Bonjour,
Je partage mes textes avec mes proches uniquement sur demande expresse de leur part, et encore, j’y mets souvent des conditions. En premier lieu, j’indique la couleur d’entrée : le genre, le thème et la trame. Je ne vois pas l’intérêt de donner un texte à quelqu’un qui n’aime pas lire (si, si, ça existe !) où qui ne lit que des polars ou des manuels de tricots, alors que vous écrivez une romance.
Ne nous voilons pas la face, l’avis de nos proches n’est, la plupart du temps, pas objectif, parce qu’ils n’osent pas dire ce qu’ils en pensent de peur de nous vexer. Ou alors nous avons droit à des réponses « mignonnettes ». Pour moi, seul l’avis des bêta-lecteurs prime. Ils ne sont pas là pour flatter notre ego.

Mes proches ne savent pas tous que j'écris lol. Enfin mes frères sans problème,  même si ça fait longtemps qu'ils n'ont plus lu quoi que soit de moi XD. J'avoue j'ai peur de montrer aux gens ce que j'écris surtout cette série qui me tiens à coeur.... argh quel dilemme. En même temps je me dis qu'il faut bien avoir des lecteurs mais je refuse de la faire lire à mes parents --' (qui l'ont déjà lu mais c'était il y a très longtemps). Ce juste de la peur des critiques, j'en suis bien consciente. Pourtant malgré cette peur je m'acharne à écrire et à écrire. Franchement j'admire ceux qui peuvent montrer leurs écrits sans complexe en ayant l'air cool moi j'ai la boule au ventre. J'adore écrire mais montrer ou là. Problème d'égo sans doute ? Ah il y a aussi une amie à moi qui lit parfois mes écrits quand j'en ai envie parce qu'elle adore écrire et qu'elle donne de très bon conseils, bon le principal c'est de pas abandonner hein ? Même quand on craint le public XD

En fait je pense que plus on se fait lire et mieux on gère ce type de peur. Avant, ça m'angoissait terriblement de confier mon texte à quelqu'un, que ce soit ici ou dans la "vraie" vie. Maintenant, je ne dirais pas que ça ne me fait plus rien, j'ai toujours de l'appréhension quand une nouvelle personne commence à me lire, mais ce n'est plus aussi stressant qu'avant et une fois que la personne en question a lu au moins un texte, j'ai moins de difficultés à lui en montrer d'autres.

J'ai aussi appris (enfin, j'apprends) à dissocier l'avis qui porte sur le texte de l'avis qu'une personne a de moi, mais là je parle des gens qui me connaissent. En gros, ce n'est pas parce que mon texte ne plaît pas que je ne plais pas. Je me dis que c'est normal d'avoir des avis qui divergent et que tout est une question de goût. Mais tout ça, c'est venu petit à petit, en acceptant de me faire lire ici et ailleurs.

J'aimerais pouvoir publier sous un nom de plume et demander ainsi à mes proches ce qu'ils en pensent pour avoir un avis impartial.

Mais en réalité je suis tellement bavarde que toute ma famille sait que j'écris et quels noms de plume j'aime !
Mon père m'a comparée à Bottero (le compliment ultime pour moi) il avait l'air sincèrement à fond mais il n'est pas très difficile comme lecteur. Donc bon...
Ma mère est très très critique et chipote sur chaque détail, elle est loin de me porter aux nues, même si elle m'encourage.
Sur mon autre roman ma cousine m'avait fait une beta lecture assez poussée et constructive alors que mon oncle m'avait descendue en flèche.
Un ami trouve tous mes textes super, je crois qu'il n'est vraiment pas difficile non plus ! On s'échange nos beta lectures (et j'essaye de le trainer sur ce forum !)
Mon mari passe son temps à dire qu'il veut me lire... Sans jamais le faire.
Par contre mes autres amis et collègues, je n'en parle pas, j'ai peur d'avoir l'air prétentieuse.

À la base, je n'ai dit à personne que j'écrivais.
Je n'aime pas trop en parler, parce que je vois pas trop quoi dire sur le sujet.


