Mais où vont-ils chercher tout ça ?

Je sais à présent pourquoi les libraires ne proposent pas les œuvres éditées par Le Lys Bleu et, en tant que (bientôt ex) auteur du Lys Bleu, j'ai reçu une grosse baffe.

Hier, je me suis rendue dans une grande librairie à Paris, et plus exactement à St Germain des Prés. Là, j'ai expliqué ma recherche à une responsable charmante qui m'a gentiment aidée . En fait, je cherchais à savoir si ce que m'avait expliqué le Lys Bleu, à savoir que des tas de grands éditeurs impriment leurs textes avec des têtes de chapitre qui se baladent page paire, page impaire, au petit bonheur la chance. Donc, nous vérifions avec cette dame, les Calmann Lévy, les Hachette, les Presse de la Cité, etc ). Bien entendu, tous publient leurs débuts de chapitres à droite
Or, je ne voyais aucun auteur de la maison du Lys Bleu sur les étagères. Je lui pose la question à laquelle elle me répond : nous ne proposons pas les livres du Lys Bleu parce que la qualité d'édition est mauvaise !!!!!

Et là, je repense à leur style d'impression "en continu", contraire aux principes de l'édition.

Je suis rentrée chez moi dégoutée !

ouais, ça économise du papier...
Ou alors faut raboter les chapitre pour qu'ils finissent tous sur la bonne page.

Je viens de choper un livre (un seul) dans l'étagère = il y a des chapitres débutant à gauche
C'est un "Livre de Poche" (je ne sais pas si ça peut jouer)

Cette histoire de pagination m'ennuie, parce que comme il y a beaucoup de chapitres dans mon roman et que je voudrais un volume aussi fin que possible (ou le moins gros), j''aimerais moi aussi procéder "en continu" (sauf à l'endroit où on passe de la partie 1 à la partie 2) alors si ça peut jouer au point de faire refuser le livre en librairie....

Cette question de la parité des pages de début de chapitre est secondaire. En l’occurrence, l'éditeur qui ne respecte pas cet usage ne le fait pas par économie de papier mais par économie de manipulations. Et il est à craindre que le reste de la mise en page soit bâclée, et tout le travail éditorial avec.
Mais que, dans un cas particulier (livre court avec de nombreux chapitres, ...), une édition transgresse cet usage ne me paraît pas, en soi, dommageable.
De même, qu'un éditeur propose à l'auteur un contrat dans lequel ce dernier achète 40 ouvrages à 70% de leur prix public ne me choque pas. Le point est clair au moment de la signature. Mais dès lors que l'auteur s'aperçoit que le travail éditorial est très faible voire inexistant, que celui de correction est défaillant, il lui est encore temps de dire stop (sans risque juridique à mon avis). Parce que la suite est écrite (ici) : prix du livre gonflé, ouvrage saboté, travail commercial nul. La réalité sera cruelle : l'éditeur fera son beurre sur le dos de l'auteur, sans aucune intention de vendre au-delà des quelques dizaines d'ouvrages partis chez Amazon suite aux communications de l'auteur sur internet, jusqu'à ce qu'il découvre le pot aux roses et se décourage. Il lui restera l'espoir que, plus tard, les comptes seront exacts et les droits payés. Quant à la réputation de l'auteur, au vu de la qualité de l'ouvrage...

Plusieurs de mes éditeurs pratiquent aussi la pagination en continu.

Là, je pense qu'il s'agit d'un faux débat...

Florence_C a écrit:

Plusieurs de mes éditeurs pratiquent aussi la pagination en continu.

Là, je pense qu'il s'agit d'un faux débat...

