Bonjour !
- Maestrum a écrit:
O> je travail (travaille) sur un texte au passé.
O> Et je veut (veux) placer ce truc: Aussi [adjectif] soit-il.
Q> Le verbe être, je suis obligé de le conjugué (conjuguer) au passé ?
Dans ce cas ça ferait "aussi [adjectif]" était-il et... je sais pas j'ai l'impression que ça sonne faux.
Il faut conjuguer le verbe au subjonctif imparfait (
aussi beau qu'il fût, aussi beau fût-il), voire au subjonctif plus-que-parfait (
aussi beau qu'il eût été) s'il faut marquer l'antériorité. La proposition subordonnée adverbiale (introduite avec
aussi,
tant,
tellement,
si, et autres adverbes d'intensité et de comparaison) s'adapte à la principale et suit la concordance des temps.
La tendance est à ne plus respecter la concordance des temps, jugée trop difficile et, puisqu'elle n'est plus comprise, un peu pompeuse, inadaptée à l'usage. On ne lit plus souvent le subjonctif imparfait dans les textes actuels. Le prochain sur la liste est le passé simple : on réécrit les livres (la série
Le Club des cinq, d'Enid Blyton, tout récemment) de manière à tout mettre au présent. Je pense que tu peux ne pas la faire à ton tour (la concordance) et mettre un subjonctif présent malgré les temps passés de ton récit. Toutefois ce choix ne va pas vraiment avec l'expression que tu proposes : si tu manipules ce type d'adverbiales, le niveau de langue étant rehaussé, la concordance est très souhaitable afin de maintenir l'unité du registre, au moins dans la narration. Par ailleurs, si tu utilises seulement le verbe
être au subjonctif imparfait, ta conjugaison ne paraîtra pas pompeuse (on dit facilement
fût-ce au prix de ma propre vie, mais il est moins naturel de dire
encore eût-il fallu que nous l'assassinassions).
- Maestrum a écrit:
- O> J'ai entendu que commencer une phrase par ''mais'' c'est mauvais, mais aussi que ça dépend des personnes: des gens s'en foutent royalement de cette règle.
O> Or (héhé j'ai commencé par une conjonction) je trouve que ça me facilite la tâche de faire ça, je n'ai pas besoin de partir sur des équivalents bien fastidieux qui rendront encore plus brouillon le texte qui l'est déjà assez...
Il n'est pas mauvais en soi de commencer une phrase avec une conjonction de coordination. Le
mais doit être employé à sa juste valeur (j'avais une sorte de tic lors d'oraux : débuter toutes mes phrases par
mais, voulant dire en fait
cela étant ou
en outre ou
par ailleurs ou autre chose ; et j'utilisais
mais comme un mot générique, en le vidant de sa valeur, de manière à me donner le temps de réfléchir, d'évacuer la nervosité) : il dit une opposition, une restriction, une différence, une exception. Dans la plupart des cas, il est plus habile de manifester l'opposition, la restriction, la différence ou l'exception par deux segments d'une même phrase que la conjonction
mais coordonne, afin de ne pas scinder la phrase à l'excès, bien que cela puisse être un effet de style :
Il est parti. Il a pris son sac et il est parti. Mais il reviendra. Pour donner l'impression de l'oralité, tu peux l'utiliser hors de ces cas-là dans le dialogue.
J'espère ne pas avoir manqué de clarté !