Mais quand j'ai publié mon premier roman, bon bah…j'ai un peu été obligée de le dire autour de moi. Il y a eu de drôles de réactions. J'ai eu du soutien là où je ne pensais pas en recevoir, de l'indifférence là où j'aurais cru recevoir du soutien.
Ça m'a bien calmée.
Sous prétexte que j'ai une fois dans ma vie été en tête de gondole à la Fnac, certains "amis" ont décidé de m'éviter pour une raison que j'ignore.

Du coup, je préfère partager ma passion sur le forum et les réseaux sociaux.
Mon entourage, je le laisse en dehors de ça. Ils ne savent pas que je vais publier un second roman par exemple.

Ahava : je crois que certains craignent qu'on s'inspirent d'eux, de leurs propos, de leur situation de vie pour écrire une histoire.

La petite chose : c'est drôle c'est la réaction qu'a eu ma grand-mère ^^

@Lapetitechose

Je n'y avais pas pensé.

La petite chose, je n'imaginais pas que les gens puissent penser à ça mais maintenant que tu le dis...

Entre les gens qui croient que mon roman est autobiographique et ceux qui se reconnaissent dans les personnages, alors qu'aucun d'entre eux n'existent en vrai, je peux vous assurer que c'est la cause des craintes de vos proches...

Anecode :
Je montre à ma copine de l'époque les premiers chapitres de ma fiction, elle les emmène. Une heure plus tard, elle me les rend en disant

Citation :

"J'ai lu deux pages et j'ai arrêté, c'était trop bizarre ; tu n'étais plus avec moi dans la pièce mais j'étais quand même dans ta tête".

Mes amis disent à propos de mon récit de voyage auto-biographique (auto-édité) : "On a l'impression de t'entendre parler" (ce qui est une critique à la fois positive et négative).

Conclusion : les avis des proches ne sont pas les meilleurs. Ils nous connaissent trop bien.

Le clavier fou, quand je lis du Jean d'Ormesson, j'ai aussi l'impression de l'entendre parler. Pourtant je ne le connais pas en vrai, je l'ai juste vu à la tv, mais je ne peux pas lire une page de lui sans entendre sa voix, voir son sourire espiègle et ses yeux azur...

Ce qui est le plus dur, je trouve, ce n'est pas tant le résultat, c'est que personne ne comprend la réalité du métier...ce n'est pas un 3 8, ou des horaires de bureau, ou quantifiable en heures de travail bien précises ou en pourcentages de finalisation. Sans parler des aspects spirituels, émotifs, de recherche...ou l'aspect financier. Les gens tombent sur leur cul lorsque je donne les pourcentages.

Tout le monde à l'air de ne rien comprendre au travail de romancier.

C'est vrai que j'ai peur aussi que certains de mes proches aient l'impression que je trace des choses de ma vie réelle dans mes livres, même si c'est faux :/
Du coup, je ne me plains pas qu'ils ne me lisent pas.
Et je suis d’accord avec toi Fabre. Beaucoup ignore les conditions du métier. Et le reste ne considère pas ça comme un métier. Je me souviens encore de proches qui me sortent cela comme si c'était une passion, en comparant leur heures passé à jouer au jeu vidéo ou à lire des magazines de Voiture... x)

Les gens sont globalement mal renseignés donc ça n'aide pas. J'ai dû passer du temps à expliquer à mon mari pourquoi le compte d'auteur n'était pas une bonne idée. Puis j'ai dû le convaincre que l'auto édition n'avait rien de miraculeux (même si j'aimerais me lancer).

Mon oncle qui a essayé d'être publié il y a quelques années, a conclu que ce qu'il écrivait était forcément mauvais, sans réaliser je crois qu'il fallait aussi tomber sur la bonne maison d'édition, au bon moment etc. (Après je ne suis pas en mesure de juger ce qu'il a écrit). Il avait aussi l'air de penser que compte d'auteur était mieux qu'auto édition.

Bref, les gens voient l'écriture comme une activité sans y comprendre grand chose.

Ah oui, et ma mère me retrouve dans toutes mes héroïnes, c'est assez lassant. Ça la choque quand je tue des personnages, elle exige que je change la scène ! XD