Merci, ton post me rassure, peux-tu STP me donner le noms de ces éditeurs, cela m'aiderait beaucoup dans mes recherches jusque là, infructueuses.
Merci.

euler a écrit:

C
De même, qu'un éditeur propose à l'auteur un contrat dans lequel ce dernier achète 40 ouvrages à 70% de leur prix public ne me choque pas. Le point est clair au moment de la signature. Mais dès lors que l'auteur s'aperçoit que le travail éditorial est très faible voire inexistant, que celui de correction est défaillant, il lui est encore temps de dire stop (sans risque juridique à mon avis). Parce que la suite est écrite (ici) : prix du livre gonflé, ouvrage saboté, travail commercial nul. La réalité sera cruelle : l'éditeur fera son beurre sur le dos de l'auteur, sans aucune intention de vendre au-delà des quelques dizaines d'ouvrages partis chez Amazon suite aux communications de l'auteur sur internet, jusqu'à ce qu'il découvre le pot aux roses et se décourage. Il lui restera l'espoir que, plus tard, les comptes seront exacts et les droits payés. Quant à la réputation de l'auteur, au vu de la qualité de l'ouvrage...

Difficile de faire jouer le point de la correction car il ne figure nul part dans le contrat.
Acheter les ouvrages n'est pas gênant effectivement, dans le sens où je les utilise pour la promotion.
Je pense, en fin j'espère, que côté comptabilité, le Lys Bleu est correct sauf que, quand j'ai fait vérifier ma reddition des comptes 2018 par un comptable professionnel, on s'est aperçu que des exemplaires étaient en trop (par exemple ils en ont imprimés 10, ils en ont vendu 6 et il leur en reste 7 !!!!). Mais bon, ça ce sera leur problème pour leur bilan, pas le mien.

En tous cas, merci pour tous ces renseignements.

euler a écrit:

Mais que, dans un cas particulier (livre court avec de nombreux chapitres, ...), une édition transgresse cet usage ne me paraît pas, en soi, dommageable

Livre long !
En l'état actuel, les chapitres sont non seulement de l'un et l'autre côté mais sans "aller à la page" (commençant en cours de page), et cela fait 408 pages (sans celles des mentions légale etc.)
Je tiens à ce qu'il reste envoyable par la poste, tarif lettre. Autrement dit : 3 cm maxi, en prévoyant un éventuel emballage. Comme j'ai des chapitres courts, ça risque de rajouter beaucoup.
Il y a deux grandes parties, et là par contre, j'ai prévu de mettre le 1° chapitre de la partie 2 en page recto.

J'ai jeté un oeil chez moi et trouvé (très petit coup d'oeil)
- plusieurs livres avec des chapitres débutant à gauche (éditions "livre de poche", "de la découverte" et "libretto" , "France Loisir" et même "Gallimard" )
- un des livres (édition livre de poche) avec des "sous-chapitres" numérotés (chiffres latins, les chapitres étant chiffres romains) débutant n'importe où dans la page (marrant... j'ai beaucoup lu ce roman et n'avais jamais fait gaffe à l'existence de sous-chapitres)
- un livre où le nombre des illustrations est soigneusement calculé pour combler les vides (ça a dû être un sacré boulot)




Pour ce qui est des 40 exemplaires etc. j'ai déjà donné mon avis moult fois sur le topic.

Je te laisse passer ici, ce sera plus simple 😉
http://www.florence-cochet.com/livres

Merci.
A cette heure, je n'ai pas le temps, mais j'essaierai d'y songer dans la journée

Ah je me disais bien que les JE avaient posté sur cette ME !

Je les ai vus aux Imaginales. Super bien placés en plus, pour une ME à compte d'auteur...

S'ils ont les moyen de se payer une énoooorme tente, pourquoi n'en mettent-ils pas plus pour la qualité des livres ?

En plus un de leurs auteurs m'a alpaguée direct, il ne laissait même pas ses semblables parler, il voulait à tout prix que j'achète son ouvrage mdr...

