit cette fois évidemment de Louis Roquin, dont « l'activité » (tout aussi grossièrement résumée) n'est pas « présentée au public comme poésie », mais comme musique - et quiconque y a assisté sait bien (s'il n'est bardé de préjugés) qu'il y a de très bonnes raisons à cela.

Et pour l'escalier, une performance de Julien Blaine :

Bobillot a écrit:
Mais... assez précisément quand même, pour qu'on en reconnaisse quelques-uns. Ainsi, au paragraphe traitant du « ìvroum-vroum" » (!), où sont épinglés « des ìpoètes" dont l'activité présentée au public comme poésie consiste à rouler en bas d'un escalier... », le lecteur averti reconnaît-il aussitôt Julien Blaine, activiste avec sa revue Doc(k)s d'une migration géographique et médiologique généralisée en poésie, et (caricaturalement schématisée) sa célèbre action intitulée Chut(e) : au moins (c'est là le but ultime de cette médiocre opération de com), Roubaud ne se trompe-t-il pas de cible !

Oui, tu as raison, Roubaud ancre beaucoup sa réflexion sur le vers sur la métrique. Je me souviens, quand j'ai lu son essai passionnant La Vieillesse d'Alexandre, de son travail sur la résurgence du mètre ancien dans les formes versifiée du XXe siècle ou contemporaines. Il me semble que l'essai de Michel Murat sur le vers libre est plus complet de ce point de vue-là.
 
Grise Mine
   
    Autre / Ne pas divulguer
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Grise Mine  /  Blanchisseur de campagnes


Citation :
Il a aussi pas mal critiqué la tendance à l'uniformisation d'un vers libre "paresseux", où les retours à la ligne épouseraient sans surprise les pauses de la syntaxe. La question était de savoir pourquoi continuer à versifier ce qui pouvait sans déperdition s'écrire en prose. C'était assez pertinent comme raisonnement.
C'est intéressant ça, ça me fait pas mal réfléchir. Je serais curieuse d'en lire plus, c'est dans quel livre qu'il dit ça ? (même si, en vous lisant, je me doute bien que je ne serais pas en phase avec tout) D'après wikipedia ça devrait être dans Tridents, ou Peut-être ou La Nuit de dimanche.

Pour le clash entre poètes vroum vroum (ça me fait penser à Ultra Vomit :p) et la vp ça m'étonne un peu parce que - c'est peut-être dû à ma petite culture, enfin je ne sais plus d'où je tiens ça - il me semble qu'il y a des liens entre la poésie et le chant/une tradition orale, et le fait que le texte n'était pas de base voué à rester sur une page blanche mais à être déclamé. Enfin ici on parle de performance et pas de chant mais btw les oppositions entre les intervenants me semblent relatives/manquantes d'ouverture sur la différence ?

Mais le fait qu'il y ait des festivals de poésie et autre, où on lit de la poésie (je sais que ça existe à Bxl) pour moi ça témoigne juste de la vie de la langue sous une certaine forme et je trouve ça plutôt chouette - ça rejoint une intervention supra.
https://mimerions.wordpress.com/
 
Pattrice
   
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Pattrice  /  Effleure du mal


C'était dans Peut-être ou La Nuit de dimanche ! Mais certains aphorismes de Poétique Remarques abordent les mêmes questions.
 
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Invité  /  Invité


Désolé si je déterre une vieux topic, le sujet m’interpelle. Je n’ai pas l’érudition poétique nécessaire pour participer au débat. Le sujet est sans doute dépassé et je tomberai peut-être l’anachronisme. Je voulais simplement dire que, à mon sens, c’est intéressant de lier la position de Roubaud et son appartenance à l’Oulipo. Je crois que le rapport à la contrainte est au cœur de ses réflexions. Si c’est le cas, on peut s’interroger sur ce qui, dans les exemples qu’il cite, renvoie à des contraintes et ce qu’elles peuvent représenter pour lui, ou justement ce qu’elles ne représentent pas (ou ce qui n'est pas représenté dans ces exemples dans l'ordre de la contrainte.)
 
   
    
                         
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