Es-tu certaine qu'il s'agissait d'un auteur, Ladyra (je plaisante... à moitié)? Qu'il ne proposait pas un contrat d'édition? Attention aux signatures d'autographe...
Ce que tu écris sur la comptabilité n'est pas rassurant, Nath. Quand ça commence à ne pas être cohérent...
Séléné C, je me dédis : la longueur du texte ne fait effectivement rien à l'affaire.
Lecteur assidu du Forum, Le Lys Bleu a tôt fait de répondre à cette question de la pagination des chapitres. Le sujet est anecdotique, et, au su du reste, on comprend qu'il ait saisi l'aubaine, et avec grandiloquence! On trouve son manifeste sur sa page Facebook. On ne manquera pas de remarquer que, comme souvent sur cette page, les commentaires restant affichés sont en nombre inférieur au nombre de commentaires comptabilisés...

Nath a écrit:

Voilà deux ans que je suis chez le lys bleu... que je vais quitter.

Si mon premier roman a été imprimé correctement et plutôt bien, le deuxième l'a été à l'économie ou, comme ils disent admirablement "impression en continu", donc un texte et des chapitres qui se suivent sans prendre en compte les règles de l'édition (page de tête de chapitre à droite). Ceci m'a été confirmé par un responsable de leur imprimeur BoD (oui je parle allemand).  Je me pose alors la question : qu'en est-il des finances de la maison d'édition ?

Pour répondre à certaines questions que j'ai pu voir dans ce forum :

Service de correction :
Facile à résumer : il n'y en a pas, c'est à vous de trouver un ou une correctrice (teur) sauf si vous êtes exceptionnellement bon en orthographe et en grammaire. Ils impriment avec toutes les fautes...

Couverture :
Au bout de 5 ou 6 échanges avec leur graphiste vous aurez quelque chose de convenable.

Résumé et biographie :
Vous vous débrouillez tout seul.

Exemplaires à acheter :
Oui, il vous faut acheter 40 exemplaires de votre livre donc vous avez intérêt à bien négocier son prix de vente car même s'il ne vous est pas vendu au prix normal, ça reste une belle somme à débourser.

Promotion :
Aucune. Encore une fois c'est à vous de vous débrouiller pour trouver des chroniqueurs, de participer à des salons (à vos frais), à des concours etc...
Pour les séances de dédicaces, quand j'ai compris que je devais acheter mes propres livres pour les séances, j'ai laissé tomber. Déjà que les frais de déplacements et tout le reste étaient à ma charge, j'ai dit "stop".

Voilà, mon ressenti n'est pas forcément négatif car j'ai tout de même attendu deux années avant de voir si ils allaient s'améliorer mais non, je trouve même que ça se détériore de plus en plus alors quand c'est comme ça, il faut tourner la page. J'ai eu des contacts avec deux autres maisons d'édition donc, à suivre...

Voilà, merci de m'avoir fait prendre une décision... 20mn que je suis sur ce topic à fouiller et à me demander si le Lys Bleu vaut le coup.

Apparemment pas plus.

Merci à tous pour vos retours.

[quote="Philmur"]Bonsoir les jeunes écrivains ;-)

E...Les exemplaires se commandent par paliers. Plus de 50 ils me sont vendus avec 40% de remise du prix public (livraison comprise).

Et... QUI fixe le prix public? ;-)

hans-pieter a écrit:

Philmur a écrit:

Bonsoir les jeunes écrivains ;-)

Et... QUI fixe le prix public? ;-)

Eh bien ce sont eux ! Et sur des critères complètement fantasques.
Exemple : pour mon deuxième roman j'ai dû me battre pour avoir un prix acceptable.
Ils me vendaient mon roman 27 €... ben voyons, 27 € pour une auteure inconnue !
J'ai dû échanger et perdre un temps fou avec xxx xxx qui m'a expliqué que le bouquin était gros (495 pages) et donc que c'était normal qu'il soit cher ??????
Après vérification auprès d'autres maisons d'éditions, son argumentaire ne tient pas la route.
Donc, encore une fois, il faut arrêter de prendre les auteur(e)s pour des imbéciles.